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POUR CONTRER À SON NIVEAU LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

21-01-2025

Biodiversité 

Nous faisons partie de la biodiversité qui tient avec nous les équilibres du vivant, le vivant : des micro-organismes par milliards qui peuplent nos corps aux plantes et aux animaux. Terre, eau, air, océans forment autant d’habitats qui conditionnent leur existence et la nôtre. 

De surcroit, les services économiques rendus par la nature conditionnent notre niveau de vie, notre bien-être. Ceux des abeilles sont emblématiques : en Chine, dans certaines provinces, la pollinisation des arbres fruitiers s’effectue à la main, faute d’abeilles. 

Il est de notre plus strict intérêt de favoriser la biodiversité et ses habitats, nous inclus.

C’est la raison de la construction (en Ile-de-France) de l’indicateur bio-mos, indicateur global de biodiversité qui permet de cartographier sa richesse dans le détail et ce que nous en faisons : il évalue le potentiel de biodiversité des sols des communes en fonction de leur mode d’occupation et le potentiel de leurs projets d’aménagement. fiche @d 4 aménager avec la biodiversité 

La commune de Maurecourt, primée en son temps pour son travail sur la biodiversité, a mis deux ans pour découvrir que sa friche de chantier naval en bord d’Oise était l’endroit le plus riche en biodiversité de la commune. Elle a changé ses plans d’aménagement en conséquence.

Quelques clics, pour accéder à la carte de l’indicateur de biodiversité ordinaire lui aurait donné le même résultat en moins de cinq minutes si elle avait pu à l’époque en disposer. 

Cet indicateur a été remarqué par le commissariat général au développement durable du ministère en charge de l’écologie. Le CGDD a tenté de le généraliser à la France et d’offrir cette méthode à l’ONU. Ce développement est resté sans suite à ce jour.

Problème, vous ne pouvez plus accéder à ces travaux : la Direction régionale du ministère à l’origine de cet indicateur l’a supprimé de son site sans proposer de solution alternative.

Mais au plan opérationnel, vous pouvez encore télécharger sur notre site un guide simple pour intégrer la biodiversité dans les projets d’aménagement de votre territoire

Vous pouvez aussi consulter l’article ci-après qui présente ce travail en une page et le documente : raison d’être et solution proposée, présentation en images, fondement scientifique, sources des données et construction opérationnelle, quelques cartes et gain d’efficacité résultant. 

Cette documentation a été sauvegardée pour permettre de reprendre ce travail le moment venu et le généraliser. 

Bio-MOS, pourquoi, comment, résultats et potentiel

A l’issue du Grenelle de l’environnement la direction régionale du ministère en charge de l’aménagement (DREIF) a construit  l’outil @d aménagement durable, permettant aux acteurs locaux  de prendre en main le développement durable sur leurs territoires, biodiversité incluse. 

L’élaboration d’un indicateur de biodiversité a buté sur l’état de l’art : il n’en existait pas de calculable et représentable simplement sur une carte. La question a alors été inversée, à l’image de ce que fait la ville de Paris sur ces ZAC : peut-on calculer le potentiel de biodiversité des sols en fonction de leur mode d’occupation ? Elle a été posée au laboratoire de la DREIF (actuel Cerema) et au Muséum National d’Histoire Naturelle, en proposant de pondérer les différents modes d’occupation du sol francilien de zéro à un, en fonction de leur potentiel de biodiversité. Ces modes d’occupation du sol sont répertoriés dans un Système d’information Géographique appelé MOS, tenu par l’IAURIF aujourd’hui IPR ;. Leurs surfaces pondérées peuvent donc être cartographiées.

Dans leur réponse, positive, ces spécialistes ont distingué la biodiversité ordinaire, pondérée de 0 à 1, de la biodiversité remarquable, pondérée de 1 à 4. L’indicateur résultant est une représentation globale du potentiel de biodiversité, par territoire mais aussi à l’échelle infra communale, pour les 1300 communes franciliennes (avec le pixel du MOS :  1000 m2). Les deux cartes résultantes ne s’utilisent pas l’une sans l’autre.

Cette représentation de l’enjeu biodiversité permet plus : la carte infra communale fournit à un spécialiste de la biodiversité un outil pour tracer en 2 heures les corridors de biodiversité et les points d’interruption, là où il faut un an et sept spécialistes pour obtenir la même carte en inventoriant et comptant les espèces. 

Cet outil permet de mobiliser, sans délai, habitants et entreprises, services municipaux et aménageurs, ce qui n’empêche pas bien au contraire de faire intervenir les spécialistes de la biodiversité sur les points d’interruption, pour favoriser la biodiversité en général ; ni d’avoir le guide en tête pour l’utiliser dans la vie de tous les jours, comme habitant de la planète, dans ses diverses occupations.

Pour une présentation en images de l’indicateur biomos ; pour les fondements scientifiques de l’indicateur, voir la revue cybergeo : « Utilisation des cartes d’occupation du sol pour une première approche qualitative de la biodiversité », ou cliquez ici

À propos

Alors que 3 jeunes sur 4 sont angoissés par l’avenir climatique, 26 COP et plusieurs lois transitions nationales n’ont pas réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Il reste 10 ans pour écarter la menace climatique et une voie que nous n’avons pas empruntée : l’action locale, méthodique, outillée, massive, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.
La classe moyenne et supérieure mondiale -qui émet 80% des gaz à effet de serre- tient son avenir entre ses mains.
A l ‘expérience, réduire ses émissions fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. De quoi maitriser notre avenir dans le plaisir de vivre.
Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone, pourquoi pas nous ?

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