Quel devenir des zones d’activité ?

En Ile-de-France, environ 90 km2 de toitures de bâtiments et de parkings des ZAE sont inexploités et pourraient facilement devenir une source de production d’électricité photovoltaïque et de revenus. La production potentielle d’énergie est de l’ordre de grandeur de la consommation des « grandes industries et PMI-PME » de l’Ile-de-France (37 TWh en 2014, source RTE). Elle multiplie par 28 l’énergie renouvelable produite en Ile-de-France. Valorisée à 6c du kWh, tarif de rachat de l’excédent après autoconsommation, le chiffre d’affaire serait de 2 milliards d’euros par an environ.

Un projet industriel de cette envergure, extensible à la France, demanderait une organisation coordonnée des pouvoirs publics et des entreprises privées. Son financement ouvre une autre opportunité, celle de la participation des citoyens à son développement.

Il semble que ce projet de transition économique, écologique et sociale, à construire, est d’intérêt régionale et national.

D’où sort un tel projet ? De l’association les Ateliers.

Un atelier de maîtrise d’œuvre urbaine, c’est d’abord un sujet et un territoire; habituellement il produit de bonnes questions aux bonnes échelles de territoire et des idées pour agir. Puis les élus des territoires font leur marché. 80 ateliers ont été produits ces 35 dernières années.

En 2016, au moment du jury de l’atelier « dynamiques économiques, urbaines et emploi, quel devenir des zones d’activité ? », les 21 jeunes professionnels venus du monde entier, comme le jury, ont regretté que les idées n’aient pas été poussées plus loin vers l’action. Il faut dire que la mise en œuvre de ces idées demande aussi d’inventer des façons de travailler ensemble. C’est pourquoi, comme après l’atelier transition 2014, je leur ai proposé de faire un post atelier.

5 acteurs majeurs ont pris place au tour de table, l’EPFIF, la CDC, GPA, Icade et Arep ; et deux territoires ont accepté que les idées soient frottées aux réalités de leurs territoires, Cergy-Pontoise et Plaine commune.Il nous fallait 4 participants, ils sont revenus à 9 ; mieux ils se sont constitués en association, appelée point virgule, pour ce post atelier, et au delà.

Voilà pour le bouillon de cultures. 6 mois de maturation, canalisée par une lettre de mission à point virgule, ont permis de formaliser le nouveau regard qu’ils avaient posé sur les ZA, et mettre en fiche des actions qui parfois tenaient en 2 mots.

Il en ressort un document outil dont un concentré de nouveau regard de 4 pages (p 50-53) générateur d’autres projets à inventer sur votre territoire et 10 fiches action, dont celle sur les énergies renouvelables et le lien social( p65-68).

80 acteurs se sont inscrits à la restitution qui a eu lieu le 23 juin dernier, à la CDC.

Cinq acteurs du comité technique ont dit ce qu’ils pourraient faire de ces propositions et 3 élus des territoires ce qu’ils pensent en faire. La poursuite de la réunion en cotech de ces 8 acteurs pourrait amorcer la construction d’une intelligence collective pour passer à l’action.

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2 thoughts on “Quel devenir des zones d’activité ?

    1. A cette échelle de projet, l’état est nécessairement impliqué: cadrage législatif, prise en compte par ERDF, ingénierie et animation du projet.
      A suivre.

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