Compter carbone

Compter carbone

Cette page présente 

  • 7 chiffres pour compter carbone approximativement
  • un tableur familial
  • un tableur carbone territorial, de la commune à la région
  • un Produit Intérieur de Bien-être, de la planète à la commune

et renvoie sur des solutions.

Le constat des scientifiques du climat est brutal, notre pronostic vital est engagé, à dix ans d’ici. Le virus est connu, comme le Covid 19, c’est nous qui le propageons :

Une tonne de CO2e émis à Shangaï, New York ou Paris est un mois plus tard, uniformément répartie tout autour de la terre et y reste un siècle. Ce qui nous rend tous solidaires des décisions que nous prenons, sans pouvoir pousser la poussière sous le tapis.

En 2021 nous avons franchi le seuil des 415 ppm, déclencheur de 1,5°C de réchauffement. https://www.co2.earth/.Nous allons franchir au début des années 2030 le seuil des 450 ppm, déclencheur des 2°C de réchauffement de l’atmosphère.

Le français moyen émet 12 tonnes de CO2e par an, il faudrait en émettre 2.

A raison d’une dizaine de décisions par jour dans les 10 ans qui restent avant le déclenchement des 2°C, il reste à chacun de nous 40 000 décisions à prendre qui vont se cumuler, jour après jour et pour un siècle. D’où l’intérêt de faire le plus facile, le moins cher, le plus efficace, d’abord : un à plusieurs plats végétariens par semaine, de l’éco conduite, un thermostat pour le chauffage de notre logement, par exemple.

Difficile de compter carbone ? Cette double page permet à tout un chacun de le faire

  • compter carbone approximativement, dans sa vie de tous les jours et à chaque investissement. Avec 7 chiffres pour commencer :


Plus détaillés mais encore simple :

https://agirlocal.org/compter-carbone-approximativement

  • tableur familial

Tout achat est un vote.

Ce tableur familial permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre de la famille de 3 façons, de plus en plus détaillées :

-très simple (§I), pour avoir une première idée, en quelques minutes.

-simple (§II), avec vos revenus familiaux réels ; en quelques dizaines de minutes. Vous êtes alors devant le montant d’émissions dont vous êtes responsable, avec votre budget familial ; mais sans outil opérationnel pour réduire ces émissions.

-opérationnelle (§III) avec ce que vous payez avec votre budget familial, en une heure et plus.

www.agirlocal.org/tableur-carbone-familial/

Sauf qu’ on ne peut pas réduire massivement ses émissions là où l’offre manque.

  • tableur carbone à la commune 

On ne peut aller plus loin qu’ensemble : plats bas carbone à la cantine, tiers lieux pour télétravailler dans un environnement professionnel, voitures bas carbone, parcours cyclables pour aller à la gare, au travail, artisans isolant avec des écomatériaux cultivés par des agriculteurs, transformés et commercialisés par des entreprises, énergies renouvelables produites et commercialisées.

Bref tout ce qui fait le métabolisme de nos territoires : les productions et les consommations locales, les flux de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent qui entrent et sortent de nos territoires. Ce métabolisme qui crée nos émissions.

Pour changer ce métabolisme territorial le tableur carbone à la commune  permet d’évaluer l’empreinte carbone de la commune, l’intercommunalité, le département, la région ; en moins d’une heure, gratuitement. Il est construit à partir de l’empreinte carbone nationale telle que calculée par le Haut Conseil pour le Climat.

https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Cet indicateur simple, fédérateur, permet de mesurer l’efficacité d’un projet : la tonne de CO2 économisée à l’euro dépensé.

Vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre sans les compter, c’est un peu comme soigner le covid à l’aveuglette. Mieux vaut compter avec le tableur et l’indicateur pour y voir clair.

  • Produit intérieur de Bien-Être

2 milliards d’humains, disposant de plus de 8 euros par jour et par personne, émettent 80% des gaz à effet de serre.

Chacun d’eux peut d’ores et déjà mesurer son impact sur la planète avec le produit intérieur de Bien-Être, PIBE, déclinable de la planète à la commune.

www.agirlocal.org/produit-interieur-de-bien-etre/

  • Solutions

Compter ne suffit pas. Pour préparer les décisions efficaces, voir ce kit transition où l’on trouve de quoi s’informer, se former et convaincrehttp://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Un métabolisme de territoire ça se change par des changements de comportement, par l’offre et par la demande, locale et internationale, par des petits projets ayant fait la preuve de leur efficacité, des solutions.

Nous en avons recueilli une trentaine à ce stade dont 9 réduiraient de 20% l ‘empreinte carbone nationale si elles étaient génralisées.

Aller à 33 solutions efficaces : https://agirlocal.org/solutions-efficaces/

 

compter carbone approximativement

Mise à jour 11 novembre 2011

Compter carbone à chaque prise de décision

Pour un calcul approximatif des émissions des bâtiments, des déplacements et de la nourriture.

Si vous prenez la menace climatique au sérieux, alors il nous faut compter carbone, comme on compte en euros, à chaque prise de décision.

Tous ceux qui ont voyagé hors de la zone euros ont pu mesurer à quel point compter en argent suppose de connaître beaucoup de références dans une monnaie que l’on ne connaît pas : le montant d’un salaire, d’une nuit d’hôtel, le prix d’un repas ou d’un ticket de bus…

Compter carbone est plus simple, demande moins de références. L’approximation suffit pour avoir une idée de ce qui est fortement émissif ou pas ; et décider en conséquence.

Les chiffres qui suivent servent à ce calcul approximatif, les ordres de grandeurs comme disent les ingénieurs. Ceux qui font qu’un pont tient ou pas sous la charge.

Bâtiments : comptez vos kwh et multipliez par les émissions de votre source d’énergie.

Pour l’électricité, comptez 180 geCO2 par kwh, (c’est beaucoup plus compliqué que ça mais vous tenez l’ordre de grandeur) le gaz 240 geCO2 par kwh, le fuel 300 geCO2 par kwh. Le chauffage urbain varie beaucoup de 20 à 200 geCO2 par kwh selon les énergies utilisées… Comptez 100 geCO2 par kwh.

A noter que le chauffage urbain est avec EDF le dernier utilisateur massif de charbon ; lequel émet 400 geCO2 par kwh

Déplacements terrestres :

En bus, en métro, en train, les émissions sont négligeables. Inutile de calculer. En voiture comptez 300 geCO2 par km parcouru.

Pour un calcul plus précis, 44 g de CO2 pour la construction de votre voiture plus votre consommation réelle d’essence en litres aux 100 km multipliée par 27 g de CO2. (22g si diesel)

Déplacements en avion :

En seconde, comptez 300 geCO2 du km pour un vol à moins de 2000 km, 200 geCO2 du km au delà. En première, comptez 600 geCO2 du km quelle que soit la distance.

Pour un calcul plus précis : à moins de 2000 km, 280 geCO2 du km en seconde, 580 geCO2 du km en classe affaire. A plus de 2000 km, 180 geCO2 du km en seconde, 440 geCO2 du km en classe affaire et 660 geCO2 du km en première.

Nourriture :

Du champ au traitement des déchets, notre nourriture pèse le tiers de vos émissions totales tandis que bâtiments et déplacements en pèsent la moitié ; pour ne pas faire de calculs compliqués, comptez donc 60% de ce que vous avez calculé pour bâtiments et déplacements, à l’année.

Pour vous rendre compte plus précisément des conséquences de ce que vous mangez, le steack frites dessert est à 5 kg de CO2 par repas quand le poulet riz est à 2,5 kg et le végétarien à 1 ,7 kg.

Et après ?

Pour commencer à réduire à peu de frais vos émissions et par là même trouver les premiers moyens financiers de réduire plus encore vos émissions,  allez sur habitant, entrepreneur ou élu.

Pour mesurer l’impact de la somme de nos décisions individuelles sur notre commune, ce tableur carbone permet d’évaluer notre empreinte pour chacune des 35 000 communes de France, gratuitement, en moins d’une heure. Et donc à l’intercommunalité, le département, la région. L’évaluation est faite à partir de l’empreinte carbone nationale calculée par le Haut Conseil pour le Climat: https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Source Ademe, base carbone V11-3 et Haut Conseil pour le Climat

Carbone les jeunes forment les élus

COMPTER CARBONE
les jeunes forment les élus

La note Cergy-Pontoise démonstrateur territorial présent une façon de lancer  la transition sur un territoire méthodiquement: compter carbone et agir

20220915 Agirlocal Cergy-Pontoise démonstrateur

La note jury en 20 lignes est le volet compter carbone de ce lancement

Note jury Compter Carbone les jeunes forment les élus

la fiche de candidature est la réponse à l’appel Agirlocal

20231212 fiche candidature CC les jeunes forment les élus

le texte illustré de la présentation aux lycéens est l’outil d’intervention dans les lycées (en 2 fois une heure)

20221213 texte illustré intervention Lycée de l’Hautil

la présentation aux élus est le ppt qui a servi à une première formation de 2 heures. L’idée est de reprendre ensuite le dialogue, élargi aux conseils des anciens et des jeunes, avec un point d’étape à 6 mois avec les mêmes élus: qu’est-ce qui a été déclenché, avec qui, sur quoi ?

20231116 présentation aux élus de Jouy le Moutier

 

Transposition coop carbone

20230327

Menace climatique :

Partage d’outils et de solutions efficaces, de la maison à la région

 

Télécharger cet article au format pdf : Agirlocal coop carbone

Agirlocal est une association multi-acteurs fondée par 12 citoyens, 3 maires, l’ESSEC, CY Université et la Banque des Territoires.

Elle fournit des outils et recueille au national des solutions locales abouties, les évalue et partage les plus efficaces sur agirlocal.org ; dans une stratégie en 4 mots, « compter carbone et agir ».

Pour que chacun puisse les adapter-reproduire là où nous vivons, là où nous pouvons en décider, dans les 10 ans qui restent avant le déclenchement des 2° de réchauffement de l’atmosphère.

Compter carbone : agirlocal.org/compter-carbone/

Agir : https://agirlocal.org/vitrine/

En particulier nous avons entrepris de rassembler des acteurs locaux pour transposer la coopérative carbone de La Rochelle dans le Val d’Oise : Elle permet non seulement d’évaluer tout projet de réductions de gaz à effet de serre mais aussi de les certifier, ce qui permet de rapporter de l’argent.

Comment ?

Sous forme de Scic, la coopérative associe collectivités locales, entreprises, agriculteurs, associations et citoyens et se rémunère sur une partie des paiements des certifications. Ce qui limite le risque au capital engagé par chacun. Et d’être rémunéré projet par projet.

La dirigeante de la coopérative carbone de La Rochelle a proposé de nous aider à transposer son modèle sur Cergy-Pontoise et partager ses outils.

Il y faut un-e élu-e référent-e, un-e chef-fe de projet et le budget pour la monter.

Un bel outil adossé au label carbone du ministère.

Pour participer à sa création : contact@agirlocal.eu

Questions

Que permet le label bas carbone ?

Extrait du décret n° 2018-1043 du 28 novembre 2018 créant un label « Bas-Carbone »

Il est créé un label intitulé « label Bas-Carbone ».
Ce label peut être attribué à des projets permettant de réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, y compris par séquestration de gaz à effet de serre, qui ont lieu sur le territoire français.
Les projets bénéficiant du label peuvent se voir reconnaître les quantités de gaz à effet de serre dont ils ont contribué à éviter l’émission ou qu’ils ont contribué à séquestrer. Ces quantités sont désignées par le terme : « réductions d’émissions ».
Le label garantit notamment la qualité et la transparence de ces réductions d’émissions.

Que fait la coop carbone ?

La labellisation passe par des méthodes validées et un processus qui demandent une ingénierie partagée. La coopérative carbone de La Rochelle s’est dotée d’une équipe qui accompagne des projets de réduction ou de séquestration carbone pour qu’ils voient le jour sur leur territoire. Et soient financés, partiellement.

Partenaire de confiance, selon un modèle économique sans subvention, sous forme juridique de SCIC, elle se rémunère sur une partie de l’argent venant de la vente des certificats obtenus.

Quel coût de transposition de la coop carbone ?

La clé est dans la formation dans l’action d’un élu référent dans le cadre de ses fonctions électives et d’un chef de projet, à rémunérer.

Le budget est de l’ordre de 65000 euros sur 2 ans.

L’action proposée consiste à labéliser deux projets tout en mettant en place le dispositif opérationnel, avec l’assistance de l’équipe de La Rochelle qui se rémunérera comme sur tous les projets qu’elle accompagne.

A l’issue de ces deux ans, le tandem élu-chef de projet a pour objectif de rendre notre Coopérative Carbone autonome tout en bénéficiant des outils et procédures mises en place par la coopérative carbone de La Rochelle, partagés et donc mutualisés.

Quel est le risque financier ?

Si la transposition ne débouchait pas, les 65000 euros de départ, cofinancés par le plus grand nombre possible de parties prenantes, collectivités locales, entreprises, associations et citoyens, seraient perdus.

La coopérative mise en place, le risque est celui du capital investi par chacun et le bénéfice celui des actions de réduction engagées par chacun.

Quel bénéfice pour vous et notre territoire ?

A l‘aune de 15 ans d’expériences de plusieurs milliers d’acteurs locaux, réduire son empreinte carbone crée du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et, de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action.

Le tableur carbone Agirlocal, téléchargeable gratuitement permet d’évaluer l’empreinte de chacune des 36400 communes, intercommunalités, départements, régions, en moins d’une heure. L’évaluation de vos projets par la coop carbone vous permettra d’en mesurer l’efficacité, tout en finançant une partie.

Parmi la trentaine de solutions recueillies par Agirlocal en 2 ans, 9 permettraient de réduire de 20% nos émissions nationales si elles étaient généralisées. Il y a matière.

Produit Intérieur de Bien-Etre

Cette proposition de PIBE – Produit Intérieur de Bien-Être – ne mesure pas le Bien-Être mais les conditions de Bien-Être – dommages et gains- dans les règles de calcul du PIB et aux prix des marchés. Une première évaluation en montre la faisabilité, de la planète à la commune. pour une planète habitable, dans le plaisir de vivre.

La note de présentation en 2 pages
Une synthèse du tableur PIBE (excel, hors sources et sous détails calculs)
Le tableur du PIBE  (excel, complet)

I- Peut-on faire croitre le PIB sans en mesurer les conséquences sur notre bien-être ?

