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Agir Local

POUR CONTRER À SON NIVEAU LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

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Vélo

Pourquoi rendre possible l’utilisation du vélo pour aller au travail ?

93% des habitants de l’Île de France habitent à moins de 3 km d’une gare, la distance de pertinence du vélo, a fortiori du vélo électrique qui efface les dénivellations. Plus généralement, en Île de France, en France et en Europe, un déplacement sur deux se fait à moins de 3km. fiche 14  velo

Nous sommes les plus gros acheteurs de vélo européens mais aussi les plus mauvais utilisateurs de vélo : 87km par an pour 300 km en Italie (soleil et côtes) ou en Pologne (neige et vents) et 1000 en Hollande (pluie) . En France, nous n’utilisons pas nos vélos pour aller au travail. extraits etude velo atout France

Pourtant l’utilisation du vélo permet de passer de 50 c à 5 centimes du km, de se donner un treizième mois à l’abandon de la deuxième voiture. Il est aussi bon pour notre santé : l’économie potentielle de dépense de Sécurité sociale pour l’Ile de France (pour une part modale vélo à 20%, moins qu’en Hollande) est de 3 Milliards d’€ annuels.

Alors où sont les freins ?

400 000 vélos sont volés ou détruits chaque année en France. Ce qui demande de faire des parkings à vélos fermés. Extrait enquete vol 2003

A l’expérience, la pratique du vélo se déclenche dans une ville lorsque le mètre linéaire de parcours cyclable dépasse les 0,65 mètres linéaires par habitant.

Et puis chacun agit dans son coin sans offrir la possibilité de tester l’usage du vélo en lieu et place de sa voiture ; les loueurs ou gestionnaires de flottes d’entreprises n’existent quasiment pas ;

Pour une présentation ppt:  Support de presentation Velo

D’où la mise en forme d’un projet, démonstrateur des moyens de lever ces freins.

Projet

Dans un rayon de 3 km autour des deux gares de Saint Ouen l’Aumône, les zones d’activités comptent 25 000 emplois qui participent de l’équilibre habitat emploi de Cergy-Pontoise. En dépit d’un réseau de bus efficace, cohérent avec la desserte des trains, 72% des actifs viennent en voiture.

A l ‘issue de la mise à jour de l’agenda 21, la commission transition du comité consultatif du développement durable de Cergy-Pontoise a choisi de faire sur ce lieu un projet vélo, démonstrateur.

Elle a réuni la documentation pertinente sur le sujet, faisant ainsi monter le niveau d’expertise de ses membres ; puis a pris l’initiative d’aller tester sur le terrain le parcours d’un actif qui sortirait de chacune des deux gares pour aller travailler et revenir en vélo. 147 photos ont fait le bilan de 40 ans d’aménagements successifs, partiels, sans cohésion, avec des plus et des moins. Le pompon revenant à une piste cyclable qui tombe sur une clôture.

Puis un cahier des charges a été écrit pour lancer le projet  fiche action CACP velo citoyen. Le tout a été validé en pleinière du comité consultatif : extrait velo pleniere. le projet en est resté là à ce jour (décembre 2015) mais vous pouvez vous en servir sur votre territoire ; et en faire un démonstrateur.

Démonstrateur réseaux de chaleur

Le rapport final et complet (252 pages) pour l’Île de France est téléchargeable ici  ou sur :

http://www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Reseau_de_chaleur_IdF_2012_Rapport_final_cle732167.pdf

Et le volet juridique, forcément national, est résumé dans cette fiche :Fiche 18 cadre réglementaire des réseaux de chaleur

Le site du CEREMA où ont été ensuite logées les résultats et l’expertise ainsi acquise regorge de données, disponibles par intercommunalité, par commune, et au plan national ; pour un accès aux cartes : http://reseaux-chaleur.cerema.fr/cartographie-reseaux-chaleur-en-ile-france ; l’intitulé de la carte clé est : densités thermiques et tracés des réseaux de chaleur : http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/18/densite_thermique.map ; pour un accès à la fiche action réaliser un état des lieux des réseaux de chaleur à l’échelle régionale : http://reseaux-chaleur.cerema.fr/category/fiches-2/fiches-action ; et pour un accès à l’enquête nationale 2013 qui donne des chiffres précieux pour comprendre : http://reseaux-chaleur.cerema.fr/enquete-nationale-2013-du-chauffage-urbain-et-de-la-climatisation-urbaine

