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26 COP et plusieurs lois transition nationales n’ont ni diminué, ni même limité les émissions de gaz à effet de serre. La biodiversité continue de s’effondrer. Les scientifiques du climat nous alertent depuis 40 ans : il ne reste plus que dix ans pour écarter la menace climatique.

Pourtant à l‘expérience, réduire ses émissions de gaz à effet de serre fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités et de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. Ce qui est pour le moins motivant.

C’est pourquoi Agirlocal propose d’emprunter un chemin que nous n’avons pas essayé : l’action locale, méthodique, outillée, massive.

Avec les outils et solutions qui ont été développées ici ou là, de la maison à la région, pour gagner ce temps précieux qui nous manque désormais.

Pour peu que nous sachions compter nos émissions, comme on compte en euros, la mise en mouvement organisée sur notre territoire national de 30 millions de familles dont 5 millions d’entrepreneurs et un demi-million d’élus locaux, articulée avec l’action de quelques milliers de décideurs nationaux, cela changerait les choses non ?

Plus encore si la classe moyenne et supérieure mondiale d’autres pays agissait de même.

Dans une stratégie partagée qui tient en quatre mots : compter carbone et agir

Plus sur https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

Concrètement Agirlocal rassemble des solutions via un appel national, puis met en vitrine les plus efficaces pour que nous puissions les reproduire méthodiquement sur nos territoires en tout ou partie, plutôt que de repartir 36400 fois de zéro. Sans attendre.

Accéder à 28 solutions locales efficaces : https://agirlocal.org/vitrine/

L’association Agirlocal a été fondée à cet effet fin 2020 par une douzaine de citoyens, 3 maires, la Banque des Territoires, l’ESSEC et CY Cergy-Paris université. Elle est ouverte à tout un chacun sans autre critère d’adhésion que la volonté d’efficacité. Adhérer& Statuts.

https://agirlocal.org/agirlocal-creation-et-appel/

L’appel national à solutions locales abouties a permis d’en recueillir 28 en 2021 dont 8 ont un potentiel de réduction de 17% de l’empreinte carbone nationale. Ce qui fait la démonstration de son intérêt.

Compter carbone, 28 solutions efficaces, par où commencer et co-développer Agirlocal tracent un parcours à votre attention sur ce chemin de l’action locale, méthodique, outillée, massive :

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Co-développer Agirlocal

Co-développer Agirlocal

La première de ces pages récapitule la démarche Agirlocal sous l’angle de l’intérêt local de la co-développer. Elle rassemble en 20 lignes les documents associés, autant d’outils pour agir.

Les pages suivantes développent cette démarche-action : les constats qui la fondent, une reformulation pragmatique, ses conditions de succès, et un appel à l’Etat en 6 propositions pour booster notre efficacité collective.

Co-développer Agirlocal se termine par une recommandation : revenir sans attendre qui que ce soit à ce que vous pouvez décider, maintenant. 

I- La démarche Agirlocal : éléments clés et fondamentaux

Clé de l’efficacité nationale de nos actions locales, la construction d’une intelligence collective est incontournable, de la maison à la planète : Agirlocal y contribue par une stratégie opérationnelle, des outils (tableur carbone et kits) et des propositions concrètes pour être progressivement plus efficace, seul et ensemble, de la maison à la région, en articulation avec l’action nationale et internationale.

Ce 2 pages est un outil pour convaincre de l’intérêt de co-développer Agirlocal : https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

Clé de l’efficacité locale, Agirlocal outille l’action locale https://agirlocal.org/kit-transition-locale/, met en vitrine des solutions locales efficaces, documentées avec leurs porteurs, https://agirlocal.org/vitrine/. Cette documentation de chaque solution apporte autant de grains d’ingénierie publique, tiers de confiance.

Pragmatiquement, notre association qui peut être la vôtre aussi, continue d’identifier et passer en jury des solutions : L’appel est désormais permanent afin de recueillir la cinquantaine de solution visées. Pour y répondre : fiche de candidature appel permanent

L’adresse de rendu est 50projets@agirlocal.eu et non pas .fr

Pour prendre connaissance du contexte du premier appel :

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2021/03/Appel-a-initiatives-remarquables-Agir-Local.pdf

Les statuts ont réservé des places au conseil d’administration pour les porteurs de solutions ; https://agirlocal.org/agirlocal-creation-et-appel/

Nous avons commencé à solliciter quelques établissements d’enseignement supérieur pour contribuer à l’ingénierie publique tiers de confiance. Il reste à solliciter lycée, collèges et école pour alimenter la dynamique locale.