Le PIB, produit intérieur brut, évalue la valeur ajoutée des entreprises et des services publics, variation des stocks incluse. Il n’intègre pas la variation des stocks de l’urgence climatique – la survie, condition du bien-être – ni la variation des stocks de conditions du bien-être : espérance de vie, investissements, gaz à effet de serre, pollutions, utilisation des terres, eau, biodiversité. C’est à dire le milieu où nous vivons et dont nous dépendons pour vivre.

La présente proposition de produit intérieur de bien-être, PIBE, intègre ces variations de stock, conditions de vie, conditions du bien-être, selon les règles du PIB et aux prix de marché.

Historiquement, les 3/4 des gaz à effet de serre viennent des énergies fossiles, utiles mais dévastatrices et remplaçables par les énergies renouvelables et de récupération. Dommageables au bien-être, il est donc proposé, -comme pour une variation de stocks- de retirer cette production fossile du PIB, importations incluses, à leur coût, c’est à dire au prix de marché des nuisances ainsi produites et stockées, actives, année après année (SEIF).

Le quart restant venant de la déforestation, c’est la variation de stock des modes d’utilisation des sols qui sont à retirer, (UTCAF) en l’occurrence au prix retenu par le FMI, celui de réalisation des accords de Paris.

Il faut y ajouter les autres nuisances dérivées, non prises en compte par SEIF et UTCAF, selon la même méthode, au prix de marché des nuisances :

  • La variation des stocks résiduels de pesticides (PES) et d’engrais (ENG),
  • Les 15% d’eau fossile dans les sous-sols qui sont prélevés (EAU), c’est à dire ne reviennent pas dans le cycle de l’eau sans le détériorer ; ainsi que le volume de glaciers qui fondent avec l’augmentation de température : leur stockage hiver-été disparaît, pourtant si utile à l’irrigation et à la production d’énergie renouvelable,
  • La perte de production de renouvelables (alimentation et eco-matériaux) par l’artificialisation des sols (ART)
  • Enfin les plastiques déversés sans traitement dans les rivières et les mers (PLS).

Ce qui permet d’évaluer les pertes abyssales de biodiversité (BIO), détruite comme l’espace qui change et la température qui grimpe.

Comme on inclut la variation des dommages stockés, il est nécessaire d’ajouter la variation de stock de bien-être : part du PIB consacré aux investissements y compris ceux du remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables (INV) ; mais aussi gain d’espérance de vie (EV), cette fois en positif, sur la base du PIB.

Le PIBE annuel est alors le PIB de l’année courante, en partie consommé, ajouté à la somme des gains moins les stocks de dommages actifs des années précédentes.

Outre 1950, début de l’utilisation mondiale massive des énergies fossiles, l’année 1990, celle du protocole de Kyoto, est pointée : elle est la première décision internationale à ne pas dépasser 2 degrés de réchauffement, juridiquement engageante pour les pays signataires.

L’évaluation des stocks actifs est donc à faire depuis 1950 voir 1920 pour une partie des gains d’investissements ; une évaluation 2015 à 2021 avec des données plus précises ainsi qu’une projection 2025 permettent de mesurer l’ampleur de l’accélération.

Soit, PIBEn = PIBn+ somme de l’année de référence à n des gains moins les dommages ; Dans laquelle

Gains année j = INVj+EVj

Dommages année j = SEIFj+UTCAFj+PESj+ENGj+EAUj+ART+PLSj+BIOj

Le PIBE ainsi constitué évalue la croissance utile, celle de nos chances de survie, dans le bien-être.

Point clé, à l’expérience, la réduction des émissions de gaz à effet de serre donne plus de pouvoir d’achat, plus de bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, fait monter en compétence, réduit les inégalités et de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. Le PIBE permet de mesurer la progression du bien-être avec l’utilisation croissante du renouvelable, les dommages diminuant avec leur utilisation tant pour l’énergie que pour l’agriculture.

Enfin ce PIBE a une qualité supplémentaire, il est déclinable de la planète à la commune et peut-être à l’entreprise et la maison.

agirlocal.org/produit-interieur-de-bien-etre/

II- Une première évaluation :

Pour tester la faisabilité de ce PIBE, une première évaluation et les tableurs associés ont été mis au point. Cette faisabilité apparait démontrée ; non sans mal pour trouver des données, pourtant vitales. Leur recherche et les manques ont conduit à effectuer une annualisation des données la plus pertinente possible, par corrélation.

Même si l’on n’apprend rien qualitativement, il ressort de cette première évaluation l’ampleur des gains de bien-être qui sont devant nous mais dans un temps très court avant l’irréversible.

Le PIBE en pointe les voies de progrès, dans l’urgence, à toutes les échelles de territoire, de la planète à la commune. Il est opérationnel en l’état, tant pour l’évaluation annuelle des politiques publiques que privées. Les familles et les entreprises en sont les cellules de base.

Cette évaluation annuelle a une autre qualité, elle permet aussi l’évaluation de l’accumulation des conditions de bien-être des pays et des êtres humains au cours de leur vie, au stade de l’urgence climatique. Le différentiel pays développés-pays en développement apparaît crûment.

Additionnées année après année, les évaluations résultantes peuvent poser en d’autres termes le sulfureux débat croissance-décroissance (dépassé au vu de ce PIBE) mais aussi nos visions de la productivité, du marché, de la richesse et du bien-être.

De quoi peut-être fabriquer les coopérations et solidarités incontournables pour écarter la barbarie climatique, de la maison et l’entreprise jusqu’à la planète, dans le temps qui reste.

Comment ? Bien sûr en élisant des décideurs qui agissent à la hauteur des enjeux, avec nous : nous avons avec le PIBE de quoi mesurer l’efficacité de leurs actions ;

Mais aussi sans attendre, en décidant de baisser drastiquement nos émissions, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider, de la maison et l’entreprise à la région ; et produire du bien-être, avec des outils et des solutions pour compter carbone et agir : agirlocal.org

Agir local, à temps

20230215

Agirlocal, à temps

Télécharger cet article au format pdf (une page) : Agirlocal, à temps

Une démarche stratégique fondée sur l’obligation de résultat climatique.

Pour passer du constat climatique désastreux aux outils et solutions locales, nécessaires pour écarter la menace climatique dans le plaisir de vivre, 12 citoyens, 3 maires, l’ESSEC, CY Université et la Banque des Territoires de la CDC, ont créé fin 2020 l’association Agirlocal.

Causes, mécanismes, outils et solutions abouties, partagées sur notre site www.agirlocal.org, sont fondés sur les réflexions et travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux, ces 15 dernières années. Ils sont articulés aux actions nationales et internationales et poussent à le rester.

La démarche d’action locale méthodique, outillée, massive qui en résulte, tient dans une stratégie en 4 mots « compter carbone et agir » ; Agir là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.

Apparemment uniquement climatique – et pour cause, le climat surdétermine tous les autres aspects de nos vies- la démarche conduit de fait à intégrer les volets environnementaux, économiques et sociaux : à l’expérience, réduire ses émissions crée du pouvoir d’achat, du bien-être, de l’emploi près de chez soi, fait monter en compétences les acteurs locaux, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action.

Ce qui en fait un puissant moteur pour passer de l’éco-anxiété à l’action déterminée et paisible.

Cette démarche est présentée en 2 pages : un résumé à l’intention des décideurs et le communiqué de presse d’un livre-outil qui la fonde.

https://agirlocal.org/recto-verso-resume-a-lintention-des-decideurs-livre-outil/

Une mise en œuvre opérationnelle, centrée sur le temps qui reste.

Pour mettre en œuvre cette stratégie, Agir local s’est donné pour feuille de route de rendre visible des outils et des solutions locales invisibles, dans le temps qui reste avant le déclenchement des 2°C de réchauffement ; de les construire seulement quand nécessaire.

Le principal outil partagé, est un tableur carbone qui permet aux 36400 collectivités territoriales de France d’évaluer leur empreinte carbone, de la commune à la région, gratuitement, en moins d’une heure. Il est fabriqué à partir des données nationales du Haut Conseil pour le Climat et de mon expérience de directeur de la stratégie et du développement durable Île-de-France, côté ministère.

Ce tableur permet de pointer localement les solutions les plus efficaces et au passage, d’écarter les projets de décoration écologique. Il appelle à compter carbone localement, à s’inscrire dans le contexte territorial spécifique pour décider à bon escient. https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

D’autres outils sont disponibles.

La création d’Agirlocal nous a donné la légitimité suffisante pour lancer un appel national à solutions locales abouties et donc acceptables.

Nous en avons recueilli une trentaine en 18 mois, les avons évaluées puis mis en vitrine les plus efficaces. 9 d’entre-elles réduiraient de 20% notre empreinte carbone nationale si elles étaient généralisées. https://agirlocal.org/vitrine/

L’appel est permanent : https://agirlocal.org/appel-a-solutions-locales-efficaces/

Solutions et politiques désirables ?

 20220902

Solutions et politiques désirables ?

Contribution à une stratégie locale

Quel est l’enjeu de la question posée ? La mise en mouvement des acteurs locaux, citoyens entrepreneurs, professeurs, élus locaux, autant de décideurs que nous sommes, sur nos territoires.

Pour quoi faire ? Réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre dans le contexte de périphéries urbaines, lesquelles sont urbaines et néo-rurales.

Avec quel moteur ? A l’expérience de plusieurs milliers d’acteurs locaux, ces 15 dernières années, réduire son empreinte carbone crée du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et, de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action.

Le présent texte, centré sur ce périmètre territorial se place dans un premier chapitre du point de vue des acteurs locaux, dans une approche territoriale globale donc qui structure la proposition, puis se centre dans un deuxième chapitre sur l’efficacité énergétique-mobilités-énergies ainsi intégrées dans les problématiques des acteurs locaux.

Chapitre 1

Booster l’efficacité de l’action locale 

Qu’est-ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre sur un territoire ? Son métabolisme, entendu comme les productions et les consommations locales, les flux entrants et sortants de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent. Dans ce métabolisme, seules les connaissances ne sont pas directement quantifiables et traduisibles en émissions de gaz à effet de serre.

Les données publiques quantifiables ne sont jamais que celles que se donnent une collectivité pour se gouverner. Le changement climatique nous prend de vitesse, ces données n’existent pas toujours là où elles sont nécessaires. Elles existent parfois et restent inaccessibles[1].

Compter carbone pour agir : nous devons disposer d’un outil public pour connaître et réduire nos émissions, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.

Qui génère le métabolisme des territoires, émetteur de gaz à effet de serre ? Les humains que nous sommes, acteurs locaux de ce métabolisme. Nous sommes le problème, nous sommes donc la solution. Encore faut-il passer à l’action efficacement, dans le temps qui reste avant le déclenchement des 2°C de réchauffement.

Pour agir local efficacement, force est de constater, à l’expérience de plusieurs milliers d’acteurs locaux que nous devons franchir un triple mur humain, technique et financier.   

Etalée sur une quinzaine d’années, ces expériences locales amènent au temps des solutions. La réponse apportée dans notre proposition est organisée en s’appuyant sur cet acquit.

La stratégie proposée, pragmatique, tient en quatre mots « Compter carbone et agir »[2].

  1. Compter Carbone
  • Un outil et une méthode pour connaître ses émissions territoriales.

La commune est le plus petit échelon dans lequel des données publiques territoriales existent. Elle est aussi le lieu historique de communautés de citoyens. C’est à cette échelle de territoire que nous devons donc connaître nos émissions, facilement, gratuitement.

Avec mon expérience de directeur de la stratégie et du développement Île-de-France, côté ministère, j’ai donc construit un tableur carbone à la commune, outil de l’association Agirlocal, désormais.

Il permet de territorialiser, de la commune à la région, les données de l’empreinte carbone nationales, données territoriales plus celles de la balance carbone des importations et exportations donc ; gratuitement, en moins d’une heure.

Cette évaluation globale et sectorielle est suffisante pour sélectionner à la commune les projets les plus efficaces et écarter les projets de décoration écologique.

Ainsi, pour comparer des projets entre eux et choisir d’abord les plus efficaces, les plus faciles, les moins chers et ce, au vu des moyens humains et financiers sur un territoire donné, il est possible d’évaluer leur efficacité locale en % de réduction de l’empreinte locale. Le dénominateur est fourni par le tableur, le projet, au numérateur, est forcément calculé par le porteur de projet.

Avec l’utilisation de l’indicateur KgCO2e réduits à l’euro investi ou dépensé, ces évaluations ainsi outillées contribuent alors à créer un consensus local sur le choix des solutions à privilégier.

Ce qui favorise la constitution de communautés de projets dans un projet de territoire global. Ce dernier point est clé vu d’une autorité locale déterminée à faire sa part en responsabilité, non seulement en travaillant ses activités propres mais aussi en dynamisant les actions locales, tous acteurs et secteurs d’émissions confondus.

Néanmoins, au vu de 15 ans d’expériences locales, il n’existe pas de périmètre idéal pour les projets efficaces : ceux des efficacités énergétiques ne sont pas ceux des productions d’énergies renouvelable ni des mobilités ; les affinités de coïncident pas non plus avec les périmètres administratifs.

Additionnable à l’intercommunalité, le département, la région, l’outil s’adapte aux différentes configurations : les acteurs des territoires communaux peuvent se rassembler au-delà des périmètres administratifs : une partie de telle intercommunalité avec telle autre ; un Parc naturel régional à cheval sur deux départements…

Ce qui permet aux citoyens, entreprises et élus locaux de s’investir dans une grande variété de configurations territoriales, en bouclant toujours sur les émissions nationales.

L’intérêt de ce premier outil est de permettre de « Penser local pour agir global », ce qui pose un cadre et une perspective locale pragmatique pour atteindre les objectifs nationaux et européens.

Cet outil a une autre caractéristique : il peut facilement être reproduit à l’échelle européenne.

En effet il peut être reproduit en tout ou partie si chaque pays dispose non seulement de son empreinte territoriale nationale par secteurs d’émissions mais aussi de sa balance carbone importations-exportations ; avec 3 données a priori classiques : la population, l’emploi et le revenu médian des résidents des communes.

Sur ce volet clé notre proposition consiste à tester la faisabilité de cette reproduction européenne du tableur carbone à la commune sur un territoire démonstrateur par pays du consortium, de la commune à la région donc.