Si vous voulez y voir clair sur la méthode de développement des réseaux de chauffage aux ENR&R, je vous recommande ces fiches simples, issues du démonstrateur (et qui n’ont pas été validées par la DRIEE). Elles portent sur

Et pour une méthode plus détaillée, établie par l’association Amorce et l’Ademe en 2012 : schema_guide_creation_reseau_chaleur_ademe-amorce

Dans la continuité de ce démonstrateur, des propositions ont été faites, non suivies d’effet à ce jour, (décembre 2015)

Propositions argumentées : note suites à donner rcu sn

Pour un plan d’action d’envergure nationale :  note driea proposition de plan d action

Elles se résument à :

Mettre en place, un plan d’approvisionnement régional avec le réseau de chaufferies et la logistique urbaine associés ; et une gouvernance à 5 permanente : Etat, élus, entreprises, syndicats, associations.

Elles demandent aussi des dispositions législatives : le comptage individuel réel et la transparence des contrats de délégation de service public élu-opérateur, un abonnement utilisateurs plafonné type eau et la convergence du prix du GWH livré, sur 10 ans par exemple, la distinction réseaux-producteurs-distributeurs pour faciliter l’interconnexion des réseaux.

En cas de remplacement de chaudière d’immeuble fuel ou gaz, une obligation de raccordement au réseau de chauffage, au delà d’un seuil d’émissions, serait déterminante. Elle laisserait, en effet, ouverte la possibilité de trouver d’autres solutions de chauffage ou d’isolation.

Enfin pour la conclusion régalienne de ce démonstrateur, voir notamment le schéma régional climat énergie : 2012-12-06-fiche-comite-driee-driea

 

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tiers lieux

Tiers lieux

Ni le domicile, ni le bureau, ce sont des troisièmes lieux, des bureaux partagés, multi-entreprises, à proximité de votre domicile, sur votre gare de départ au travail ou près de votre entreprise.

Pourquoi faire ?

En Île de France, nous sommes 30% à travailler dans notre commune de résidence, nous étions 50% dans les années 80. Ce n’est pas un hasard : 70 communes (sur 1300), concentrent 70% de l’emploi régional. Résultat : un million d’actifs résidant en deuxième couronne sortent chaque jour de leur commune pour aller travailler à Paris et en première couronne, pour moitié en voiture, pour moitié en train.

Des tiers lieux localisés près de leur lieu de résidence permettraient à une partie d’entre eux, de travailler près de chez eux, une, deux fois par semaine. A Cergy-Pontoise plutôt qu’à la défense par exemple.

Est-ce imaginable ? Il y a un précédent en France : selon deux enquêtes distinctes, 11% des salariés français télé-travaillent officiellement à domicile :

  • leur productivité y est 15 à 25% plus élevée qu’au bureau, l’absentéisme diminue de 5,5 jours par an ; au bénéfice de l’entreprise
  • le salarié gagne en moyenne 1h30 par jour, l’utilise à moitié pour dormir plus et à moitié pour s’occuper mieux de sa famille ; au bénéfice du salarié et de sa famille,

Résultat : le taux de satisfaction du salarié, de son chef direct et du patron de l’entreprise est de 96%.

Les franciliens de deuxième couronne économiseraient en moyenne deux fois 70 minutes par jour d’utilisation d’un tiers lieu, soit environ 2 heures gagnées et autant de stress, une à deux fois par semaine : l’équivalent de 1 à 2 jours de congé par mois, avec l’effet sur la qualité de vie, la santé et la productivité au travail qui en découle.

Dans les pays anglo-saxons ils sont 25% à télétravailler, chez eux ou en tiers lieux et le pourcentage monte à 38% dans l’Europe du Nord. Amsterdam est la référence en la matière.

A 20% du million d’actif francilien, un à deux jours par semaine, ce sont 50 000 à 100 000 postes de travail répartis sur une centaine de gares SNCF (sur 383 en Île de France) qui sont nécessaires.

Ils contribueraient à diminuer la fréquentation des trains surchargés à l’heure de pointe et vides aux heures creuses, au bénéfice de tous les franciliens. Ce que les voyageurs de la vie quotidienne appellent l’effet mercredi, le jour de la semaine où les enfants ne vont pas à l’école et les parents un peu moins au travail.