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2021/09/20210704-Intelligence-territoriale.pdf

Le point de nos activités 2022 : AL Rapport d’activité 2022

Les fondamentaux de la démarche Agirlocal tiennent en 4 pages, 10 avec les illustrations dans cette introduction à une conférence débat à l’ESSEC qui a donné naissance à Agirlocal. Cette introduction a le mérite de se lire facilement :

http://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2020/02/20200218-V4-ESSEC-introduction.pdf

Agirlocal est fondée sur les réflexions et travaux de plusieurs milliers de personnes, sur le terrain, pendant 15 ans ; c’est ce qui en fait sa solidité et sa maturité.

II- Les constats qui sous-tendent la démarche et leurs traductions opérationnelles

1- Nous sommes le problème, nous sommes la solution.

En 70 ans, nous sommes passés de 315 ppm à 415 ppm aujourd’hui ; nous allons vers les 450 ppm à dix ans d’ici.

Nous avons fait sortir le climat de la planète des bornes qui ont permis l’apparition sur terre il y a 100 000 ans de l’homo sapiens que nous sommes … en un siècle. Comme une espèce invasive qui épuise le milieu qui la nourrit.

Il y a 70 ans, la classe moyenne et supérieure mondiale, celle qui émet 80% des gaz à effet de serre, comptait 300 millions de personnes, aujourd’hui nous en sommes à 2 milliards, 7 fois plus.

Qui compose la classe moyenne et supérieure mondiale ? Pour un grand bureau de consultants américain qui travaille pour les multinationales, toute personne qui dispose de 8 euros par jour et par personne.

Dans la course à la prospérité, au confort et au dépassement de nos propres limites corporelles, la classe moyenne et supérieure mondiale que nous sommes joue désormais contre son bien-être, contre sa survie. Et emporte le reste des êtres humains avec elle : 5,5 milliards.

Cela ne se passe pas ailleurs mais partout sur la terre. Partout où quelqu’un dispose de plus 8 euros par jour et par personne, nous jouons contre nous.

Evidence donc : Nous sommes le problème, nous sommes la solution.

Conséquence opérationnelle, l’important n’est pas de comparer les émissions de la Chine, des USA de l’Europe, de la France, d’affirmer que nous ne pesons rien ici ou là mais bien de comparer les émissions de la classe moyenne et supérieure mondiale dans chaque pays, qu’ils soient riches ou pauvres et s’occuper de les réduire : sur les territoires où elle vit cette classe moyenne et supérieure mondiale, avec les données publiques locales nécessaires, de la maison à région, mais aussi dans les étages de décision nationaux, européen, internationaux, en se centrant sur les énergies fossiles et la déforestation.

2- L’enjeu est la réinvention écologique des territoires qui sont nous nos yeux

Nos villes et nos territoires, -bâtiments, quartiers, routes-, se renouvellent à peu près de 1% par an, à coup de constructions neuves.

Conséquence pragmatique : dans le temps qui reste, avec les normes nouvelles établies depuis une vingtaine d’années, au début des années 2030 quand nous franchirons le seuil irréversible de déclenchement des 2°C de réchauffement, plus de 95% de nos émissions seront le fait des territoires qui sont aujourd’hui sous nos yeux.

Ce constat demande d’être très clair sur le fait que le neuf n’est pas un enjeu de la transition écologique, énergétique : le bâtiment à énergie positive, l’écoquartier, l’infrastructure de transport flambant neuve dans lesquels nous investissons tant d’argent public et privé, ne sont pas un enjeu. Pire, le neuf peut générer massivement des émissions.

L’enjeu est la réinvention écologique des territoires qui sont nous nos yeux

Le neuf ne peut jouer un rôle que s’il fait levier organisé sur le territoire pour le transformer à temps.

Il est contrariant de le constater pour nombre de décideurs mais les faits sont têtus.

Nous pouvons par contre nous concentrer sur les secteurs les plus émetteurs : nourriture-agriculture (33% des émissions yc bâtiments et déplacements), déplacements (30%), bâtiments (20%), énergies (15%) ; auxquels il faut ajouter l’éducation populaire-formation sans laquelle on ne peut pas convaincre et la biodiversité qui stocke du carbone mais surtout qui constitue notre assurance vie ; et en faire des champs d’action.

3- Nous avons en main trois leviers : nos consommations, nos productions et nos votes

Nos émissions de gaz à effet de serre ont deux origines directes : nos décisions de consommation ET nos décisions de production.

Ce sont elles qui dirigent le métabolisme de nos territoires en l’état : les productions et les consommations locales, les flux de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent qui entrent et sortent de nos territoires. Ce métabolisme qui crée nos émissions sur nos territoires, ceux -là même que l’on n’a plus de changer par du neuf dans le temps qui reste.