Les trois secteurs d’émissions de la proposition sont alors couverts : efficacité énergétique, mobilités et énergies renouvelables, le tout dans une empreinte locale globale.

Les choix des collectivités territoriales ainsi posés dans leur cadre global, il est nécessaire de faire un zoom sur les données directement opérationnelles et motivantes pour la constitution de « communautés d’énergies renouvelables ».

  • L’identification de données directement opérationnelles, motivantes et leur accès :

Une démarche a été développée en Île-de-France par une direction régionale (alors nommée de l’équipement et de l’aménagement) du ministère en charge de l’écologie sous la dénomination @d aménagement durable. Visant à mettre en mouvement les acteurs locaux, elle a été validée par l’association des maires Île-de-France, puis généralisée à l’AFNOR, l’organisme de normalisation français.

Elle est issue de la transposition aux territoires de la démarche des grandes entreprises : enjeux/stratégie/lignes d’actions/indicateurs de résultat. Le maire y tient la place du PDG mais la démarche tient compte du fait qu’il n’a pas autorité hiérarchique sur les acteurs locaux, hors son administration. Son cœur se présente sous la forme d’un double tableau de bord territoire-projet.

  • Les enjeux sont ceux identifiés lors de la démarche nationale dite Grenelle de l’environnement.
  • La stratégie « compter carbone et agir », les lignes d’action et indicateurs, en nombre raisonnés pour être accessibles au plus grand nombre, ont été élaborés par plusieurs dizaines de techniciens se concertant avec des centaines d’acteurs locaux, élus, entrepreneurs, associations, citoyens, et ce durant un an.

La généralisation à la France a été ultérieurement conduite par 80 acteurs locaux durant un an.

Deux indicateurs sont directement opérationnels pour la présente proposition : les kWhep/m2 des bâtiments et le pourcentage de circulations douces et en transport en commun domicile-travail, sur le total des déplacements. :

Le premier a amené à construire deux solutions en Île-de-France,

  • Le chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération dans une communauté dite de la gouvernance à 5 : Etat, élus locaux, entreprises, syndicats et associations. Lancée depuis 2 directions Île-de-France du ministère (aujourd’hui réunies). Co-présidée par le Préfet de Région et le Président de Région, cette solution a été portée au national par le ministère. Le gisement est de 4% de réduction de l’empreinte carbone nationale si elle est généralisée.
  • La rénovation énergétique du Valmoutier, opération d’efficacité énergétique lancée depuis la direction régionale et menée par un groupe de propriétaires (deux douzaines au départ, une douzaine au bout compte-tenu des obstacles rencontrés), avec la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Le gisement est d’un peu moins de 2% de réduction.

Le second a conduit à la construction… d’un projet Tiers-lieux sur les gares, développé depuis la SNCF, avec la création d’un club d’entreprise utilisatrice.  Il illustre le fait que le meilleur besoin est celui que n’on n’a pas à satisfaire. Un premier développement grandeur nature a été réalisé à Brunoy (Essonnes). Le Covid s’est chargé de faire connaître ce type de solutions. Son potentiel est de l’ordre de 1% de réduction.

Deux autres indicateurs sont clés pour les autorités locales : les émissions de CO2e/population plus emploi et les émissions de CO2 générées pour décarboner le métabolisme des territoires.

  • Le premier est fourni par le tableur carbone à la commune, avec l’espace d’engagement de ces autorités qu’il ouvre par la question : en quoi ma commune est différente de la moyenne nationale ?
  • Les données nécessaires de l’autre sont directement dans leurs mains mais doivent être traduites en émissions de CO2e, voir le paragraphe ci-après.

Les données de base identifiées, à rendre facilement accessibles (ou calculables pour le dernier) au plan communal sont alors les suivantes :

  • KWh final/ m2 de bâtiments /an, kWh-énergie primaire/ m2 de bâtiments /an et par sources d’énergies utilisées, émissions de CO2e associées.
  • Distances et modes de déplacements domicile-travail et autres motifs (en semaine et en week-end ou vacances), par type de véhicule, aviation incluse et émissions associées
  • Emissions de CO2e du territoire communal, en responsabilité, donc territoriales et balance carbone, et division par population plus emploi.
  • Calcul des émissions de CO2e par projet d’aménagement territorial et de son cout global

L’accès à ces données est dépendant des systèmes d’informations existants dans chaque pays et de la possibilité d’y accéder.

  • Le développement de la solution Chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération citée ci-avant a fait la démonstration, moyennant 18 mois de négociations, adossées au ministère, que cet accès à des données considérées comme secret commercial pouvaient devenir publiques ; et même que leurs détenteurs pouvaient devenir des acteurs privés actifs de la mise en oeuvre de la solution ainsi construite.
  • Le présent appel européen devrait faciliter l’accès à certaines données sans passer par des délais incompatibles avec le temps qui reste pour écarter la menace climatique.

Sur ce volet clé, notre proposition consiste à tester l’accès à ces données sur un territoire démonstrateur par pays du consortium. Si elles n’existent pas ou sont cachées, de proposer une alternative.

La facilitation du calcul du dernier fait l’objet de notre proposition de formation.

Ceci supposé fait, la plupart des autorités locales ne sont pour pas pour autant outillées pour évaluer les gisements locaux de réduction des émissions.

  • Une méthode et des exemples pour évaluer les gisements de réduction des émissions : formation dans l’action.

Peu de personnes savent compter carbone aussi facilement qu’elles comptent en euros. Cela demande pourtant une « base de données » personnelle beaucoup moins importante que celle qui consiste à connaître le prix de centaines de produits et services en relation avec son budget.

De la maison à la région, la connaissance des gisements de réduction des émissions, plus ou moins approximative et du type de solutions que l’on peut mettre en œuvre pour les réduire effectivement sont pourtant deux facteurs clé de mise en mouvement, de prise de décision des acteurs locaux, seuls et ensemble.

L’intérêt du tableur carbone à la commune est de situer les ordres de grandeur mais aussi de fournir aux acteurs locaux un espace d’engagement : en quoi ma commune est différente de la moyenne nationale, avec quels projets inexploités, réalisés ou en cours, à conduire ou conduits par qui ?

L’intérêt pour des acteurs locaux d’avoir accès à des solutions menées à bien par d’autres acteurs locaux est triple :

  • Ils évitent de refaire les mêmes erreurs et perdre du temps en repartant de zéro à chaque fois,
  • Ils ont la certitude que la solution a été acceptée et donc acceptable.
  • Ils disposent d’une évaluation territoriale du gisement de réduction d’émissions de la solution et donc d’un modèle de calcul pour leurs besoins propres.

C’est tout l’intérêt du double volet éducation populaire-formation de notre proposition que d’en permettre la prise en main. Afin de rester pragmatique et directement opérationnelle, le support de formation sera monté en situation, à partir d’études de cas,

  • En s’appuyant sur l’engagement que permet l’outil tableur carbone et des solutions abouties comme celles recueillies, évaluées et partagées par Agirlocal sur le site www.agirlocal.org
  • En reprenant les packages proposés pour en simuler la mise en œuvre.
  • En mesurant systématiquement l’impact des solutions sur un territoire donné et au national si elle est généralisée.
  • En constituant progressivement un couple gisements-solutions par type de champs d’action locale identifié[3].
  • En organisant des partages de retours d’expériences de sites pilotes.

Ceci supposé fait, à l’expérience locale, les outils et quelques solutions ne suffisent pas, les autorités locales ont besoin de solutions mises en forme de projets, adaptables à leur contexte et reproductibles portées par une ingénierie publique tiers de confiance et/ou des entreprises privées.

  1. Agir : le temps des solutions.
  • Un triple mur humain, technique et financier

De fait, la plupart des communes, des intercommunalités et des acteurs locaux sont au pied d’un triple mur, humain, technique et financier, pour écarter la menace climatique là où ils vivent, là où ils peuvent en décider.

  • Humain

Monter un projet demande un chef de projet aux connaissances nouvelles, et une coopération multi-acteurs, inhabituelle.

Pour le chef de projet :

Comptage carbone, mise en relation unités d’énergies et CO2e, approches carbones par ordre de grandeur, psychologie et mode de fonctionnement d’acteurs locaux le plus souvent démunis,

Travail sur des champs nouveaux, là où se trouvent la plupart des gisements de réduction : hors silos, hors hiérarchies pyramidales, en coopération multi-acteurs, avec des capacités de communication et de pédagogie dans l’action.

  • Technique

Pour les acteurs locaux, le partage de projet demande de faire monter en compétence technique des acteurs inégalement sachants,

Ils le font volontiers à l’expérience de projets menés à bien.

Leur donner les outils de leur prise de décision est clé : technique, coût, délais, financements pour les projets à mener en compte propre dans une démarche d’ensemble (comme REV) ; pour d’autres, à mener ensemble : analyse locale des enjeux, acceptabilité, mises en relation, éducation populaire-formation et implication (comme la Cantine de Chadi).

  • Financier

Il n’est pas nécessaire de décrire ici les déséquilibres multiples des crises qui nous assaillent, les incertitudes, les insécurités et la montée des extrêmes qui en résultent, ni leur croissance annoncée par les scientifiques.

Leur traduction locale se termine dans la mise au deuxième plan de l’urgence climatique lors des arbitrages (on est débordés), dans l’inaction lors de la prise de décision sur tel ou tel projet (on n’a pas les moyens financiers), dans le confort tout relatif du déni (l’humanité a toujours su s’adapter).

L’argument d’un financement possible reste néanmoins le premier levier pour contrer cette situation. C’est tout le jeu des pouvoirs publics de la commune à l’Europe avec les conflits de vision et de décisions de financements qui en résultent.

Pour autant, la plupart des solutions ont un retour sur investissement. Sauf que le temps de retour est long, trop long pour les ménages âgés ou conduit à un endettement inacceptable, chez les jeunes ménages, les entrepreneurs, les communes. Le taux d’intérêt est la variable clé. Ce qui conduit soit au tiers financeur, soit au financement à taux zéro des projets de réduction efficace des émissions de CO2e, institutionnalisé ou les deux ; Cf ci-après.

Face à ce triple mur, il est nécessaire de trouver un chemin pragmatique.

Un besoin de recueillir, évaluer et partager des solutions locales efficaces, de la maison à la région et de faciliter leur adaptation-reproduction.

A défaut d’une solution miracle, la mise en mouvement des acteurs locaux fait entrer dans l’objectif de réduction massive des gaz à effet de serre les décisions de centaines de millions d’entre-eux. Ce qui est une condition incontournable, s’agissant d’un changement des modes de vie qui ne saurait être imposé par le haut. Cette mise en mouvement est d’autant plus efficace qu’elle est articulée avec les niveaux nationaux, européens et internationaux.

Un recueil outillé de solutions efficaces, de la maison à la région

Il se trouve que des acteurs locaux ont réussi un peu partout à franchir ce triple mur sur tel ou tel projet, de la maison à la région. Et trouver donc des solutions abouties mais sont invisibles ou noyées sous un déluge d’informations éphémères.

Agirlocal a donc décidé de recueillir, évaluer et partager ces solutions locales efficaces, menées à bien par d’autres acteurs locaux, qu’elles soient invisibles ou partagées par une minorité d’acteurs.

Le partage est clé : au niveau communal, il est non seulement difficile de s’y retrouver dans les milliers de solutions affichées sur les sites institutionnels ou privés (1000 solutions pour…) mais que de surcroit les estimations d’efficacité ne sont pas ou peu présentes. L’anecdotique y côtoie l’efficace et le très efficace.

Ce qui a conduit d’abord à clarifier les champs d’action locale : nourriture-agriculture/ déplacements/bâtiments/ énergies pour les secteurs qui peuvent massivement réduire leurs émissions par des actions et projets locaux ; biodiversité qui stocke moins mais est surtout notre assurance-vie et éducation populaire-formation sans laquelle rien ne peut être fait de nouveau au plan local.

Et à établir une double règle d’efficacité pour le recueil de solutions : 1% de réduction de l’empreinte carbone locale si la solution est généralisée localement, 1% de réduction de l’empreinte carbone nationale si la solution est généralisée à ce niveau.

Tout en conservant dans les champs biodiversité et éducation populaire-formation d’autres critères : l’efficacité sur la richesse des milieux pour le premier et la formation dans l’action pour le second.

Mais également à viser un nombre de solutions raisonné pour partager les plus efficaces dans chaque champ, en l’occurrence une cinquantaine.  Ce qui reste lisible en intégralité avec une note d’une vingtaine de lignes par solution (au coin du feu ou au soleil).

18 mois après sa création, Agirlocal a recueilli une trentaine de solutions dont 9 permettraient de réduire de 20 % l’empreinte carbone française si elles étaient généralisées. Cette liste et le contenu des solutions ont vocation à être évolutifs.

Une mise en forme facilitant leur adaptation-reproduction sur les territoires

Un financement par la Banque des Territoires a permis d’accélérer une mise en forme facilitant l’adaptation-reproduction d’une dizaine d’entre-elles :

A l’intention du décideur en manque de temps, la première page de chacune de ces 10 notes « Adapter-Reproduire » présente un résumé de la solution en quelques lignes et au verso pourquoi il y a intérêt local à la reproduire.

A l’intention des porteurs potentiels, les pages suivantes sont rédigées pour donner une visibilité et préparer le lancement de la reproduction méthodique. Elles décrivent son montage et ses péripéties puis répond à : par où commencer, avec qui, quels moyens et quels documents clés, associés.

Ce paquet de solutions mises en forme « Adapter-Reproduire » est complété par une note d’ensemble pour conjuguer localement les actions promises dans le mandat électoral avec ces solutions locales efficaces venues d’ailleurs.

Agirlocal procède avec ses moyens à l’écriture de la note « Adapter-Reproduire » de la Cantine de Chadi. Son cuisinier a décidé de faire une cuisine gouteuse, saine, locale, éthique, bio et depuis qu’il a rencontré Agirlocal, bas carbone. Pour mesurer l’intérêt de la démarche, sur suggestion d’Agirlocal ce cuisinier a construit un tableur pour cuisinier professionnel permettant de calculer l’empreinte carbone des menus, en 10 minutes. Ce tableur, encore à finaliser, sera partagé sur le site www.agirlocal.org

Cergy-Pontoise, un territoire démonstrateur

Au moment du présent appel européen et à la demande du maire de Jouy le Moutier, (Vice-président aménagement durable de Cergy-Pontoise et président de la SPL Cergy-Pontoise aménagement) et participant à cette réponse, Agirlocal a élaboré une proposition pour amorcer la conjugaison territoire d’ici- solutions venues d’ailleurs. L’idée, élargie aux communes voisines membres d’Agirlocal, est d’amorcer une dynamique locale avec peu de moyens au départ, à partir de sujets qui motivent les acteurs locaux et d’engranger progressivement des communautés de projet.