Des tiers lieux pour gagner du temps mais il va de soi que de tels lieux sont tout aussi utilisables par les entreprises voisines, par une start up, pour un projet à plusieurs, par une profession libérale, ou une grande entreprise ; pour échapper à la contrainte d’un bail 3-6-9, partager les ressources des membres, bénéficier ponctuellement d’une grande salle de réunion ou inviter ses clients proches à découvrir son offre. Au bénéfice de toutes les entreprises voisines

De même que les élus peuvent y trouver matière à animation locale, en journée mais aussi le soir ou en week end ; au bénéfice du développement du territoire et de leurs administrés.

Dans cet esprit, la SNCF a lancé des appels à manifestation d’intérêt successifs, pour sélectionner des opérateurs privés,- promoteurs-investisseurs-gestionnaires-, pour leur proposer 21 premiers sites d’accueil de ces lieux (au 26 janvier 2016), aux quatre coins de l’Île de France, sélectionnés avec l’accord des élus.  synthèse à fin juin 2016

Typiquement, ce démonstrateur est transverse : il ne demande pas d’inventer de nouvelles technologies, par contre il demande la convergence de décisions de 4 types d’acteurs :

  • des opérateurs privés de tiers lieux pour les construire et les gérer avec profit,
  • des collectivités territoriales qui accueillent ces lieux sur leur territoire et gagnent en développement local, économique et social,
  • des entreprises qui payent pour leurs salariés et gagnent bien être au travail et productivité en retour, ou utilisent des locaux et services partagés : grandes salles de réunion, video conférence, lieux de formations, d’animations…
  • SNCF qui a fabriqué le système de réservation des places dans ces lieux (un tiers lieu n’est jamais qu’un TGV immobile), se rembourse sur les réservations et offre un meilleur niveau de service à ses clients.

Tout le monde y gagne mais le projet est quand même compliqué à développer : il se réalise par un engagement progressif des parties, en plusieurs tours, chacune prenant un risque supplémentaire à chaque tour, au vu de l’engagement des autres.

Si le démonstrateur SNCF n’est pas encore inscrite dans le dur en ce début 2016, les acteurs et les éléments de services sont en place :

  • une vingtaine d’élus ont pris position par écrit, pour développer de tels lieux sur leur territoire,
  • plusieurs grandes entreprises se réunissent depuis 18 mois au sein d’un club, pour contribuer à construire ce projet francilien ; elles emploient 100 000 salariés en Île de France
  • des opérateurs des lieux mais aussi des lieux se développent,
  • SNCF a créé le système de réservation et porté le projet dans une offre marketée, dans le cadre de sa stratégie de services aux clients, porte à porte.

Pour accéder à tous les documents : démonstrateur tiers lieux Ile de France

 

 

Les 7 videos de présentation (15mn24)

Moins d’énergies fossiles, moins de minerais, plus d’intelligence collective, pour un partage raisonné des espaces et des ressources, selon un chemin économique et social acceptable, de préférence dans le plaisir de vivre : mais comment ?

A qui se fier pour y voir clair ? y a -t-il des outils pour traduire les ppm des scientifiques en vie de tous les jours ? Des actions faciles qui font gagner de l’argent, être en meilleure santé, diminuer les émissions de gaz à effet de serre ?  Des projets locaux, à faire seul ou ensemble, comme bénévole ou professionnel ? Des projets démonstrateurs, reproductibles de nombreuses fois,  pour contrer à son niveau la menace climatique ? Essayez agirlocal.org

et si la video n’est pas à votre rythme, lisez le texte de survol du site.

De la vie aux franges heureuses

Download the english version of this article: here

Un an après l’atelier la vie dans les métropoles au XXIème siècle, élus, professionnels, artistes sont retournés à leurs occupations. Pas tout à fait :

1- la transition accroche tous les secteurs de la vie dans les métropoles au XXIème siècle.

Avec Greta Thunberg qui lance sa grève pour le climat 15 jours avant le début de l’atelier, puis le mouvement des gilets jaunes lancé juste après sa clôture, l’actualité européenne et française de l’automne a montré qu’il n’est pas de transition écologique qui puisse oublier le volet social, encore moins ceux qui auront à vivre les conséquences de nos émissions.

Il n’est pas plus de transition qui ignore le volet économique. Et ce n’est pas une mince affaire comme le montre par exemple les errements de l’industrie automobile et sa conversion récente à l’électrique déclenchée par l’objectif européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030.