Au plan local nous avons en main ces deux leviers de réinvention écologique de nos territoires que nous n’avons pas le temps de restructurer : la consommation et la production, dans les différentes facettes de nos vies. Mais nous avons aussi en main de quoi modifier le fonctionnement de nos territoires : le partage de la voierie ou l’agriculture par exemple, tous deux dans les mains de nos élus.

Il nous revient donc de « penser local pour agir global », de nous-même, avec nos représentants locaux, de la maison à la région. Et voter en conséquence au plan local et au plan national, quelles que soient nos opinions politiques.

III- Reformulation pragmatique :

  • Qui doit agir sur quoi 

Qui ? L’action ne doit pas être menée seulement par pays mais en priorité par la classe moyenne et supérieure mondiale dans chaque pays ; en France à peu près tout le monde.

Où ? Là où nous vivons, c’est à dire là où nous pouvons en décider : localement, de la maison à région, seul et ensemble, comme producteur et comme consommateur. Ce n’est pas ce que nous faisons ; mondialisation oblige, dans l’articulation avec le national et l’international, sans les attendre pour autant. Ce n’est pas ce que nous faisons.

Pour faire quoi ? Pour changer le métabolisme de nos territoires, de la maison à la région ; dans le temps qui reste, deux mandats électoraux, et donc sur des territoires à infrastructures à peu près constantes. Nous n’avons plus le temps des grands projets qui prennent 20 ans. Nous n’avons pas le temps de repartir de zéro sur nos territoires mais de partager les solutions les plus efficaces. Ce n’est pas ce que nous faisons.

Comment ? Par des actions locales, seul et ensemble, des actions méthodiques, outillées, efficaces, massives, réparties sur tous les territoires urbains et ruraux, articulées autant que faire se peut avec les injonctions nationales et internationales, sur les deux volets consommation et production ; à coup de petits projets, réutilisant des solutions efficaces, éprouvées, dans le temps qui reste, dans les 6 champs d’action identifiés. Ce que nous proposons de faire.

Avec quels outils ? Des données publiques locales, pour décider à bon escient, en commençant par le plus facile, le plus efficace, le moins cher. Encore faut-il un minimum de données publiques locales, à fabriquer avec les données publiques nationales et internationales donc. Nous avons commencé, les premiers outils existent.

Et quel moteur ? A l’expérience, réduire ses émissions de gaz à effet de serre fait gagner du pouvoir d’achat, du bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, fait monter en compétence les acteurs locaux, réduit les inégalités et de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie, dans l’action. Voilà un bon levier qui réduit l’utilisation d’énergies fossiles, pousse l’emploi mesuré des ressources renouvelables, incite au respect de la biodiversité, réduit la déforestation.

La menace identifiée, reformulée en termes opérationnels, tourne autour de quelques mots clé : compter carbone, seul, ensemble, territoires, outils, production et consommation et deux mots qui les rassemblent tous : métabolisme et bien-être.

De quoi sortir du sentiment d’impuissance et d’injustice -fondé- des jeunes générations.

Avons-nous pour autant une chance d’écarter la menace climatique à temps ?

  • Un conte, revisité

Vous connaissez la légende indienne de Sissa, inventeur du jeu d’échec, du grain de blé et de l’empereur Sheram ? Elle a été reprise dans les contes des mille et une nuits. L’empereur Sheram demande à Sissa quelle récompense il veut pour avoir inventé le jeu d’échecs lequel l’a sorti de l’ennui. Sissa lui répond Majesté un grain de blé par case de l’échiquier, doublé à chaque case.

L’empereur entre dans une colère folle. Tu te moques de moi, je veux te donner une vraie récompense. Mais Sissa insiste. Alors l’empereur se retourne vers son intendant : soit, c’est un idiot, je suis déçu, donne-lui ce qu’il veut. Et l’intendant revient le lendemain, à plat ventre, voir l’empereur : tous les greniers de l’empire ne pouvaient pas fournir assez de blé pour donner la récompense promise.

Cette légende, nous pouvons la réinventer : en persuadant un être humain par semaine d’agir local efficacement, lequel en persuade à son tour un autre la semaine suivante, nous doublons l’effectif d’ambassadeurs-acteurs chaque semaine. Il faut alors 32 semaines pour convaincre les 2 milliards d’individus de la classe moyenne et supérieure mondiale d’écarter la menace climatique, ceux-là même qui émettent 80% des gaz à effet de serre. 32 semaines, la moitié des cases de l’échiquier, une année scolaire.