La proposition compte d’une part un projet d’éducation populaire-formation « compter carbone », construite avec les deux éco-lycées mobilisables et d’autre part l’adaptation-reproduction d’une solution, la cantine de Chadi, le tout dans le cadre d’une étude action visant à transposer une solution développée à La Rochelle, la coopérative carbone, adossée au label bas carbone national et aux certificats d’énergie[4].

La présente réponse serait donc un deuxième volet de cette conjugaison territoire-solutions abouties. Elle a le mérite de dynamiser les actions en cours d’Energie Sprong, projet européen, mais aussi d’ouvrir un champ d’action au développement du photovoltaïque sur une zone d’activité de 25 000 emplois, un temps la plus grande d’Europe.

L’ensemble de cette démarche a fait dire à la maire de Vauréal, membre fondateur d’Agirlocal, lors d’un jury : « si quelqu’un qui n’a pas participé à nos travaux nous entendait, il se demanderait bien de quoi on parle ». Ce qui pointe la question de l’attrait des solutions et des institutions qui les portent, de leur désirabilité.

Désirables

La présente section n’est pas une proposition du consortium mais une demande d’Agirlocal adressée à l’Europe par destination et aux pouvoirs publics nationaux par cohérence de propos.

Nous sommes pris de vitesse par le changement climatique : dans nos façons de vivre, nos connaissances, nos métiers, nos institutions, nos politiques, nos cultures. Ce qui nous force à trouver des raccourcis, à combler directement et pragmatiquement les manques, ce qui veut dire répondre aux besoins ressentis tout en réglant des problèmes pendants, à chaque niveau de territoire.

Qu’est-ce qu’une collectivité désirable ? une solution désirable ? L’Europe et des états désirables ?

Les propositions ci-après pointent des manques à combler pragmatiquement.

Comment rendre les actions des collectivités locales désirables ?

  • Construction d’une vision locale partagée

Une vision locale partagée ne peut se construire que progressivement, dans l’action.

Un signal peut être lancé par une déclaration de l’urgence climatique. Il touche les citoyens mais aussi les autres collectivités territoriales.

Une mise en œuvre démonstrative peut se faire par la mise au premier rang de l’adjoint au maire en charge de la transition en charge de ces développements, avec autorité en second sur l’administration communale (quand il y en a une).

Ainsi que la création si ce n’est pas le cas d’un conseil du développement durable. C’est un moyen d’organiser une dynamique avec les forces vives locales, mises en relation.

Un diagnostic territorial mettant en regard les émissions carbone et les programmes en cours a pour objet d’ajuster à temps la trajectoire vers un territoire zéro carbone. D’autant que tout n’est pas couteux financièrement ; un diagnostic territorial à mener avec les forces vives.

Un numéro spécial du journal communal peut y être dédié, accompagné des gisements de réduction identifiés, de l’intérêt local de les exploiter et de leur impact national s’ils sont généralisés.

Un engagement du type de celui lancé sur Cergy-Pontoise « compter carbone et cantine de Chadi » marque alors la réalité de l’engagement.

L’ouverture sur des communautés de projet permet de répartir les tâches. Chaque commune peut contribuer dans la mesure de ses moyens à une ingénierie publique tiers de confiances. Cf §3 ci-après

  • Adaptation-reproduction de solutions faites par d’autres acteurs locaux

Le contexte propre à chaque territoire demande adaptation de la solution à son métabolisme et ses acteurs. Avec l’outillage et les solutions proposées la collectivité territoriale est armée pour faire cette adaptation, monter des projets dans une communauté de projets dans laquelle elle est tantôt chef de projet tantôt membre de l’équipe projet mais toujours partie prenante co-responsable de sa bonne fin.

La note « compter carbone et cantine de Chadi » détaille un mode d’organisation dans une collectivité territoriale où la transition ainsi conçue ne fait pas l’unanimité.

  • Une communication sur les outils et les solutions désirables :

Reste comme dans tout projet et en particulier de territoire ainsi constitué, à communiquer dès le lancement de ce qui va devenir le projet fédérateur du territoire.

Cette communication est essentielle pour rendre les citoyens, entrepreneurs, professeurs et élus locaux partie prenante de leur devenir dans le plaisir de vivre.

Comment rendre les solutions désirables aux yeux des acteurs locaux ? 

Attractives

  • Convaincre est le seul moyen de déclencher des décisions autonomes d’acteurs locaux attachés à leurs libertés. Répondre en particulier à l’angoisse climatique par des solutions concrètes qui ont fait leurs preuves est un moyen fondamental. La sortie est prise en main, collectivement et d’abord par nos élus en charge de nos biens communs. Poser le cadre, les outils et le type de solutions est un premier levier, adossé à l’envie d’une partie des acteurs locaux de jouer collectif comme dans les sports d’équipes.
  • Cette prise en main a un moteur multi-attirant : à l’expérience de plusieurs milliers d’acteurs locaux, ces 15 dernières années, réduire son empreinte carbone crée du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et, de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action. Ce qui demande d’être dit et répété.
  • Chaque solution est une porte d’entrée dans cette communauté d’acteurs locaux : de la nourriture-agriculture à l’énergie en passant par nos déplacements, nos bâtiments, la biodiversité et cette proposition d’éducation populaire-formation dans l’action, éclairante, émancipatrice, rassurante.

Reproductibles,

  • Venues d’ailleurs, les solutions doivent être souvent adaptées au contexte local, ce qui en permet l’appropriation. Une proposition de constitution de groupe de projet devient attractive par le fait de proposer une action concrète et immédiate, directement opérationnelle. S’emparer d’une solution pré-travaillée, ailleurs et en tirer le meilleur parti.
  • La recherche de communauté de projet est une deuxième élément qui met en jeu les réseaux de relations des différents types d’acteurs locaux intéressés. Avec un effet boule de neige bienvenu.

Faisables

  • L’argument est de poids : s’ils l’ont fait ailleurs, pourquoi pas nous ? Toutes les objections qui relèvent des différentes formes de déni se heurtent à cette réalité : Il s l’ont fait et en plus ils nous disent comment. Vous feriez mieux de vous demander comment améliorer la solution et sur quoi plutôt que de rechercher toutes les raisons de ne rien faire.
  • Et s’ils ont réussi c’est que cette solution est acceptable.

Finançables 

  • Pas de chance, ces solutions ont trouvé un financement. Oui mais Ils avaient de l’argent ou ils ont eu des subventions ou l’inflation ou les taux d’intérêts étaient plus bas ou le Covid ou la guerre en Ukraine ou le prochain budget ou l’endettement ou, ou, ou …

La liste des « plus tard » est sans fin.

Sauf que le temps est la seule pénurie qui nous guette : il reste une dizaine d’années avant le déclenchement des 2°C. Ce qui demande de s’y mettre vite et efficacement. La question n’est pas ce n’est pas finançable, il l’a été, mais comment allons-nous faire pour le financer ?

  • Les projets sont d’autant plus finançables qu’ils ont une rentabilité. Ce qui change avec les taux d’intérêts c’est la durée de remboursement, aussi longtemps que les économies résultantes sont supérieures aux remboursements des intérêts. Mais la meilleure communication serait le prêt à taux zéro pour ce type de projets ; voir ci-après.
  • Certains projets peuvent trouver un tiers investisseur : un terrain ou un toit pour du photovoltaîque, Energie Sprong pour de l’efficacité énergétique ; ou des loueurs pour une économie dite fonctionnelle : voitures en autopartage, outillages ou tiers lieux…
  • Et si l’imagination manque, il reste un joker : un changement de comportement peut faire économiser 10 à 20 % d’un type d’activité : l’éco-conduite pour la voiture ou le pull pour le bâtiment. Avec cet argent on peut alors dégager de quoi amener un minimum de fonds propres, emprunter et dégager une capacité d’autofinancement en boule de neige.

Cette double communication des collectivités territoriales pour se rendre désirables et des chefs de projets porteurs de solution pour les rendre désirables, met à jour des manques du niveau des Etats et de l’Europe.  Et renvoie du désirable local à la question : comment booster l’efficacité de l’action locale et ainsi rendre Etats et Europe désirables ?

Comment rendre l’Europe et les états désirables ?

 Les données utiles pour y voir clair et prendre des décisions à bon escient,

On a vu les données manquantes pour « agirlocal, penser global ». Lorsque les données existent, elles sont éparpillées dans un nombre invraisemblable de sites, plus ou moins bavards, rédigés dans une langue plus ou moins technocratique, sans stratégie d’ensemble ni considération pour les capacités techniques, financières et la disponibilité de ceux qui pourraient les utiliser. Les données partielles ne font que rarement référence au nombre total qu’elles représentent, au national entre autres.

Les données énergies, m2, déplacements, carbone, (par exemple) n’y sont pas présentées, les hôtels 5 étoiles, si.

La présente proposition a pour objet de commencer à combler certains manques mais répondre complétement à la question est évidemment hors de sa portée.

L’Europe, les états et par conséquent les collectivités territoriales de la commune à la région ont chacune une part du travail à opérer, par approches successives, ce qui les rendraient désirables.

Un site dédié, simple, de l’Europe à la commune

Le site de l’Insee est un modèle de simplicité mais à l’accès confidentiel pour les « dossiers complets » qui présentent une série de données utiles, de la commune à région. L’intitulé même de cette partie du site mériterait une série de noms associés qui y mènent directement comme par exemple « ma commune » ou « émissions de ma commune ».

Un nom générique parlant et un site décliné de l’Europe à la commune serait très précieux. Du type « données-agirlocal-climat » suivi de Europe à commune. Et un accès par phrases en langage ordinaire du type « Où trouver les émissions de ma commune ? »

Le premier pas de notre proposition est la généralisation à l’Europe du tableur à la commune assorti des essais plus complets sur les territoires démonstrateurs.

Un recueil de solutions, évaluées et partagées, en nombre raisonné

L’intérêt est de prendre en charge, en tant qu’Etat, détenteur de la légitimité des données publiques, associé aux acteurs locaux, ce que fait Agirlocal avec des moyens de bénévoles : un recueil de solutions, évaluées et partagées, en nombre raisonné. Le jury est le lieu de la décision de retenir et partager une solution. Pour éviter tout conflit d’intérêt, il devrait être constitué en majorité d’acteurs locaux indépendants des institutions de toutes sortes à vocation économique. Il est préparé par des commissions techniques.

Une mise en œuvre accompagnée par une ingénierie publique, tiers de confiance 

L’invention d’une ingénierie publique, tiers de confiance a pour objet d’aider les habitants, les petites entreprises, les élus locaux à construire ensemble des projets dont la technicité et les 6 étages de gouvernements, de la commune à l’Europe, font obstacle.

Cette ingénierie publique a vocation à caler des données, rechercher des solutions, tenir à jour l’évolution des solutions et travailler en mode coopération avec les acteurs publics et privés. C’est elle qui met en forme reproductible les solutions efficaces partagées.

De quoi faciliter le montage des projets, les rendre robustes, les réaliser avec les bureaux d’étude et les entreprises et réduire leur temps de montage et de réalisation, c’est vital.

Elle existe cette ingénierie publique, tiers de confiance mais elle est elle aussi éparpillée dans les différents échelons publics territoriaux, les établissements d’enseignement mais aussi pragmatiquement dans les solutions locales menées à bien qui en contiennent toutes une graine et sont incarnées dans leur porteur de projet.

L’assemblage des morceaux éparpillés à l’échelle territoriale du département ou son équivalent est de nature à la constituer à moindre coût dans une relative proximité mais aussi une neutralité politique de fait, tout en institutionnalisant tant la coopération nécessaire pour contrer la menace climatique que pour partager une vision sociale et économique des territoires.

Un financement à taux zéro des projets efficaces pour contrer la menace climatique

Cette proposition n’est pas le produit de l’inflation récente mais celui d’un constat empirique : il est impossible de financer les projets de transition efficaces dans les modes de financements actuels alors que beaucoup d’entre eux sont rentables mais avec un taux de retour sur investissement trop long en regard des incertitudes actuelles. C’est en particulier le cas pour les bâtiments, pas seulement.

L’objectif est donc de financer les solutions efficaces avec un temps de retour sur investissement qui ne soit pas contraint par les intérêts à rembourser, qualité déterminante dans notre économie de marché.

Un prêt à taux zéro pour financer ces solutions permet de n’avoir à régler que les frais de dossier et d’assurance ce qui les fait rentrer massivement dans le circuit économique.

Un prêt à taux zéro permet de lever l’obstacle du parcours du combattant pour obtenir un prêt. Son volet social est évident, d’autant plus qu’il génère des tiers payeurs à même de porter les remboursements dans la durée.

A budget donné, l’effet de levier pour l’Europe est considérable. Elle se rend instantanément désirable.

 

           Annexe                                                    20220906

Agirlocal

Proposition de mise en œuvre sur notre territoire

 

Quelles solutions recueillies par Agirlocal sont-elles les plus adaptées et efficaces à mettre en œuvre sur notre territoire, pour commencer à conjuguer actions en cours et solutions d’autres acteurs locaux ?

La stratégie proposée par Agirlocal est simple à énoncer : « compter carbone et agir »

Ci-après deux initiatives sont proposées (compter carbone/agir), une dynamique et un début d’organisation esquissés. Si cette approche est validée, elle sera portée sur la boite à outils d’Agirlocal.

1-Compter carbone

Compter carbone, nous allons commencer à le faire à la rentrée, avec la tentative de reproduction de la coopérative carbone de La Rochelle, depuis Agirlocal (élus, ESSEC, CY-Université, citoyens), à titre de démonstrateur.

Cela ne suffira évidemment pas ; l’éducation populaire formation est incontournable : pour qui ? Comment ? Avec qui ? Quoi ?

Initiative proposée : nous pouvons essayer d’amorcer cette action avec les deux lycées de l’Hautil, professeurs et élèves : monter une première formation, très simple, fondée sur les mots courants utiles (Atmosphère, gaz à effet de serre, carbone, ppm, un siècle, tonnes de CO2équivalent, degrés de réchauffement, urgence), les émissions de la commune telles que calculées avec le tableur carbone à la commune d’Agirlocal et les 7 chiffres qui permettent de commencer à compter carbone au quotidien, comme on compte en euros ; avec des travaux pratiques : comment compter les émissions de sa voiture, comment compter les émissions de son logement.