La toute nouvelle présidente de l’Union Européenne s’est fait élire sur un programme qui réduit encore ces émissions pour écarter la menace climatique.

Les propositions de nos jeunes professionnels n’en prennent que plus de relief, leur début de réseau à travers le monde assorti du manifeste apporte sa part à l’effort de créativité pour le climat et la biodiversité dont ils rappellent que nous en faisons partie : avec ce levier « Tout ce qui ne répond pas au fait de mettre les besoins fondamentaux du citoyen au centre doit être changé », dans la diversité des façons de vivre la métropole, campagnes incluses, autant que de gens qui y habitent.

2- Les Ateliers ont voulu poursuivre la réflexion sur une vision commune

En programmant deux ateliers cette année 2019, sortes de répliques de « la vie dans les métropoles au XXIème siècle, », l’un qui s’est déroulé en juin, a porté sur « Vivre la Seine au quotidien, émergence d’une ville complète au sud de la métropole Parisienne », l’autre qui porte sur « Les franges heureuses, villes, villages, hameaux dans les métropoles »,

c’est le votre.

3- Ecrits après l’atelier 2018, deux documents nous paraissent devoir attirer votre attention :

Nous avions conduit la Chicago team une première fois de Roissy d’où ils avaient débarqué, à l’embouchure de la Seine. Ils étaient arrivés 3 jours avant le séminaire productif avec un épais document de vues aériennes des sources de la Seine au Havre.

Ils sont revenus en avril faire la remontée de Paris aux sources de la Seine cette fois : 2 jours à longer le fleuve ; suivi d’un séminaire sur « la Seine as a park river », accueilli à l’IAU par Laurent Perrin, l’organisateur de la soirée métropolitaine « attractivité économique et culturelle ». L’occasion pour les Ateliers d’inviter la demi douzaine d’agences d’urbanisme du bassin de la Seine à poursuivre la réflexion chez l’une d’entre elles. Invitation restée sans réponse mais séminaire motivant pour les deux douzaines de participants et d’exposants de l’IAU mêlés aux membres des ateliers.

D’où la proposition de Laurent d’un autre atelier en marge des 40ème rencontres de la FNAU, fédération nationale des agences d’urbanisme. En octobre prochain. De quoi tenter de répondre à la question : « à quelle hauteur de vue devons nous penser ? » et trouver des solutions à une échelle de territoire où elles peuvent exister, celui du métabolisme des métropoles, à changer.

En complément, Phil et Drew ont fait chacun une présentation à l’IAU juste après la remontée aux sources de la Seine : Phil, « une Seine brillante d’une vision renouvelée de la région », Drew, « l’avenir sera vert ou ne sera pas »

Bertrand et la Chicago team ont développé leur vision sous l’intitulé « La Seine as a park system ».

en 8 pages illustrées : https://www.agirlocal.org/la-seine-as-a-park-system/

Nos jeunes professionnels continuent de se parler par messagerie et se voient par deux, par trois dans leurs pays respectifs. Ils ont écrit, après coup donc, un manifeste : en français et en anglais, signé par une douzaine d’entre eux : https://www.agirlocal.org/manifeste-la-vie-au-xxieme-siecle/

kit formation agir local

Ce kit formation est à destination des acteurs motivés pour agir local, ensemble : élus, citoyens et entrepreneurs. Il complète ce kit transition centré sur le grand public, https://www.agirlocal.org/kit-transition-locale/

Il comprend :

  • Un 2 pages grand public pour introduire un échange citoyen en réunion publique,
  • Une note d’ enjeu d’une page, à  discuter, adapter et partager entre élus, citoyens et entrepreneurs d’un conseil du développement durable pour contrer ensemble, méthodiquement, la menace climatique
  • Un ppt de formation à destination des acteurs motivés pour agir local. Il clôt sur  un dispositif pour  agir ensemble efficacement.

Extrait kit transition : énergie

Encore faut-il bien intégrer les conséquences de cette évidence : l’énergie est partout.

Il ne suffit pas de produire de l’énergie renouvelable, il nous faut aussi économiser l’énergie utilisée, rendre plus efficace celle que l’on utilise et réduire celle que l’on importe à travers nos achats ; et réduire la déforestation que l’on importe avec ces mêmes achats.

Avec l’empreinte carbone, les émissions de gaz à effet de serre sont un bon traceur. Mieux, c’est une machine à inventer des projets efficaces, finançables.