Il ne tient qu’à nous, jeunes inclus, de faire de la légende réinventée, une réalité.

IV- Conditions de succès :

 1- Compter carbone et apprendre à compter carbone

La moindre des choses est de connaître l’ennemi pour le combattre. Ce n’est pas ce que nous faisons.

Qui sait compter carbone aussi facilement que l’on compte en euros ? Il est pourtant plus facile de compter carbone que de compter en euros.

Sauf que même si un travail colossal a été effectué depuis le début des années 2000 pour bien connaître les gaz à effet de serre, nous sommes encore loin du compte : combien d’entre nous savent évaluer les émissions de leur nourriture quotidienne, de leurs déplacements, de leur logement, des énergies qu’ils achètent ?

Plus encore, combien d’entre nous savent ce que veut dire le petit e mis au bout de CO2 par les scientifiques ? La dénomination CO2 équivalent regroupe la demi-douzaine de gaz à effet de serre qui causent les 12 tonnes de CO2e émises par français.

Il y a pire : des très riches, plus intéressés par les dividendes que par leur propre survie et celle de leurs enfants, en ont payés d’autres pour expliquer qu’il n’y avait pas de lien de cause à effet.

Quelle que soit la cause, nous ne savons pas ce que veut dire la TeCO2, la plupart d’entre nous ne voit même pas l’utilité de savoir. Ce lien évident entre la cause et l’effet, nous l’ignorons superbement. La transmission de connaissances ne s’est pas faite.

Pourtant, ce n’est pas une question ardue. On peut commencer avec 7 chiffres. Le tableur carbone est un bon outil d’évaluation. Voir compter carbone  https://agirlocal.org/compter-carbone/

Impossible de mesurer l’efficacité des solutions éprouvées inventées ici ou là sans outil. Pour l’appel, nous avons choisi de trier sur un critère : 1% de réduction sur son territoire d’origine, 1% au national, si la solution est méthodiquement généralisée. L’éducation populaire-formation et la biodiversité étant évaluées autrement.

Encore faut-il pouvoir calculer … le numérateur et le dénominateur ; le dénominateur est apporté par le tableur de calcul de l’empreinte carbone, améliorable ; le numérateur doit être apporté par le porteur de la solution mais il est généralement démuni pour faire ce calcul. Nous avons aidé des porteurs de solutions à faire ce calcul.

Sur cette double question du numérateur et du dénominateur, nous pouvons progresser ensemble en faisant appel à l’enseignement, professeurs et élèves.

Et faire plus.

L’idée est d’identifier un professeur référent par établissement d’enseignement supérieur et par lycée pour faire progresser notre intelligence territoriale, partagée, la porter à la hauteur des enjeux climatiques, y associer l’enseignement secondaire et primaire pour dynamiser les territoires. https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2021/09/20210704-Intelligence-territoriale.pdf

2- S’organiser a minima entre acteurs locaux

Avec cet outillage, le premier appel à solutions efficaces doit être poursuivi pour rassembler une cinquantaine de solutions efficaces, travailler celles qui sont identifiées, et les reproduire massivement.

Dans les statuts d’Agirlocal, une place au conseil d’administration est réservée pour des porteurs de solutions. Un par champs d’action ne serait pas de trop : nourriture-agriculture, déplacements, bâtiments, énergies, éducation populaire-formation.

Dans un format idéal, chaque solution pourrait être portée, développée, améliorée par son porteur en relation avec ceux qui la reproduisent, l’améliorent, pour former des communautés de projet. Ce qui permettrait à Agirlocal de tenir la vitrine à projet en renvoyant aux sites référents et réciproquement.

L’atelier du 6 décembre a été monté dans la perspective de la prochaine étape : au moins 3 territoires qui s’engagent dans la démonstration qu’il est possible de partager, adapter et reproduire méthodiquement des solutions ayant fait la preuve de leur efficacité. Au vu des échanges de numéros de téléphone, en fin d’atelier, nous ne devrions pas chômer.

Nous concentrerons l’information sur la progression ici : www.agirlocal.org/essaimage

Là s’arrête l’objet d’Agirlocal.

3- Passer à l’action :

Politiquement, il revient aux acteurs locaux, solutions par solutions de s’organiser sur leurs territoires pour reproduire méthodiquement celles qui leur sont adaptées, en inventer d’autres, si nécessaire, dans une démarche transpartisane autant que faire se peut, à l’instar de ce qui se passe dans les intercommunalités par exemple.

Les maires et présidents de collectivités sont les responsables (non exclusifs) de tels développements, générateurs d’emploi, de prospérité et de bien-être.

