Extrait kit transition : énergie

Encore faut-il bien intégrer les conséquences de cette évidence : l’énergie est partout.

Il ne suffit pas de produire de l’énergie renouvelable, il nous faut aussi économiser l’énergie utilisée, rendre plus efficace celle que l’on utilise et réduire celle que l’on importe à travers nos achats ; et réduire la déforestation que l’on importe avec ces mêmes achats.

Avec l’empreinte carbone, les émissions de gaz à effet de serre sont un bon traceur. Mieux, c’est une machine à inventer des projets efficaces, finançables.

L’argent manque ? Non. Que l’on soit une famille ou une collectivité territoriale :

En tant que famille, si vous êtes dans les catégories dites populaires (en France) vous touchez entre 16 et 41 euros par personne et par jour selon votre revenu et la taille de votre famille c’est à dire 5800 à 14 800 euros par personne et par an.

Il s’agit des revenus après impôts et prestations sociales.

10% d’économies, c’est 580 à 1480 euros d’économies par personne et par an. Si vous gagnez plus, dans ce que l’on appelle la classe moyenne en France, c’est entre 1480 et 2350 euros d’économies potentielles. Multipliez par 10, vous obtenez la capacité de remboursement d’un investissement sans fonds propres à 10 ans.

Dés 580 euros par an, il y a de quoi commencer à investir dans le renouvelable. A fortiori avec 2350 euros par an.

Il y a de quoi converger sur des projets locaux d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelable. Il y a de quoi réduire la déforestation.

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En tant que collectivité, aux échelles de territoire au dessus, l’établissement, le département, la région, les moyens augmentent, de plus en plus, les capacités d’économies et de financements avec.

Avez vous déjà fait, en tant qu’élu, que chef d’établissement d’un service public, ne serait-ce que tout ce qui est décrit là, http://agirlocal.org/elu/ : trois exemples de réduction immédiate de CO2 identifient plus d’un milliard d’économies par an, toutes fonctions publiques confondues. Même si au bout cela ne fait que la moitié… Réduire ses émissions de CO2 sert à gagner de l’argent.

La question majeure n’est donc pas « je n’ai pas les moyens » mais comment inventer, reproduire des petits projets qui fassent masse dans cet état des lieux des acteurs : 30 millions de famille, 5 millions d’entrepreneurs, 500 000 élus, 36 000 communes, 1234 intercommunalités, 100 départements, 14 régions, la France, l’Europe et le monde peuplé des 2 milliards d’humains qui émettent 80% des gaz à effet de serre et de 26 humains aussi riche que la moitié de l’humanité.

Et comme nos moyens sont limités et que le temps manque, nos investissements doivent aller d’abord et massivement sur le changement de métabolisme de l’existant. Ce qui amène à comparer les projets d’investissement entre eux pour choisir les plus efficaces : le critère du kgCO2e à l’euro investi est un bon outil. Il est fédérateur. Il donne du pouvoir d’achat, aux services publics et à ceux qui les utilisent.

Par quoi commencer ?

Parce que le CO2 émis reste ensuite un siècle dans l’atmosphère, commencez par le plus efficace parmi toutes les actions que vous pouvez faire : le plus facile, le moins cher, pour le plus de CO2 économisé. Ce qui veut dire que vous devez d’abord apprendre à compter carbone aussi facilement que vous comptez en euros.

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Pour réduire à zéro ses émissions selon un chemin social et économique acceptable, encore faut-il savoir d’où l’on part. Voici une proposition :

Comme on l’a vu, le changement de métabolisme du territoire s’effectue à toutes les échelles de territoire ; il nous faut donc tenter de repartir de la commune pour agir sur tous les besoins en énergie et en déforestation.

Précaution : ne pas laisser de côté la majorité de nos consommations d’énergie, en repartant des émissions de gaz à effet de serre totales, l’empreinte carbone.

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Repartir des données des émissions nationales de gaz à effet de serre telles que fournies par le Haut Conseil au Climat en juin 2019 (données complètes 2017). L’empreinte carbone est chiffrée. On peut répartir ces émissions, à la région puis à la commune. Règle de répartition proposée: la population plus l’emploi pondérée par le revenu moyen, à l’exception des émissions de l’aviation affectées aux régions au prorata des passagers. L’intérêt est que ce calcul est réalisable pour chacune des 36000 communes de France

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Approximative, cette évaluation de l’empreinte carbone a pour intérêt d’évaluer l’efficacité d’un projet donné de réduction des émissions et de faire un assortiment de projets efficaces dans plusieurs secteurs d’émissions : de quoi agir sur les plus gros postes émetteurs.

En outre, elle fournit un bilan carbone comparable d’une commune à l’autre mais aussi additif à l’intercommunalité, au département à la région et à la France.

Enfin, elle peut être faite pour n‘importe quelle commune, intercommunalité, département et région de France : http://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Le tableur de calcul des émissions CO2e : http://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2019/09/V3-tableur-bleu-émissions-CO2e-à-la-commune.xlsx 

En savoir plus: le document-outil complet du kit transition locale.

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