L’argent manque ? Non. Que l’on soit une famille ou une collectivité territoriale :

En tant que famille, si vous êtes dans les catégories dites populaires (en France) vous touchez entre 16 et 41 euros par personne et par jour selon votre revenu et la taille de votre famille c’est à dire 5800 à 14 800 euros par personne et par an.

Il s’agit des revenus après impôts et prestations sociales.

10% d’économies, c’est 580 à 1480 euros d’économies par personne et par an. Si vous gagnez plus, dans ce que l’on appelle la classe moyenne en France, c’est entre 1480 et 2350 euros d’économies potentielles. Multipliez par 10, vous obtenez la capacité de remboursement d’un investissement sans fonds propres à 10 ans.

Dés 580 euros par an, il y a de quoi commencer à investir dans le renouvelable. A fortiori avec 2350 euros par an.

Il y a de quoi converger sur des projets locaux d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelable. Il y a de quoi réduire la déforestation.

(…)

En tant que collectivité, aux échelles de territoire au dessus, l’établissement, le département, la région, les moyens augmentent, de plus en plus, les capacités d’économies et de financements avec.

Avez vous déjà fait, en tant qu’élu, que chef d’établissement d’un service public, ne serait-ce que tout ce qui est décrit là, https://www.agirlocal.org/elu/ : trois exemples de réduction immédiate de CO2 identifient plus d’un milliard d’économies par an, toutes fonctions publiques confondues. Même si au bout cela ne fait que la moitié… Réduire ses émissions de CO2 sert à gagner de l’argent.

La question majeure n’est donc pas « je n’ai pas les moyens » mais comment inventer, reproduire des petits projets qui fassent masse dans cet état des lieux des acteurs : 30 millions de famille, 5 millions d’entrepreneurs, 500 000 élus, 36 000 communes, 1234 intercommunalités, 100 départements, 14 régions, la France, l’Europe et le monde peuplé des 2 milliards d’humains qui émettent 80% des gaz à effet de serre et de 26 humains aussi riche que la moitié de l’humanité.

Et comme nos moyens sont limités et que le temps manque, nos investissements doivent aller d’abord et massivement sur le changement de métabolisme de l’existant. Ce qui amène à comparer les projets d’investissement entre eux pour choisir les plus efficaces : le critère du kgCO2e à l’euro investi est un bon outil. Il est fédérateur. Il donne du pouvoir d’achat, aux services publics et à ceux qui les utilisent.

Par quoi commencer ?

Parce que le CO2 émis reste ensuite un siècle dans l’atmosphère, commencez par le plus efficace parmi toutes les actions que vous pouvez faire : le plus facile, le moins cher, pour le plus de CO2 économisé. Ce qui veut dire que vous devez d’abord apprendre à compter carbone aussi facilement que vous comptez en euros.

(…)

Pour réduire à zéro ses émissions selon un chemin social et économique acceptable, encore faut-il savoir d’où l’on part. Voici une proposition :

Comme on l’a vu, le changement de métabolisme du territoire s’effectue à toutes les échelles de territoire ; il nous faut donc tenter de repartir de la commune pour agir sur tous les besoins en énergie et en déforestation.

Précaution : ne pas laisser de côté la majorité de nos consommations d’énergie, en repartant des émissions de gaz à effet de serre totales, l’empreinte carbone.

(…)

Repartir des données des émissions nationales de gaz à effet de serre telles que fournies par le Haut Conseil au Climat en juin 2019 (données complètes 2017). L’empreinte carbone est chiffrée. On peut répartir ces émissions, à la région puis à la commune. Règle de répartition proposée: la population plus l’emploi pondérée par le revenu moyen, à l’exception des émissions de l’aviation affectées aux régions au prorata des passagers. L’intérêt est que ce calcul est réalisable pour chacune des 36000 communes de France

(…)

Approximative, cette évaluation de l’empreinte carbone a pour intérêt d’évaluer l’efficacité d’un projet donné de réduction des émissions et de faire un assortiment de projets efficaces dans plusieurs secteurs d’émissions : de quoi agir sur les plus gros postes émetteurs.

En outre, elle fournit un bilan carbone comparable d’une commune à l’autre mais aussi additif à l’intercommunalité, au département à la région et à la France.