Techniquement, travailler les 6 champs d’action peut en faire une utopie réaliste.

Politiquement et techniquement,  Il y faut une carte, l’empreinte carbone territoriale ; une destination, un objectif zéro émissions carbone, comme Copenhague est en train de l’atteindre et Paris l’a programmé ; une jauge pour choisir les projets les plus efficaces : la TeCO2 à l’euro dépensé ; un portefeuille : un budget analytique des investissements, des économies engrangées et des réinvestissements ; sans oublier un double moteur, un conseil du développement durable, élus, habitants, entreprises ; et le même, en version enfant et jeune.

Organiser et nourrir localement cet objectif zéro carbone donne un levier majeur pour faire bouger nos territoires et ceux qui y vivent, changer le rapport ville-campagne, construire une géographie humaine en harmonie avec la géographie physique et avec le reste du vivant. http://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Ces vidéos grand public peuvent faciliter la nécessaire communication.

La vidéo de présentation de la démarche Agirlocal en 3mn : https://www.youtube.com/watch?v=Um5v84BmORc

France inter, Carnets de campagne l’appel en 3 mn

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2016/04/20210312-france_iinter.mp3

France inter, Carnets de campagne les résultats de l’appel en 6 mn

https://www.linkedin.com/posts/jean-michel-vincent-5a7984131_agirlocal-amf-amrf-activity-6807911025321504768-QgiK/

4- Augmenter l’intelligence territoriale

C’est à l’échelle de la commune que plusieurs milliards de décisions sont prises chaque jour en Europe, soutenables ou pas : la façon d’habiter son logement, de se déplacer, de travailler, de se nourrir, d’acheter, de produire, de gérer sont autant de décisions, d’actes de consommations, ordinaires au quotidien, ou d’investissements exceptionnels dans la durée, décidés par les ménages, les entreprises, les services des collectivités territoriales, les élus.

Ces acteurs sont autonomes dans leurs prises de décision et le resteront.

Décider soutenable devrait pouvoir être fait à bon escient localement, en connaissance de cause et de conséquence de l’impact de ces décisions sur le changement climatique, sur les autres enjeux du développement durable.

Mais les données publiques qui devraient permettre à chacun d’y voir clair disparaissent au fur et à mesure du passage de l’échelle nationale à l’échelle communale. En conséquence, avec les données existantes il n’y a pas de traduction locale, simple, appropriable par les acteurs locaux des enjeux planétaires du développement durable, permettant de construire une vision locale partagée par les acteurs, leur permettant d’agir. Hors le tableur carbone gratuit que nous avons construit, première pièce maitresse mais outil incomplet.

Un outil complet existe, il a été fabriqué il y a une douzaine d’années par la Direction régionale de l’équipement Île-de-France à partir des 6 enjeux du développement durable tels qu’ils ont été identifiés par le Grenelle de l’environnement : le changement climatique, la biodiversité, les ressources renouvelables, l’économie soutenable, le bien-être, les nuisances et les risques ; ses indicateurs territoriaux ont été alimentés par les données publiques disponibles, plus riches en Île-de-France qu’ailleurs. Le Préfet-Directeur régional de l’équipement Île-de-France l’appelé @d aménagement durable.

Il est constitué d’un double tableau de bord territoire-projet, apte à mesurer l’impact de tout projet sur son territoire d’accueil, de toute décision sur le territoire qu’elle impacte. En regard des 6 enjeux internationaux identifiés, 12 lignes d’action et autant d’indicateurs territoriaux associés caractérisent le territoire, 10 permettent de caractériser le projet, la décision.

Cet outil simple à utiliser permet de permet de bien caractériser un territoire, de construire localement une vision partagée, de mieux organiser localement le chemin vers l’objectif zéro carbone mais aussi veiller au bien être ou à la biodiversité par exemple. Il permet de faire converger les prises de décisions locales, autonomes à toutes les échelles de territoire.

Inhérent à cet outil, par la façon dont il a été développé, les lignes d’action constituent les éléments d’une stratégie planétaire, traduite en termes locaux : elles pointent les types d’actions structurantes, éclairent les débats. La mesure fournie par les indicateurs permet de distinguer l’action accessoire de l’essentielle.

Pour autant aucun objectif n’est fixé au territoire ou au projet. Il revient aux acteurs locaux d’exercer leurs responsabilités, leur créativité, leur professionnalisme, pour répondre aux enjeux du développement durable.De ce fait le portage politique de la démarche est déterminant, le maire est un acteur clé. La démarche lui apporte de quoi identifier les projets, les investissements clé, matériels et immatériels sur lesquels concentrer les ressources financières et humaines. L’outil permet de mettre en scène les actions porteuses qui reviennent à chacun, de développer l’intelligence collective requise pour progresser.