Et pour montrer en quoi compter carbone permet de ne pas se disperser, à partir des émissions calculées, voiture et logement, on peut aller sur l’éco-conduite, le vélo électrique, le tableau des actions zéro gaz russe et les repas bas carbone.

Et bien sûr beaucoup échanger ; tester cette formation avec d’autres professeurs et élèves ; Puis lancer un appel à volontaires et faire une première formation grand public sur le test mis au point ; en commençant par les élus et des fonctionnaires municipaux ?

2-Agir, quelle initiative ?

Premier message : d’autres acteurs locaux ont mené à bien des projets, fait la preuve projet par projet que la solution construite était efficace. Nous pouvons utiliser ces solutions pour choisir ce qui nous paraît le plus facile, le moins cher et évidemment le plus efficace, grâce au comptage carbone.

Deuxième message : nous ne sommes pas obligés de rester seuls ; nous pouvons aller chercher d’autres acteurs locaux hors de nos communes et coopérer pour se partager le travail.

Troisième message : c’est tout l’intérêt d’Agirlocal et de son site www.agirlocal.org d’avoir préparé le terrain en recueillant, évaluant et partageant des solutions éprouvées, menées à bien par des acteurs locaux et donc acceptables, réalistes.

 

Ceci posé, la solution la plus efficace recueillie par Agirlocal porte sur la nourriture (33% des émissions de GES, de la fourche à la poubelle) ; en l’occurrence, la cantine de Chadi.

Intérêt supplémentaire : outre l’appel d’offre restauration scolaire en groupement de commande (en cours), les lycées peuvent en être, la ferme d’Ecancourt, des agriculteurs ainsi que l‘ESSEC et Neuville.

Déployé au sein des familles, en interaction avec elles, ce savoir-faire peut réduire drastiquement nos émissions, faire gagner du pouvoir d’achat, du bien-être, créer une dynamique favorable à l’emploi, réductrice de pauvreté. Cerise sur le gâteau, elle introduit une nouvelle forme de démocratie dans l’action.

Cette solution permet d’introduire la notion de gisement de réduction des émissions de GES, localement, au national.

Et de repartir sur d’autres solutions recueillies par Agirlocal, pour leur gisement de réduction local et national : par exemple Energie Sprong et REV pour le bâtiment, tiers lieux et vélo pour les déplacements, photovoltaïque pour l’énergie.

Sans oublier la biodiversité qui peut stocker du carbone mais surtout constitue notre assurance vie, entre en interaction avec la nourriture. Elle a fait l’objet d’un travail démonstrateur à Maurecourt qui peut être facilement réutilisé, augmenté avec l’indicateur Biomos décrit sur www.agirlocal.org et la solution forêt Miyawaki mais aussi plus ambitieuse, Nutreets.

Ce simple début d’énoncé montre tout l’intérêt de coopérer pour se répartir les tâches à plusieurs territoires.

A partir de là, la vision partagée qui commence à se construire permet de renverser le mode de faire en évaluant systématiquement les gisements de réduction de GES et la part que peuvent prendre les solutions pour les exploiter, comme on exploite une mine.

3-Quelles organisation et ressources humaines ? Esquisse.

  • La désignation d’un-e chef-fe de projet par commune est incontournable. Sous l’autorité directe du DGS, sa raison d’être est de mettre en relation, dynamiser et coordonner les acteurs locaux pour que les projets aboutissent quels que soient leur périmètre. Il-elle sait ou apprend à compter carbone.
  • Un-e chef-fe de projet par solution est tout aussi incontournable. Pour commencer sur chacune des deux initiatives proposées. Sachant compter carbone. Chacun(e) étant en tandem avec un élu, dédié. Selon une organisation projet spécifique, dépendant du projet et de la communauté de projet.
  • Un tableau de bord co-construit permet de suivre l’avancement du projet global, par commune et par projet spécifique ; il comptabilise la réduction effective des émissions de Ges ; une comptabilité analytique permet d’isoler les investissements et leurs retours annuels, par projet et par commune.
  • Un comité de développement durable, habitant-entrepreneurs-élus, en mode projets, peut ainsi progressivement être constitué, avec son pendant jeunes ; communal ou pluri-communal.
  • La réunion des maires assure un pilotage global

4- lancement

Le lancement pourrait prendre la forme d’une déclaration de l’urgence climatique en conseils municipaux et de la décision de compter carbone pour agir, selon la démarche opérationnelle co-construite au sein d’Agirlocal.

Le site www.agrilocal.org et le livre-outil « Penser la menace climatique, le temps des solutions » la développent ; un résumé à l’intention des décideurs et le communiqué de presse, la présentent en 2 pages : https://agirlocal.org/recto-verso-resume-a-lintention-des-decideurs-livre-outil/

 

                                                                                              Jean-Michel Vincent

[1] Constat de l’ex directeur de la stratégie et du développement durable Île-de-France, côté ministère.

[2] Cf le livre-outil, court, « Penser la menace climatique, le temps des solutions » éditions de l’Aube. Il a pour objet de permettre de construire localement une vision partagée.

[3] Agirlocal en a identifié 6, à portée d’actions locales : nourriture-agriculture, déplacements, bâtiments, énergies, biodiversité et éducation populaire-formation. Cf https://agirlocal.org/vitrine/

[4] Cf note jointe en annexe

Démonstrateur La Penne sur Huveaune

Le plus jeune maire de la région PACA, La Penne sur Huveaune, a décidé d’adhérer à la démarche « compter carbone et agir » en signant le 6 décembre 2022 une convention avec notre association Agirlocal.

Objectif : faire de sa commune un territoire démonstrateur d’efficacité climatique en s’appuyant sur les solutions recueillies, évaluées et partagées sur www.agirlocal.org/vitrine/ ; avec le concours de Cap O Vert, fondation d’entreprise implantée et impliquée dans la commune.
Voir la convention : 20221206 Convention La Penne sur Huveaune

Première étape à la Penne sur Huveaune: co-construire avec les acteurs locaux, élus, citoyens , associations, entreprises, professeurs et élèves, un plan d’action de lancement du démonstrateur s’inspirant de celui que nous avons mis au point dans l’agglomération de Cergy-Pontoise, à la demande du maire de Jouy le Moutier : une action d’éducation populaire-formation en mode « les jeunes forment leurs aînés » (compter carbone) et l’adaptation-reproduction d’une solution concrète comme la cantine de Chadi (agir).

Dans un deuxième temps nous étendrons la démarche en puisant dans la trentaine de solutions recueillies dont 9 permettraient de réduire de 20 % l’empreinte carbone nationale si elles étaient généralisées.
Le tableur carbone à la commune, gratuit, qui permet d’évaluer l’empreinte carbone des 35 000 communes de de France (jusqu’à la région) a permis d’estimer l’empreinte de la Penne sur Huveaune, 70 000 TeCO2 et de la métropole Aix-Marseille, 19,7 millions de TeCO2. À diviser par 5.

Comme dit le plus ancien adjoint de La Penne sur Huveaune, 25 ans de mandat à ce jour, « il y a une solution pour en sortir, si on y va tous. Nous devons ça à nos enfants et nos petits-enfants. Il n’y a pas de temps à perdre ». Et le maire, « il ne suffit pas de parler et après ne rien faire, c’est maintenant. Nous avons déjà bien avancé depuis notre élection il y 9 mois, nous allons faire mieux avec des solutions menées à bien sur d’autres territoires ».

Si vous avez des solutions efficaces, abouties, décidables de la maison à la région, présentez-les à l’appel, il est permanent :

Prochain jury en juin, il faut une heure pour y répondre : https://agirlocal.org/appel-a-solutions-locales-efficaces/

Cergy-Pontoise démonstrateur Agirlocal

Cergy-Pontoise territoire démonstrateur Agirlocal

La proposition ci-après a été établie d’abord à la demande du maire de Jouy le Moutier puis étendue à d’autres communes voisines pour des raisons évidentes de mutualisation et de dynamique. Elle a été validée par le bureau de l’association Agirlocal et les communes concernées.

Télécharger la note au format pdf Cergy-Pontoise démonstrateur Agirlocal

Quelles solutions recueillies par Agirlocal sont-elles les plus adaptées et efficaces à mettre en œuvre sur notre territoire, pour commencer à conjuguer actions en cours et solutions d’autres acteurs locaux ?

La stratégie proposée par Agirlocal est simple à énoncer : « compter carbone et agir »

Ci-après deux initiatives sont proposées (compter carbone/agir), une dynamique et un début d’organisation esquissés. Si cette approche est validée, elle sera portée sur la boite à outils d’Agirlocal.

1-Compter carbone

Compter carbone, nous allons commencer à le faire à la rentrée, avec la tentative de reproduction de la coopérative carbone de La Rochelle, depuis Agirlocal (élus, ESSEC, CY-Université, citoyens), à titre de démonstrateur.

Cela ne suffira évidemment pas ; l’éducation populaire formation est incontournable : pour qui ? Comment ? Avec qui ? Quoi ?

Initiative proposée : nous pouvons essayer d’amorcer cette action avec les deux lycées de l’Hautil, professeurs et élèves : monter une première formation, très simple, fondée sur les mots courants utiles (Atmosphère, gaz à effet de serre, carbone, ppm, un siècle, tonnes de CO2équivalent, degrés de réchauffement, urgence), les émissions de la commune telles que calculées avec le tableur carbone à la commune d’Agirlocal et les 7 chiffres qui permettent de commencer à compter carbone au quotidien, comme on compte en euros ; avec des travaux pratiques : comment compter les émissions de sa voiture, comment compter les émissions de son logement.

Et pour montrer en quoi compter carbone permet de ne pas se disperser, à partir des émissions calculées, voiture et logement, on peut aller sur l’éco-conduite, le vélo électrique, le tableau des actions zéro gaz russe et les repas bas carbone.

Et bien sûr beaucoup échanger ; tester cette formation avec d’autres professeurs et élèves ; Puis lancer un appel à volontaires et faire une première formation grand public sur le test mis au point ; en commençant par les élus et des fonctionnaires municipaux.

2-Agir, quelle initiative ?

Premier message : d’autres acteurs locaux ont mené à bien des projets, fait la preuve projet par projet que la solution construite était efficace. Nous pouvons utiliser ces solutions pour choisir ce qui nous paraît le plus facile, le moins cher et évidemment le plus efficace, grâce au comptage carbone.

Deuxième message : nous ne sommes pas obligés de rester seuls ; nous pouvons aller chercher d’autres acteurs locaux hors de nos communes et coopérer pour se partager le travail.

Troisième message : c’est tout l’intérêt d’Agirlocal et de son site www.agirlocal.org d’avoir préparé le terrain en recueillant, évaluant et partageant des solutions éprouvées, menées à bien par des acteurs locaux et donc acceptables, réalistes.

Ceci posé, la solution la plus efficace recueillie par Agirlocal porte sur la nourriture (33% des émissions de GES, de la fourche à la poubelle) ; en l’occurrence, la cantine de Chadi.

Intérêt supplémentaire : outre l’appel d’offre restauration scolaire en groupement de commande (en cours), les lycées peuvent en être, la ferme d’Ecancourt, des agriculteurs ainsi que l‘ESSEC et Neuville.

Déployé au sein des familles, en interaction avec elles, ce savoir-faire peut réduire drastiquement nos émissions, faire gagner du pouvoir d’achat, du bien-être, créer une dynamique favorable à l’emploi, réductrice de pauvreté. Cerise sur le gâteau, elle introduit une nouvelle forme de démocratie dans l’action.

Cette solution permet d’introduire la notion de gisement de réduction des émissions de GES, localement, au national.

Et de repartir sur d’autres solutions recueillies par Agirlocal, pour leur gisement de réduction local et national : par exemple Energie Sprong et REV pour le bâtiment, tiers lieux et vélo pour les déplacements, photovoltaïque pour l’énergie.

Sans oublier la biodiversité qui peut stocker du carbone mais surtout constitue notre assurance vie, entre en interaction avec la nourriture. Elle a fait l’objet d’un travail démonstrateur à Maurecourt qui peut être facilement réutilisé, augmenté avec l’indicateur Biomos décrit sur www.agirlocal.org et la solution forêt Miyawaki mais aussi plus ambitieuse, Nutreets.

Ce simple début d’énoncé montre tout l’intérêt de coopérer pour se répartir les tâches à plusieurs territoires.

A partir de là, la vision partagée qui commence à se construire permet de renverser le mode de faire en évaluant systématiquement les gisements de réduction de GES et la part que peuvent prendre les solutions pour les exploiter, comme on exploite une mine.

3-Quelles organisation et ressources humaines ? Esquisse.

  • La désignation d’un-e chef-fe de projet par commune est incontournable. Sous l’autorité directe du DGS, sa raison d’être est de mettre en relation, dynamiser et coordonner les acteurs locaux pour que les projets aboutissent quels que soient leur périmètre. Il-elle sait ou apprend à compter carbone.
  • Un-e chef-fe de projet par solution est tout aussi incontournable. Pour commencer sur chacune des deux initiatives proposées. Sachant compter carbone. Chacun(e) étant en tandem avec un élu, dédié. Selon une organisation projet spécifique, dépendant du projet et de la communauté de projet.
  • Un tableau de bord co-construit permet de suivre l’avancement du projet global, par commune et par projet spécifique ; il comptabilise la réduction effective des émissions de Ges ; une comptabilité analytique permet d’isoler les investissements et leurs retours annuels, par projet et par commune.
  • Un comité de développement durable, habitant-entrepreneurs-élus, en mode projets, peut ainsi progressivement être constitué, avec son pendant jeunes ; communal ou pluri-communal.
  • La réunion des maires assure un pilotage global

4- lancement

Le lancement pourrait prendre la forme d’une déclaration de l’urgence climatique en conseils municipaux et de la décision de compter carbone pour agir, selon la démarche opérationnelle co-construite au sein d’Agirlocal.