Enfin, elle peut être faite pour n‘importe quelle commune, intercommunalité, département et région de France : https://www.agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Le tableur de calcul des émissions CO2e : https://www.agirlocal.org/wp-content/uploads/sites/15685/2019/09/V3-tableur-bleu-émissions-CO2e-à-la-commune.xlsx 

En savoir plus: le document-outil complet du kit transition locale.

CO2 et pouvoir d’achat

Le changement climatique est meurtrier, mais nous pouvons, encore, écarter la menace climatique dans le plaisir de vivre : nous sommes le problème, nous sommes donc la solution.

Bonne nouvelle, réduire nos émissions ne fait pas qu’écarter la menace climatique, cela donne du pouvoir d’achat, ici et maintenant ; pour une raison simple, les énergies fossiles ne sont pas gratuites.

Ce n’est pas un hasard si les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre accumulées depuis la révolution industrielle sont le fait des énergies fossiles, le quatrième quart de la déforestation. L’énergie est partout, dans notre nourriture, nos déplacements, nos bâtiments, fabrication de l’énergie incluse. La déforestation en est le dommage collatéral.

80% des émissions sont le fait de la classe moyenne et supérieure mondiale, 2 milliards sur 7,5 milliards d’êtres humains. Surprenant mais réel, ce sont ceux qui disposent de plus de 8 euros par jour. Faites vos comptes.

Evidemment plus on gagne d’argent, plus on émet des gaz à effet de serre, plus on peut en économiser.

A l’inverse et pour le dire crûment, si vous ne faites rien, pensez vous pouvoir garder votre niveau de vie, vos retraites, boucler vos fins de mois, dans un monde ravagé par les inondations, les sécheresses, les incendies, les ouragans ?

Pour chacun de nous, dans notre économie de marché, chaque achat est un vote, une décision, pour ou contre le changement climatique, pour ou contre notre bien-être.

Tout aussi surprenant, à lois, subventions, incitations, territoires et bien-être constants, une famille[1], un entrepreneur, un élu local, peuvent émettre du simple au double de CO2. Les comportements,-nourriture, voiture, chauffage-, vacances au loin-, les choix d’achats et de produits de l’entreprise, de la cantine et du chauffage des écoles, sont déterminants.

L’injonction des gouvernants ne suffit pas. Il nous faut changer nos façons de décider et progressivement, nos modes de vie. Grosso modo, c’est la moitié des émissions de gaz à effet de serre.

Comment amorcer la pompe ? Quelques propositions :

Vous êtes un habitant : vous pouvez vous y mettre tout seul dès maintenant. Vous pourrez économiser de l’argent, vous concocter une meilleure santé et réduire vos émissions de CO2 de 10 à 20% en quelques semaines. Comment ? En changeant juste un peu de comportement.

Vous êtes un entrepreneur, un chef d’établissement ou un salarié : vous pouvez réduire les émissions de C02 de votre entreprise, économiser de l’argent et vous donner des avantages concurrentiels, développer l’emploi local et le bien-être au travail. Cela prendra de 1 à 3 ans. Et certaines mesures ont un effet immédiat.

Vous êtes un élu : vous pouvez rendre plus de service à vos administrés sans augmenter leurs impôts, voire en les réduisant. Les décisions prennent effet entre quelques mois et un mandat.

Ce ne sont que des propositions, vous êtes les mieux placés pour savoir sur quoi agir et sur quoi réinvestir vos gains pour vivre encore mieux.

Evidemment, c’est encore plus efficace si les habitants, les entrepreneurs et les élus locaux se parlent pour agir ensemble sur leur territoire.

En savoir plus: https://www.agirlocal.org/numero-special-vivre-a-jouy/

À propos

Alors que 3 jeunes sur 4 sont angoissés par l’avenir climatique, 26 COP et plusieurs lois transitions nationales n’ont pas réduit nos émissions de gaz à effet de serre.
Il reste 10 ans pour écarter la menace climatique et une voie que nous n’avons pas empruntée : l’action locale, méthodique, outillée, massive, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider.
La classe moyenne et supérieure mondiale -qui émet 80% des gaz à effet de serre- tient son avenir entre ses mains.
A l ‘expérience, réduire ses émissions fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. De quoi maitriser notre avenir dans le plaisir de vivre.
Si Copenhague est en passe de réussir zéro émissions carbone, pourquoi pas nous ?

Acquis et intentions 2016

Raccourcis