Il a été validé par l’association des maires Île de France. Cet instrument public a été mis à leur disposition, gratuitement. https://agirlocal.org/resume-d-amenagement-durable/

En France, depuis le Grenelle de l’environnement, l’intelligence collective du développement durable s’appelle la gouvernance à 5 : Etat, élus, entreprises, syndicats, associations. Elle ne va pas de soi ; elle se construit. Elle n’est pas dans la continuité mais en rupture avec les mentalités, les organisations, les modes de penser, les modes de décision et permet de penser carbone, biodiversité et bien-être sur son territoire.

L’indicateur de biodiversité est une innovation majeure de cet outil :  la carte infra communale fournit à un spécialiste de la biodiversité un outil pour tracer en 2 heures les corridors de biodiversité et les points d’interruption, alors que selon l’expert du Museum, un an et sept spécialistes sont nécessaires pour obtenir la même carte en inventoriant et comptant les espèces : https://agirlocal.org/category/biodiversite/

Le double tableau de bord territorial est déterminant. Il a été construit en conséquence.

-Ses indicateurs sont simples, lisibles, pour être appropriables par les acteurs locaux, et quantifiables à partir de données publiques pour permettre une mesure neutre, transparente, incontestable par l’homogénéité d’un territoire à l’autre des sources de données et des modes de calcul : propriété de la puissance publique et affichés sur un site internet lui appartenant, ils ne sont pas contestables. Leur méthode de calcul est documentée, avec les voies de leur amélioration.

-Pour que chaque territoire puisse s’évaluer, se comparer à des territoires similaires, s’enrichir des expériences développées ici ou là, ces indicateurs sont comparables d’une commune à l’autre.

-Parce que certaines questions, comme les déplacements domicile-travail par exemple, ne peuvent être traités qu’à des échelons d’administration dépassant la commune, ils sont additionnables à l’intercommunalité, aux échelons d’administration englobants en général, jusqu’à la région au moins.

-Pour être facilement lisibles par les acteurs locaux, ces indicateurs sont cartographiés et accessibles sur site internet ; Sources et modes de calcul sont documentés. Cette documentation est téléchargeable, gratuitement.

Mais la question première, pragmatique est celle des données publiques, source de calcul des indicateurs. L’absence de données nécessaires à l’échelle communale a conduit à territorialiser à la commune des données publiques jugées suffisamment consistantes à l’échelle régionale. Ce travail a alors demandé 18 mois et mobilisé les services publics détenteurs de données mais aussi 15 juniors entreprises sur 18 sujets pour identifier les études susceptibles de compléter les données existantes et permettre cette territorialisation.

L’outil a été généralisé à l’AFNOR pour la France métropolitaine mais les indicateurs n’ont pas été calculés à l’échelle nationale.

En 2 pages :

http://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2016/02/fiche_d_France_cle2e1c16.pdf

En 32 pages :

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2016/02/Territoires-et-am%C3%A9nagements-durables.pdf

L’Europe a quelques années plus tard (en 2012) lancé un appel à projet qui en permettait la généralisation à l’Europe. Les experts qui ont analysé la proposition ont jugé l’outil mature mais la proposition d’équipe d’acteurs (de 4 pays), insuffisante. Paradoxal s’agissant de développer à l’échelle européenne un outil purement français et former dans l’action.

L’Etat a laissé  @d aménagement durable en jachère.

L’appropriation par les régions de cet outil, est l’un des enjeux du temps qui reste.

V- Le grand absent

Bien sûr, nous pourrions aller beaucoup plus vite et mieux si nous réussissions à articuler actions locales, nationales et internationales. L’Etat, notre Etat est le grand absent de cette stratégie opérationnelle. D’où ces appels répétés à fournir un cadre à l’action locale.

C’est l’objet des 5 propositions de décisions énoncées dans le kit transition. https://agirlocal.org/5-decisions-a-prendre/, plus une. 

  • Sans surprise pour le lecteur de la démarche Agirlocal, les 4 premières propositions consistent à demander à l’Etat de permettre de compter facilement carbone, reprendre le développement d’@d aménagement durable au niveau national, gérer la vitrine à projets réussis, établir une ingénierie publique, tiers de confiance ; le tout, pas seul.
  • La 5ème proposition consiste à financer nos projets, à taux zéro, avec le pacte finance climat. Cette cinquième proposition, venue d’une association Agir pour le Climat, est décisive.