Le site www.agrilocal.org et le livre-outil « Penser la menace climatique, le temps des solutions » la développent ; un résumé à l’intention des décideurs et le communiqué de presse, la présentent en 2 pages : https://agirlocal.org/recto-verso-resume-a-lintention-des-decideurs-livre-outil/

 

                                                                                              Jean-Michel Vincent

Adapter-reproduire ; le temps des solutions

V20220330

Adapter & reproduire

Le temps des solutions

Pour une lecture commode, télécharger cet article au format pdf : Adapter & Reproduire – Le temps des solutions

I- Résumé à l’intention des décideurs (2p) :

1.Une efficacité construite

Les scientifiques du climat nous alertent depuis 40 ans, nous créons la menace climatique : nous sommes le problème nous sommes donc la solution.

Elle n’est pas désagréable : à l‘expérience, réduire son empreinte carbone crée du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et, de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action.

Pourtant 26 COP, internationales donc, et plusieurs lois nationales non pas même arrêté la croissance de nos émissions de gaz à effet de serre. Résultat : Il reste 10 ans avant le déclenchement des 2°C de réchauffement.

Nous ne pouvons donc pas continuer à tout attendre, de fait, de nos gouvernants nationaux. Il est plus que temps d’agir efficacement là où nous vivons, c’est à dire là où nous pouvons en décider, de la maison à la région, en cohérence avec les actions nationales et internationales.

Décisive, cette action locale a été préparée par les travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux ces 15 dernières années. L’acceptabilité des solutions efficaces mises en œuvre un peu partout en France est démontrée localement, ces solutions restent pourtant invisibles au plus grand nombre. Elles ne demandent qu’à être adaptées et reproduites massivement.

La mobilisation sur ces solutions de 30 millions de familles, 5 millions d’entrepreneurs et un demi-million d’élus locaux, articulés à l’action des gouvernants nationaux et supra nationaux, est un levier puissant, multi-acteurs et décentralisé pour écarter la menace à temps, dans le plaisir de vivre.

Dans une stratégie qui tient en 4 mots : « Compter carbone et agir ».

Le territoire est bien un lieu potentiellement moteur pour contrer la menace climatique, en changeant d’échelle : l’action locale méthodique, outillée, massive, pour porter son impact à hauteur des enjeux.

Afin de rendre cette stratégie opérationnelle, Agirlocal a été fondée fin 2020 par une douzaine de citoyens, 3 maires, l’ESSEC, CY Cergy-Paris Université et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts.

2. Une stratégie opérationnelle 

Pragmatiquement, Agir Local a lancé un appel national à solutions efficaces pour les partager en les mettant en vitrine, avec une méthode documentée pour les adapter-reproduire  www.agirlocal.org.

Les 28 solutions recueillies à ce stade sont identifiées dans les 6 champs d’action à portée de décision locale, de la maison à la région : Nourriture-agriculture, déplacements, bâtiments, énergies, biodiversité (notre assurance vie) et éducation populaire-formation (dans l’action).

Des outils ont été forgés pour les trier et mesurer leur efficacité avant d’agir.

L’efficacité carbone s’applique particulièrement bien aux 5 premiers champs d’action, même si chacun demande d’autres mesures d’efficacité : sociale, économique, de biodiversité, culturelle. Le 6ème champ d’action est incontournable pour mettre en oeuvre les 5 premiers.

Un tableur carbone gratuit permet d’évaluer l’empreinte carbone locale de la commune à la région, en moins d’une heure.

Un dialogue avec des porteurs de solution a permis de calculer le potentiel de réduction de l’empreinte carbone locale et nationale, si leur solution était généralisée.

3. Une efficacité démontrée par des acteurs locaux, pour des acteurs locaux

Ce premier recueil de solutions a mis en évidence le potentiel de réduction local des émissions de gaz à effet de serre : 8 des 28 solutions recueillies à quatre coins de la France, réduisent de 17% l’empreinte carbone nationale, si elles sont généralisées.

Ces solutions recueillies font gagner du temps, de l’argent et de l’énergie. Au lieu de recommencer 35000 fois de zéro, elles sont rassemblées par Agirlocal, évaluées et partagées pour que chacun puisse adapter les solutions qui vont bien aux spécificités de son territoire ; et mieux les reproduire méthodiquement, sans essuyer les plâtres de leur mise au point initiale.

Ces solutions sont massivement reproductibles et peuvent donc contribuer efficacement à écarter la menace climatique :   Elles répondent à un besoin identifié et commun à de nombreux territoires. Elles sont opérationnelles sur au moins un territoire. On dispose d’un recul suffisant pour analyser leurs forces et faiblesses et les améliorer, ensemble.

En recueillir une cinquantaine, avec vous, pour une efficacité à hauteur des enjeux, les partager, co-construire progressivement une ingénierie publique tiers de confiance apte à faciliter leur adaptation-reproduction en coopérant à toutes les échelles de territoire, appeler nos gouvernants nationaux et européens à renforcer notre action locale, telle est la feuille de route d’Agirlocal.

En 2 pages :  https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

La présente note d’ensemble a pour objet d’esquisser l’adaptation-reproduction méthodique, outillée, massive des solutions locales efficaces recueillies par Agirlocal. Celles qui vont bien sur votre territoire, en complément des politiques locales aujourd’hui mises en œuvre.

4. Conjuguer le territoire et les solutions

L’outil de base pour une approche méthodique est le tableur carbone fabriqué pour les territoires. Il est probable que le bilan carbone que vous avez payé n’évalue que la moitié, voir le tiers des émissions de votre territoire : les données publiques utiles au calcul disparaissent en effet au fur et à mesure que l’on passe du national à la commune.

Le tableur carbone mis gratuitement à votre disposition évalue donc l’empreinte carbone de votre territoire à partir des émissions nationales calculées par le Haut conseil pour le Climat, y compris les émissions importées par les achats à l’étranger de biens et services. Fondé sur l’expérience du calcul carbone à la commune en Ile-de-France, développé par une direction régionale du ministère, il réparti l’empreinte nationale au prorata de la population, l’emploi et le revenu des habitants. https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Cette évaluation a le mérite de vous donner la bonne mesure de l’efficacité des solutions et politiques locales en regard de l’objectif à atteindre : passer de 12 à 2 Tonnes équivalent C02 par habitant sur votre territoire avant le déclenchement des 2°C de réchauffement.

Vous pouvez alors augmenter votre efficacité en évaluant les solutions et vos politiques, projet par projet avec un indicateur simple, le kgeCO2 économisé à l’euro investi ou dépensé ; et réorienter l’allocation de vos moyens humains et financiers en conséquence.

Les pages ci-après donnent une visibilité à votre décision d’écarter méthodiquement la menace climatique là où vous pouvez en décider. Cf le sommaire en fin de document.

Elles esquissent un processus à votre disposition, documenté, en mode action déterminée :  solutions mode d’emploi, déclencher, développer, co-construire.

La présente note d’ensemble et les 28 solutions sont mises en vitrine sur :    https://agirlocal.org/vitrine/

II- Solutions, mode d’emploi 

 1. La vitrine à solutions

  • Chacune des 28 solutions y est présentée en une vingtaine de lignes, celles du dossier du jury. Pour une lecture commode de l’ensemble de ces notes individuelles (en une heure) : https://agirlocal.org/wp-content/uploads/sites/15685/2021/05/AGIRLOCAL_Dossier-de-presse_23.11.2021_28.pdf
  • La fiche de réponse à l’appel national en dit plus en un recto-verso avec un contact, leur site.
  • 10 des 28 solutions sont en outre présentées dans une note « Adapter-reproduire » pour faciliter le lancement de leur mise en oeuvre méthodique par des acteurs locaux décidés. Elles sont signalées par un astérisque.

A l’intention du décideur en manque de temps, la première page de chacune de ces 10 notes « Adapter-Reproduire » présenteun résumé de la solution en quelques lignes et au verso pourquoi il y a intérêt local à la reproduire.

A l’intention des porteurs potentiels, les pages suivantes sont rédigées pour donner une visibilité et préparer le lancement de la reproduction méthodique. Elles décrivent son montage et ses péripéties puis répond à : par où commencer, avec qui, quels moyens et quels documents clés, associés.

Localement, la lecture de ces notes « adapter-reproduire » suppose que la décision de reproduire soit (presque) prise ; d’où les 5 à 10 pages par solution. Sinon qui lirait ? Elles ont été rédigées en se mettant autant que faire se peut dans la peau du reproducteur potentiel (décideur politique ou porteur technique que nous sommes ici ou là), en fournissant des arguments consistants pour convaincre ; convaincre les autres décideurs, les autres acteurs locaux, les acteurs de la solution, comme ceux qui en profiteront si l’adaptation- reproduction se fait.

Mais ce n’est pas strictement du prêt à porter. L’intelligence et la réflexion des acteurs, l’une et l’autre locales, sont supposées être mises en route par ce balisage des perspectives et des résultats que l’on peut en attendre et ce à l’échelle d’un territoire qui n’est pas forcément le vôtre : par exemple une agglomération et un Parc Naturel Régional oules divers détenteurs des bâtiments publics sur une communauté de communes avec l’ambition de faire levier sur les bâtiments privés.

La multiplicité des accroches de chaque solution en résulte, la multiplicité des personnalités aussi (des territoires et des acteurs), des redites ici ou là, dans l’espoir que chacun puisse s’y reconnaitre, entendre, faire son marché, argumenter et monter méthodiquement la reproduction de la solution avec d’autres.

2. Les outils à disposition

Dans le détail, les outils mis à disposition -tableur carbone et son mode d’emploi, kit transition, kit formation- vont du « pourquoi-comment agirlocal » à une note sur la prise en main des enjeux du changement climatique par les élus territoriaux en passant par une introduction à un échange citoyen, des présentations et un document-outil consistant :  Il développe la question climatique, des outils, un exemple concret sur une commune avec des solutions -seul et ensemble- dans 4 champs d’action (nourriture, déplacements, bâtiments, énergies) se termine par un appel argumenté à nos gouvernants (09-2019, 43 pages illustrées).

Ces documents écrits en situation, ont été utilisés à un moment ou à un autre et communiqués sur notre site : www.agirlocal.org/category/outils/

Plus systématiquement et affiché en page d’accueil de www.agirlocal.org , un parcours trace à votre attention (et celle des acteurs locaux à convaincre), ce chemin de l’action locale, méthodique, outillée, massive : Compter carbone, 28 solutions efficaces, par où commencer et co-développer Agirlocal

Un parcours qui commence par : déclencher une dynamique.

III- Déclencher une dynamique

C’est la première étape de l’adaptation- reproduction : analyser le territoire et les solutions afin de déterminer leurs complémentarités avec les développements en cours sur votre territoire, pour réduction drastique de son empreinte carbone.

1. Votre empreinte carbone

Le premier acte est donc celui de l’évaluation de l’empreinte carbone de votre territoire. Le tableur carbone Agirlocal permet son calcul en moins d’heure, gratuitement, de la région à la commune : https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/.

Cette évaluation, que vous pouvez faire seul, permet de mesurer l’efficacité des politiques de réduction mises en place sur votre territoire et celle des solutions qui viendraient compléter votre dispositif, si elles sont méthodiquement généralisées sur votre territoire.

Cette évaluation quantifie donc l’écart à combler pour diviser par 6 les émissions de nos territoires : en moyenne nationale, de 12 à 2 Tonnes équivalent CO2 par personne, selon le Haut Conseil pour le Climat.

Pour faire cette évaluation sur votre commune, intercommunalité, département, région et aider les autres acteurs à commencer à compter : https://agirlocal.org/compter-carbone/

Cette mesure est déclenchante : le degré de mobilisation locale dépend de la prise de conscience chiffrée de la menace climatique et de notre capacité à l’écarter dans le temps qui reste par la voie de l’action locale méthodique, outillée, massive.

En ce sens, les écarts entre cette évaluation et le bilan carbone que vous avez fait ou fait faire sont instructifs : ils font apparaître le manque de données locales comme la différence entre réalité des émissions à réduire et la perception de la réalité de nos émissions … sur laquelle sont fondées vos décisions.

A noter que l’entrée en lice de l’Etat serait décisive pour réduire cette différence bilan carbone- réalité à zéro.

2. Votre territoire et les solutions

Sur la base de cette évaluation par le tableur carbone Agirlocal, vous pouvez compléter et accélérer la décarbonation de votre territoire avec les solutions recueillies par Agirlocal, pour autant que ces solutions soient adaptées ou puissent l’être ; en réfléchissant pour chaque solution à une bonne échelle de territoire.

  • Du côté de votre territoire, deux particularités sont décisives : l’identification du gisement local de reproduction des solutions et leur tri par efficacité décroissante d’une part, et de l’autre les acteurs mobilisables et ce quitte à aller chercher d’autres acteurs voisins, dans un échange de bons procédés.
  • Du côté de la méthode, la question sempiternelle est : par où commencer ? Avec qui ?
  • Du côté de chaque solution, il s’agit de s’assurer que les ingrédients indispensables à sa réussite ont bien été identifiés et sont présents ou peuvent être amenés sur le territoire.

Le gisement local de reproduction, par où commencer, avec qui et les ingrédients indispensables sont développés ci-après.

A noter que l’appel à solutions efficaces, national et permanent d’Agir local, a pour objet d’augmenter le nombre de solutions efficaces pour atteindre l’objectif de réduction de l’empreinte carbone.

Et, s’il n’y a pas suffisamment de solutions déjà inventées, l’innovation territoriale de multiples acteurs locaux, adossée aux actions nationales et internationales demande à être (un peu) organisée pour permettre de répartir les moyens et combler les derniers écarts à la réalisation de cet objectif.

3. Le gisement local de reproduction

Le plus parlant est de passer par des exemples de solutions sur leur territoire. Ce qui ouvre sur la recherche du bon périmètre de territoire pour une adaptation-reproduction efficace.

  • Chaque solution pointe un gisement local. Dans un aller-retour, Il découle des caractéristiques du territoire et de l’efficacité carbone de la solution sur ce territoire.

Exemples :

– La solution Cantine de Chadi est adossée à un lycée agricole qui comporte donc une ferme associée. Elle est facile à reproduire partout où il existe un lycée agricole. Pour autant elle peut être adaptée et reproduite dans toutes les cantines et restaurants d’entreprises.

Le potentiel local comme national est de 1% sans compter l’effet de levier sur les repas à la maison, généré par les bénéficiaires de la solution, professeurs, élèves et donc leurs parents : une classe, 60 parents d’élèves selon la formule de Citizens for Climate : www.littlecitizensforclimate.org/  Alors combien de cantines ? Ecole, collège, lycée, enseignement supérieur, hôpital, préfecture, entreprises et interentreprises… Et combien d’agriculteurs qui produisent quoi ? Dans quel périmètre ?