L’expérience a montré que les solutions à reproduire sont le plus souvent rentables mais butent fréquemment sur le temps de retour sur investissement, trop long. D’où cette proposition de financer à taux zéro les solutions en question afin d’éliminer cet obstacle. Il faut avoir vécu l’obstacle lors du développement d’un projet efficace pour la transition pour constater la différence avec des taux bas, argument couramment utilisé pour balayer d’un revers de main une solution particulièrement efficace.

Agir pour le Climat a été fondée par Jean Jouzel, l’ex Vice-président du Giec et Pierre Larrouturou, aujourd’hui député européen, co-rapporteur du budget. L’idée est d’utiliser la création monétaire pour financer la reproduction des solutions. D’où la création d’une banque pour le climat qui financerait les Etats européens lesquels financeraient les porteurs de solutions à taux zéro ; sans faire porter l’endettement sur les Etats donc, aux finances bien mises à mal par la crise financière de 2008 puis par le traitement économique du Covid.

Utiliser la création monétaire consiste à financer l’économie réelle plutôt que la spéculation. En cela, cette proposition peut à la fois contrer la menace climatique et la crise financière mondiale que le FMI nous annonce. D’où le nom de pacte finance climat.

Agir pour le climat a aussi proposé qu’un budget à la hauteur des enjeux de la menace climatique soit décidé : pour subventionner les projets européens qui en ont besoin au lancement (comme Energie Sprong l’a été par exemple) mais aussi l’Afrique afin de lui éviter de passer dans son développement par la case industrie fossile,

Le volet africain de la proposition tient au fait que nous habitons la même planète, que chaque TeCO2 émise où que ce soit est, comme on l’a vu, un mois plus tard, uniformément répartie dans l’atmosphère et y reste un siècle… Le budget nécessaire pour aider l’Afrique est conséquent mais ne représente qu’une toute petite partie du budget du Green Deal. Egoïstement, il aurait pour deuxième intérêt de limiter les immigrations en finançant le développement local, comme en Europe.

Ces propositions n’ont rien d’utopique. L’Europe en a décidé ainsi pour ce qui concerne la banque : ce sera la BEI, banque européenne d’investissement. Le budget climat, d’abord ridicule a été augmenté dans le green deal. Pour les prêts à taux zéro, à la hauteur de l’enjeu vital de la menace climatique, il semble que la facilité clé apportée aux porteurs locaux n’ai pas touché les décideurs européens. A moins que le secteur bancaire n’en ait pas voulu.

  • Une sixième proposition est nécessaire mais elle est moins immédiatement abordable. Elle consiste à appeler les gouvernants à la mobilisation générale,

Nous avons un ennemi mortel, les émissions de carbone. Où qu’elles soient émises sur la planète, elles se retrouvent uniformément réparties dans toute l’atmosphère un mois plus tard et y restent un siècle ; ce qui nous rend tous solidaires des décisions que chacun prend, chaque jour sur la planète. Il nous faut donc le connaitre cet ennemi mortel pour pouvoir le traquer, le représenter en termes de vie quotidienne, et savoir le réduire.

Il nous faut apprendre à compter carbone, mesurer pour agir et changer le métabolisme de nos territoires, de la maison à l’Europe et à l’international. Au-delà de la région donc, par l’Etat dont c’est le rôle : régalien mais aussi stratège et pro-actif.

Nous ? 30 millions de familles, dont 5-6 millions d’entrepreneurs et une dizaine de millions d’actifs impliqués dans la définition et la réalisation des projets d’investissement de transition, un million de pédagogues plus leurs étudiants et élèves, un demi-million d’élus locaux et nationaux, sur 36 400 territoires, de la commune à la région et un gouvernement. Un moteur puissant.

Dans cette mobilisation générale, l’Etat Français propose que les échanges internationaux aient pour objet les méthodes, les outils et les solutions territoriales de changement du métabolisme des territoires, en commençant par qui veut. A cet effet les échanges pourraient être permanents sur ces trois objets, ponctués par les COP dans les 10 ans qui restent.

Juste un instant, pensez à ce que changerait un tel coup d’accélérateur pour écarter la barbarie climatique.