-Sur 3 communes mitoyennes, urbaines, la densité et la date de construction des logements rendent faible le potentiel de réduction de la solution chauffage urbain aux énergies renouvelables ; le gisement de la solution Tramayes (rurale !) mérite néanmoins d’être évalué.

Parce que beaucoup de maisons ont été construites sous la forme de maisons groupées, la solution REV, rénovation énergétique du Valmoutier a un potentiel de réduction de leur empreinte carbone locale de 4%, pour 2% environ au national. Mais la solution est décuplée si la rénovation énergétique est faite avec des écomatériaux comme le chanvre. L’association avec le parc naturel régional du Vexin, mitoyen, est décisive.

-L’appli Lightfoot mesure les émissions carbone de nos achats d’objets neufs, soit 2 ,5 TeCO2 sur les 12 TeCO2 émises en moyenne par habitant et par an. Elle est utilisable telle que. Mais elle renvoie aussi à la réparation, la mutualisation, la location, la réutilisation, le recyclage… Toutes fonctions présentes suffisamment ou pas sur votre territoire ou à côté.

  • Nos établissements humains, en ville et en campagne, conditionnent le gisement de reproduction de telle ou telle solution, son intérêt ; et donc la mobilisation des acteurs locaux.

Exemples :

-Les tiers lieux sur les gares (1% d’efficacité carbone nationale) sont urbains par densité, extensibles au rural par volonté politique. Ils reviennent à faire venir le travail à soi, en allégeant les heures de pointe de tous. Leur gisement est assez directement lié… aux gares : 3000 pour 35 000 communes. Mais leur développement en milieu rural serait précieux. Combien d’emplois et d’étudiants susceptible d’y faire appel ? Dans quel périmètre ?

-Les solutions d’éco-rénovation de logements du Parc Naturel Régional de Brennes, le prêt de vélos à assistance électrique du Parc Naturel Régional du plateau des Millevaches sont toutes deux de campagne. Leur combinaison avec d’autres solutions mérite d’être réfléchie (chauffe-eau solaire, Auto partage Clem, photovoltaïque… Un PNR c’est par définition une ingénierie publique tiers de confiance. 30 cadres pour le PNR du Vexin pour 100 communes et 100 000 habitants.

Il n’y a pas de PNR à proximité ? Le développement de filières d’écomatériaux pour la construction et la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés de Biovallée énergie s’est localisée en péri-urbain (1% d’efficacité carbone nationale). Hautes Terres d’Oc en rural dit profond. Peut-être parce que la nourriture, les éco-matériaux, les éco-énergies poussent à campagne et sont consommées en ville.

  • Les dimensions sociales et économiques se retrouvent souvent simultanément dans les solutions climat, pas toujours. Elles caractérisent leur gisement de reproduction territorial.

Exemples :

 –Energie Sprong développe l’industrialisation de la rénovation énergétique à partir d’une solution mise en œuvre au Pays-Bas dès 2012. Zéro énergie pour zéro coût pour le propriétaire comme le locataire, moyennant un tiers payeur qui se rembourse sur les économies d’énergie. Charges locatives indépendantes des cours du pétrole, de l’énergie en général, (dont le gaz russe) confort d’habiter, réduction des impayés… Le tout dans un modèle sans subvention. Le gisement est de 14 millions de logements.

-K-Ryol construit des remorques à assistance électrique, pilotées par un vélo ou à pied, au petit doigt. Elles emmènent 250 kg de charge ou 1,3 M3. L’usine a été localisée à Tonneins, ville désindustrialisée, aux emprises désaffectées bon marché. 50 emplois, le chiffre d’affaires double tous les ans. La grand’rue de Tonneins est très Nouvelle Orléans. Il n’y manque que les boites de jazz.

 –Les réseaux de chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupérations -RCU aux ENR&R- sont une solution à forte technicité mais très efficace (environ 5% de réduction au national avec Tramayes et Hautes Terres d’Oc). A appliquer dans les rues dont la densité énergétique linéaire est supérieure à 1,5 MWH par mètre linéaire et par an ; là où souvent il n’est pas possible d’isoler par l’extérieur pour des raisons architecturales et trop cher par l’intérieur, par la surface habitable perdue. Cette solution stabilise les charges de chauffage, transforme 5 milliards d’euros de déficit commercial national en produit intérieur brut (baril à 100 $), crée des emplois non délocalisables.

  • La biodiversité est territoriale par construction. Pas d’espèces sans milieu, fut-elle humaine. Nous dépendons de la biodiversité dont nous faisons intégralement partie. La biodiversité stocke du carbone mais est d’abord notre assurance vie. Les ressources naturelles, renouvelables chaque année, sont la condition de notre maintien en vie. Le gisement de votre territoire est précieux.

Exemples :

-La forêt Miyawaki, du nom de son créateur est un modèle qui a fait ses preuves en Asie depuis 40 an, Europe depuis moins. Pour faire simple, il consiste à planter 3-5 plants par m2 pour construire une végétation étagée qui s’auto entretient ; sur des friches, des délaissés ou des espaces ingrats, à partir de quelques centaines de m2. De quoi enrichir le potentiel de biodiversité de votre territoire. Le volet pédagogique est à exploiter.

-La forêt nourricière reprend les concepts de l’agroforesterie et de la permaculture pour en faire un espace riche en biodiversité et producteur de nourritures. La mise au point expérimentale du concept a demandé une dizaine d’années. Elle peut faire vivre son jardinier. Le réseau d’acteurs, les connaissances partagées gratuitement sur le site de l’association et la formation associée ne demandent qu’à être utilisés et reproduits.

-Nutreets exploite le concept de l’aquaponing, nom savant pour désigner une technique millénaire en Asie : le champ de riz associé à la mare aux canards. Les canards se nourrissent des prédateurs du riz et nourrissent en retour le riz de leurs déjections. Une ferme de 2500 m2 en Loire-Atlantique a développé ce procédé sous nos climats. Une reproduction surprenante à Colombes en a fait une serre antibruit. La biodiversité peut être directement productive et même très massivement réductrice de gaz à effet de serre : en l’occurrence, 6500 hectares pour nourrir 1,7 millions de personnes et 1% de réduction de l’empreinte nationale.

  • Les dimensions éducation populaire-formation et sociales se retrouvent souvent dans les solutions, pas toujours. Leviers de mobilisation locale clé, elles font émerger des gisements de reproduction de solutions, nourrissent leur reproduction.

Exemples:

-La Ferme urbaine de Saint Denis et plus précisément son volet « zone sensible » (un hectare sur 25) combine la production en permaculture de plus de 200 espèces végétales, avec des expositions, concerts, cinéma en plein air, théâtre, banquets, ateliers pour les établissements scolaires et socioculturels, initiations et sensibilisations. Elle a été pleinement utilisée pendant le Covid-19, pour les plus démunis.

-Comme on installe des œuvres d’art dans la ville pour les rendre accessibles au plus grand nombre, Arcueil Comestible installe de la pédagogie dans l’action dans l’espace public pour embarquer les habitants et les passants : avec une communication sur la nature en ville, un budget participatif, une charte, des permis de végétaliser, des subventions, une méthodologie, et des retours d’expériences elle installe verger, ferme urbaine, jardins collectifs, jardin pédagogique, éco-pâturage, événements et cartographie des initiatives.

-Être, réseau des écoles de la transition écologique (départementales), vise à accompagner et à former aux métiers manuels de la transition écologique et de l’économie circulaire. Des formations courtes pour redonner envie de s’engager dans la formation ou l’emploi, des formations de préqualification puis des formations diplômantes ont un double objectif : l’insertion professionnelle et l’éducation environnementale. 80% des participants sont des jeunes en difficulté, de 16 à 25 ans, les autres 20 % sont des personnes en reconversion, à la recherche de sens le plus souvent. Être crée de nouveaux projets de l’économie sociale et solidaire.

  • L’association de solutions augmente l’impact de chacune d’elles… pour travailler le métabolisme des territoires, celui-là même qui émet des gaz à effet de serre : productions et consommations locales, personnes, marchandises, connaissances et argent qui entrent et sortent du territoire.

Deux exemples, ajoutés aux précédents, pointent la coopération possible et son impact.

Exemples :

-L’école Thierry-Launay, à Lille, a fait l’objet d’une rénovation énergétique et architecturale complète. Le département d’Indre et Loire a lancé un appel à manifestation d’intérêt en juin 2020 afin de sélectionner une entreprise apte à financer, installer, maintenir et exploiter des installations photovoltaïques sur ses collèges et à développer un projet de financement participatif. On peut combiner ces deux solutions, mieux, les généraliser sur un territoire donné.

-La capitalisation des solutions sur un même site crée en effet un cercle vertueux de partage qui fait gagner du temps à tout le monde École, collège, lycée, préfecture, hôpital, détenteurs de bâtiments publics en général coopérant pour le bien-être de nos enfants et de leurs parents, pourraient faire pousser des éco-matériaux à la campagne et les consommer en ville, pour développer l’emploi (voir Biovallée Énergie), mutualiser les coûts (voir EnergieSprong), développer les énergies renouvelables (voir le collège le chauffage urbain aux ENR&R) ; avec en prime des solutions de déplacements (éco énergies, tiers lieux) ou de cantines (nourriture & agriculture). Bref faire locomotive sur les territoires pour faciliter la rénovation thermique des logements et des bâtiments privés, offrir des alternativesà ceux qui y viennent, y déjeunent, ouvrir des marchés à nos entreprises et inventer de nouveaux rapports ville-campagne.

4. Par où commencer ?

Le gisement de solutions une fois évalué, votre territoire n’a pas attendu, Il est bien sûr occupé, à la manœuvre.

Plus ou moins, chacun chez soi ou pas, sur un mode planificateur a minima (la loi, rien que la loi) ou plus avancé, ou enfin systémique.

Ses acteurs sont occupés, inégalement mobilisés, dispersés ou coopérant dans une vision d’ensemble : habitants, entrepreneurs, enseignants et leurs élèves, techniciens, élus.

Pour commencer, deux options se présentent :

  • Vous pouvez commencer par lancer tout de suite 2-3 solutions évidentes, sans plan d’ensemble. Avantage, non seulement on commence immédiatement sans préalable mais une solution visible à proximité est toujours plus convaincante.

Inconvénient, si l’on en reste là, ce n’est pas comme ça que nous allons écarter méthodiquement la menace climatique.

  • La deuxième option consiste à utiliser méthodiquement les solutions recueillies.

C’est tout l’intérêt de repartir de solutions inventées ailleurs par des acteurs locaux. Les poser en regard de ce que vous êtes en train de faire, sous la toise de l’empreinte carbone, ouvre le jeu, donne envie de faire autrement, dans une vision qui se partage progressivement, à la hauteur des enjeux.

L’une n’empêche pas l’autre.

IV- Développer méthodiquement

1. Avec qui ?

Votre décision de principe prise, les solutions inventées ailleurs sont alors considérées comme des projets locaux potentiels, plus ou moins massivement reproductibles. Des projets qui s’additionnent et se reproduisent.

Pris méthodiquement, chaque projet appelle son périmètre de mise en œuvre, son chef de projet, sa gouvernance et ses moyens. On peut ajouter que le territoire nourrit le projet. Ses ressources, revisitées, en sont le terreau : humaines, naturelles, foncières.

Pour les communes et pour des raisons évidentes, mutualiser les moyens à l’échelon intercommunal permet de trouver les chefs de projet et les moyens de se répartir la tâche entre communes et dans l’intercommunalité.

Il est par contre impératif de ne pas s’en tenir là et de se poser la question de la bonne échelle de territoire pour chaque projet : tel foncier mutable, la commune, l’intercommunalité, 3 intercommunalités, la coopération intercommunalité-PNR, le département, la région.

Associer aux élus les habitants, entrepreneurs, techniciens, enseignants et élèves enrichit l’approche méthodique, agrandi le territoire de réflexion et d’action.

Un premier atelier local (préparé) qui passe en revue les solutions, évalue leur impact carbone potentiel aux différentes échelles de territoires, dans la complémentarité avec les politiques mises en œuvre, est un bon point de départ pour cette deuxième option d’adaptation-reproduction méthodique. Le format multi-acteur est mobilisateur.

Comme l’a montré l’atelier du 6 décembre dernier à la Banque des Territoires. Il a réuni 30 acteurs locaux, de la maison à la région, dont 10 porteurs de solutions qui ont eu 7 minutes chacun pour raconter leur solution et 5 autres pour répondre à des questions de compréhension. L’après-midi nous nous sommes posé la question du comment reproduire méthodiquement tout ou partie des solutions recueillies.

Ce qui suit résulte de cet atelier, des échanges et des travaux qui ont suivi.

L’atelier est d’abord préparé, en format réduit :

  • Pour que les évaluations carbone soient discutées, comprises, cernées, par ceux qui calculent localement carbone.
  • Pour approcher le gisement des solutions reproductibles telles que ou adaptables avec les meilleurs connaisseurs du territoire.

L’atelier à la composition plus large motive par le passage en revue des solutions. Un premier dessin de ce qui est souhaitable et possible peut émerger, les coopérations nécessaires aussi.

Ensemble, les solutions (d’où qu’elles viennent) peuvent alors porter méthodiquement les territoires à la hauteur des enjeux de la menace climatique.

En ce sens, la notion de métabolisme du territoire, qui crée l’empreinte carbone, est un bon guide mental, facilement partageable : un métabolisme des territoires composé des productions et des consommations locales, des flux de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent qui entrent et sortent de nos territoires ; chaque jour, chaque saison, chaque année.

 Pour construire un métabolisme bas carbone, il n’est pas anodin de se rappeler que la nourriture, les écomatériaux, les éco-énergies poussent en général à la campagne et sont en général consommées en ville.

L’atelier est pérénisable et peut devenir progressivement gouvernance partagée sous la forme classique d’un conseil du développement durable et son miroir enfant et jeunes, un conseil qui ne soit pas consultatif mais pro-actif, dans le respect des responsabilités de chacun.

2. Les ingrédients et leurs caractérisiques

Nous sommes pris de vitesse par la menace climatique : les freins mentaux sont les premiers à lever. Par les réalités qu’elles font apparaître, les solutions menées à bien en sont un levier.

Au-delà des disparités de modèles, la reproduction des solutions recueillies demande un autre regard, sur le foncier en particulier, d’autres outils, en matière de financement en particulier, d’autres modes de faire, le plus souvent en transverse à plusieurs à entités qui travaillent habituellement en silo.

Ces solutions ont en commun de n’être pas réductibles à l’analyse par le seul critère économique, encore moins comptable et de s’inscrire souvent dans le temps long. C’est tout l’intérêt de leur reproductibilité : les solutions existent, elles ont été financées, les tâtonemments chronophages de leur mise au point sont économisés.

Elles demandent aussi un minimum de lecture et de relecture pour entendre leur intérêt, résultat d’un travail souvent long et tenace de composition des enjeux et des intérêts des acteurs qui les ont menées à bien. Un travail qui n’est pas à reprendre à zéro. Un travail qui mérite dy consacrer un peu de temps de prise de connaissance pour en économiser beaucoup plus à l’adaptation-reproduction.

a- Foncier 

Un foncier n’est pas toujours nécessaire mais s’agissant de changer le métabolisme des territoires sur lequel nous vivons, nous avons tendance à avoir les pieds sur terre. Les émissions carbones ne sont pas virtuelles mais réelles. Elles sont émises quelque part. Revisiter le foncier privé et public et ses usages est l’une des façons d’écarter la menace.

La plupart des solutions ne demandent pas du foncier mutable, nénamoins parfois très utile pour introduire de nouvelles fonctions territoriales par un changement de propriétaire (forêt sur friches, installation de micro fermes).

Le plus gros des solutions entraine un changement ou une addition d’usage (filières éco-matériaux, tiers lieux sur les gares), d’équipement (le chauffage urbain, l’isolation des bâtiments) ou de mode d’utilisation (l’agriculture bio, la cantine, le partage de la voierie).

Dans le cas de l’agriculture en particulier, le type de bail nécessaire est forcément dans le temps long : le projet de transition est incompatible avec des durées de bail classique, de 3 ou 9 ans.

Revisiter les lieux avec ce deuxième regard fait émerger les ressources foncières disponibles. Cet examen met en valeur l’éducation populaire-formation nécessaire, l’ingénierie publique tiers de confiance nécessaire, l’intelligence collective à développer.

A noter que ce type de ressources foncières est très adapté au temps qui reste avant le déclenchement des 2°C de réchauffement. A 10 ans d’ici, et à raison de 1% de neuf par an, la quasi-totalité des émissions sera le fait des territoires tels qu’ils sont sous nos yeux.

b- Finances 

Toutes les solutions ne demandent pas d’argent public ni même d’argent du tout. Elles demandent juste un changement de comportement ou sont sur un modèle économique sans subvention.

Certaines demandent un peu plus :  changer ses choix. Pour appuyer là où ça fait mal : isoler sa maison par l’extérieur plutôt que de changer de cuisine, faire un vrai bilan carbone de son entreprise fournisseurs et usages des produits inclus et agir en conséquence, privilégier la maintenance, l’isolation, les voies bas carbone plutôt que le neuf qui s’inaugure avec un ruban.

Pour les projets qui demandent financement, le leitmotiv est garanti :

Pour les uns, tout est engagé. Ce qui est on ne peut plus normal. Notre problème n’est pas celui des moyens mais de la réallocation des moyens aux solutions les plus efficaces, dans le temps qui reste.

L’utilisation de la tonne équivalent CO2 économisée à l’euro investi pour comparer les projets, en cours ou potentiels, est apaisante. Elle rend plus factuelles et compréhensibles, partageables, les décisions à prendre.

Pour les autres, le marché ne le permet pas ; c’est dommage, d’autres l’ont fait. Les financements ne manquent pas. Il semble que la tromperie sur la finance verte soit même courante. La vision de ce qui se passe vraiment dans l’entreprise, importations de carbone de l’autre bout du monde et variations du marché incluses, éclaire un gisement d ‘économies. Celles du prix de l’électricité est l’un des derniers avatars.

Plus structurellement, le périmètre comptable est meurtrier. Il ne veille ni sur les ressources humaines, ni sur les ressources naturelles qu’il soit public (« la M14 ») ou privée.

La comptabilité analytique peut aider : une comptabilité des projets bas carbone, investissements, économies et réinvestissements sanctuarisés est un minimum. (Plus avec les travaux du CERCES : https://www.cerces.org/ ).

Nourriture saine, goûteuse et bio, fournisseurs de proximité, éco-productions, publiques ou privées, ouvrent la gamme. Celle des solutions recueillies et partagées, entre autres.

Reste un accélérateur dormant : le prêt à taux zéro. Passée une certaine taille, les collectivités territoriales peuvent subventionner les financements de la reproduction des solutions pour réduire à zéro le taux d’intérêt dû ; et donc massifier les projets à temps de retour sur investissement longs.

Les entreprises d’une certaine taille peuvent aussi décider de ne pas intégrer le taux d’intérêt moyen auquel elles empruntent dans les calculs de rentabilité de leurs investissements bas carbone les plus efficaces.

L’Etat, l’Europe seraient bienvenus avec la Banque du Climat qu’est la BEI depuis peu. Le financement à taux zéro des solutions d’isolation thermique des bâtiments publics et privés ne serait-il pas décisif (et responsabilisant) ?

c- Ressources humaines 

Les 10 solutions témoignent le plus souvent d’une autre « façon de faire » et de projeter le devenir du territoire. Elles intègrent une forte composante participative (le « faire avec les compétences du territoire »), de sensibilisation et de formation, et de mise en liens d’acteurs aux savoir-faire complémentaires. Elles ont également en commun le fait de s’être développé autour d’un leadership fort.

Pour leur adaptation-reproduction, la couverture par 1250 intercommunalités du territoire national permet d’atteindre le seuil de mutualisation des moyens nécessaires à la plupart. Compétences, chefs de projets, équipes, la répartition des tâches est facilitée.

Quitte à ce que 3 communautés de communes se regroupent comme l’ont montré certaines solutions pour atteindre ce seuil.

Les associations sont une source de forces vives, d’énergies citoyennes.

Les entreprises sont organisées en fédérations, la plupart par départements.  Pour les artisans, les PME-PMI, la mutualisation est donc potentiellement organisée.

L’enseignement supérieur, l’enseignement secondaire, regorgent de ressources inemployées. Professeurs et étudiants connaissent, travaillent, produisent des solutions inemployées.

Il n’est jusqu’à l’école primaire qui agit et peut agir massivement ;

Voir les éco-écoles et leur excellente vidéo, en 2 minutes : https://www.eco-ecole.org/

Le nombre d’acteurs locaux est tel qu’il est impératif de réussir en se coordonnant a minima. D’où l’intérêt du calcul de l’empreinte carbone, du conseil de développement durable et des solutions.

Un pilotage par champ d’action au sein du Comité de Développement Durable ajoute de l’efficacité en polarisant les compétences et les envies de faire : nourriture-agriculture, déplacements, bâtiments, énergies, biodiversité, éducation populaire-formation.

V- Co-développer Agirlocal

A l’échelle nationale, source de solutions, co-développer Agirlocal apparaît incontournable.  Ne serait-ce que pour continuer à améliorer les outils, engranger des solutions et tenir à jour les améliorations de celles qui ont été mises en vitrine. Ne serait-ce qu’en communiquant sur les solutions, leur reproduction et leur essaimage.

Plus sur https://agirlocal.org/co-developper-agirlocal/

Vous connaissez la légende indienne de Sissa, l’inventeur du jeu d’échecs, du grain de blé et de l’empereur Sheram ? L’empereur Sheram demande à Sissa quelle récompense il veut recevoir pour avoir inventé le jeu d’échecs, qui l’a sorti de l’ennui. Sissa lui répond : « Majesté, un grain de blé par case de l’échiquier, doublé à chaque case. » Mais tous les greniers de l’empire ne pouvaient pas fournir assez de blé pour donner la récompense demandée et promise.

Cette légende, nous pouvons la réinventer : en persuadant un être humain par semaine d’« agir local» efficacement, lequel en persuade à son tour un autre la semaine suivante, nous doublons l’effectif d’ambassadeurs-acteurs chaque semaine.

Il faut alors trente-deux semaines pour convaincre les 2 milliards d’individus de la classe moyenne et supérieure mondiale d’écarter la menace climatique, ceux-là même qui émettent 80 % des gaz à effet de serre.

Trente-deux semaines, la moitié des cases de l’échiquier, une année scolaire.

SOMMAIRE

30 mars 2022

le temps des solutions 1p

V 30 mars 2022

Le temps des solutions

Résumé à l’intention des décideurs

Télécharger cet article au format pdf : Le temps des solutions 1p

Les scientifiques du climat nous alertent depuis 40 ans, nous créons la menace climatique : nous sommes le problème nous sommes donc la solution.

La solution n’est pas désagréable : à l‘expérience, réduire son empreinte carbone crée du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et, de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action.

Pourtant 26 COP, internationales donc, et plusieurs lois nationales sont restées impuissantes. Elles n’ont pas même arrêté la croissance de nos émissions de gaz à effet de serre. Quelque chose bloque. Résultat : Il reste 10 ans avant le déclenchement des 2°C de réchauffement.

Nous ne pouvons donc pas continuer à tout attendre, de fait, de nos gouvernants nationaux d’autant plus que nous pouvons agir efficacement là où nous vivons, là où nous pouvons en décider, de la maison à la région. Nous pouvons faire masse, dépasser les blocages, sans oublier les actions nationales et internationales.

Décisive, cette action locale a été préparée par les travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux ces 15 dernières années, parfois plus. Ils ont fabriqué des solutions, efficaces et acceptables. Invisibles au plus grand nombre, elles ne demandent qu’à être identifiées, adaptées et reproduites massivement.

Dans une stratégie qui tient en 4 mots : « Compter carbone et agir ». Compter carbone, comme on identifie un virus, et agir, comme des médecins, à notre propre chevet. Pour peu que l’action locale soit méthodique, outillée, massive, à la hauteur des enjeux, le nombre que nous sommes fera le reste.

L’association Agirlocal a été fondée à cet effet fin 2020 par une douzaine de citoyens, 3 maires, l’ESSEC, CY Cergy-Paris Université et la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts. Elle est ouverte à tous.

Une efficacité démontrée, par des acteurs locaux, pour des acteurs locaux

Pragmatiquement, Agir Local a donc lancé un appel national à solutions efficaces, pour les partager en les mettant en vitrine, avec une méthode documentée pour les adapter-reproduire  www.agirlocal.org.

28 solutions ont été recueillies à ce stade dans 6 champs d’action : Nourriture-agriculture, déplacements, bâtiments, énergies, biodiversité (notre assurance vie) et éducation populaire-formation (dans l’action).

Des outils ont été forgés pour les trier et mesurer leur efficacité avant d’agir. Un tableur carbone gratuit permet d’évaluer l’empreinte carbone locale de la commune à la région, en moins d’une heure : https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

8 des 28 solutions recueillies aux quatre coins de la France, réduisent de 17% l’empreinte carbone nationale, si elles sont généralisées.

Ces solutions recueillies font gagner du temps, de l’argent et de l’énergie. Au lieu de recommencer 35000 fois de zéro, autant que de communes, sans essuyer les plâtres de leur mise au point initiale.

En recueillir une cinquantaine, avec vous, les partager, co-construire progressivement une ingénierie publique tiers de confiance apte à faciliter leur adaptation-reproduction en coopérant de la commune à région, avec l’éducation nationale, appeler nos gouvernants nationaux et européens à renforcer notre action locale, telle est la feuille de route d’Agirlocal. En 2 pages :  https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

Conjuguer le territoire et les solutions

Compter carbone et agir ? A l’attention des habitants, entrepreneurs, professeurs, techniciens, élus locaux que nous sommes, ce document « Adapter-Reproduire, le temps des solutions » prépare la décision de conjuguer votre territoire avec des solutions mises au point par d’autres acteurs locaux, donne une visibilité à votre décision en détaillant un processus à votre disposition, documenté, en mode action déterminée :  solutions mode d’emploi, déclencher, développer, co-construire ; en 12 pages : https://agirlocal.org/vitrine/

 

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26 COP et plusieurs lois transition nationales n’ont ni diminué, ni même limité les émissions de gaz à effet de serre. La biodiversité continue de s’effondrer. Les scientifiques du climat nous alertent depuis 40 ans : il ne reste plus que dix ans pour écarter la menace climatique.

Pourtant à l‘expérience, réduire ses émissions de gaz à effet de serre fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. Ce qui est pour le moins motivant.

C’est pourquoi Agirlocal propose d’emprunter un chemin que nous n’avons pas essayé : l’action locale, méthodique, outillée, massive.

Avec les outils et solutions qui ont été développées ici ou là, de la maison à la région, pour gagner ce temps précieux qui nous manque désormais.

Pour peu que nous sachions compter nos émissions, comme on compte en euros, la mise en mouvement organisée sur notre territoire national de 30 millions de familles dont 5 millions d’entrepreneurs et un demi-million d’élus locaux, articulée avec l’action de quelques milliers de décideurs nationaux, cela changerait les choses non ?

Plus encore si la classe moyenne et supérieure mondiale d’autres pays agissait de même.

Dans une stratégie partagée qui tient en quatre mots : compter carbone et agir

Plus sur https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

Concrètement Agirlocal rassemble des solutions via un appel national, puis met en vitrine les plus efficaces pour que nous puissions les reproduire méthodiquement sur nos territoires en tout ou partie, plutôt que de repartir 36400 fois de zéro. Sans attendre.

Accéder à 28 solutions locales efficaces : https://agirlocal.org/vitrine/

L’association Agirlocal a été fondée à cet effet fin 2020 par une douzaine de citoyens, 3 maires, la Banque des Territoires, l’ESSEC et CY Cergy-Paris université. Elle est ouverte à tout un chacun sans autre critère d’adhésion que la volonté d’efficacité. Adhérer& Statuts.

https://agirlocal.org/agirlocal-creation-et-appel/

L’appel national à solutions locales abouties a permis d’en recueillir 28 en 2021 dont 8 ont un potentiel de réduction de 17% de l’empreinte carbone nationale. Ce qui fait la démonstration de son intérêt.

Compter carbone, 28 solutions efficaces, par où commencer et co-développer Agirlocal tracent un parcours à votre attention sur ce chemin de l’action locale, méthodique, outillée, massive :

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