Et revenez à ce que vous pouvez décider sans attendre :

Prendre connaissance des solutions recueillies et vous demander comment les adapter-reproduire sur votre territoire, répondre à l’appel si vous en avez fait aboutir une qui manque à l’appel, adhérer à Agirlocal pour massifier la réduction de nos émissions, soutenir la biodiversité, s’apprendre les uns les autres et co-développer notre association. https://www.helloasso.com/associations/agirlocal

Dans une stratégie partagée : Compter carbone et agir

 

Retourner à la page d’accueil: https://agirlocal.org/

Solutions efficaces

V20221208

Solutions efficaces

Compter carbone est éclairant : les moyens locaux engagés à ce jour par l’échelon national ne sont plus à la hauteur de l’urgence climatique. Ils ne sont pas non plus organisés pour faire masse : les projets aboutis les plus efficaces sont invisibles d’un territoire à l’autre.

Nous avons fait un premier pas pour sortir de cette double impasse avec la création fin 2020 d’une association multi-acteurs, Agirlocal qui organise ce partage.

Une démarche d’identification nationale de 50 projets locaux efficaces, massivement reproductibles a été lancée dans la foulée ; 2 ans plus tard, 36 solutions efficaces ont été recueillies, documentées et 33, abouties, ont été mises en vitrine.

Accéder aux 33 solutions : https://agirlocal.org/vitrine/

Pour s’en faire une idée globale, ces 33 solutions y sont présentées en une vingtaine de lignes chacune ; le tout est lisible en une heure et demi. Elles sont aussi présentées sous forme de fiches recto-verso documentées par leurs porteurs. Il y a de quoi ajuster celles qui vont bien à son territoire et les reproduire méthodiquement :  https://agirlocal.org/vitrine/

Nous avons mis en forme reproductible une première dizaine des 28 solutions pour faciliter leur déploiement sur votre territoire. Une onzième est en cours, la cantine de chadi.

Inévitablement une question se pose alors : comment développer méthodiquement tout ou partie de ces solutions sur le territoire où je vis ? Comment les intégrer dans le projet de territoire ? Cet article défriche une réponse : https://agirlocal.org/50-projets-sur-mon-territoire/

Nous ne sommes pas au bout du recueil. L’appel est désormais permanent afin de recueillir la cinquantaine de solutions visées ;

Porteur de solutions, pour y répondre merci de remplir cette fiche type: https://agirlocal.org/wp-content/uploads/sites/15685/2021/10/fiche-de-candidature-appel-permanent.docx

Et de l’adresser à : 50projets@agirlocal.eu

Pour prendre connaissance du contexte du premier appel :

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2021/03/Appel-a-initiatives-remarquables-Agir-Local.pdf

Si vous avez pris votre décision d’écarter la menace climatique, seul, ensemble, cet article défriche l’inévitable question : par où commencer ?

Aller à Par où commencer: https://agirlocal.org/par-ou-commencer/

vitrine

 V20230303

Les 9 solutions, réductrices de 20% de l’empreinte carbone nationale si elles étaient généralisées, sont accessibles ici : 9 solutions-20 % carbone

L’ensemble des solutions retenues par le jury Agirlocal sont accessibles par champs d’action ci-après :

Nourriture-Agriculture

Déplacements

Bâtiments

Energies

Biodiversité

Education populaire-formation

Les outils suivants ont été fabriqués pour vous faciliter l’adaptation-reproduction des solutions sur votre territoire:

Pour une lecture globale des solutions, en une à deux heures, le dossier de presse décrit chacune des solutions en une page chacune : V44_AGIRLOCAL_19 décembre 2023_Dossier de Presse

Pour qui a déjà pris connaissance des  solutions recueillies précédemment, les 3 solutions identifiées depuis sont accessibles à : 3 Nouvelles solutions_Jury Agir Local 19 décembre 2023

Pour donner une visibilité et un processus à votre décision d’agir local méthodiquement sur votre territoire, la note détaillée :  Adapter & Reproduire – Le temps des solutions en 12 pages.

Récapitulatif détaillé des solutions classées par champ d’action : 

Chaque champ d’action ci-après donne accès au tableau des décisions du jury ; chaque titre de solution, ci-après, donne accès à ce stade à

  • sa note de présentation (celle du dossier de presse, au format jpeg)
  •  sa fiche de candidature telle que reçue (téléchargeable en pdf). Cette fiche de candidature fournit plus d’informations et donne accès à des documents détaillés.
  • Pour 11 d’entre-elles, la note spécifique Adapter-Reproduire permet de décider plus facilement et de gagner du temps dans sa Reproduction. Leur titre est suivi d’une astérisque.
  • Les 9 solutions réduisant de 20% l’empreinte carbone nationale si elles étaient généralisées sont repérées en caractères gras et verts.

Nourriture-agriculture

La Cantine de Chadi*

Nutreets

Neo Farm

Ideel Garden

Assiette végétale

Roz’ho

Agricity

O’Toit

Déplacements

K-Ryole

Tiers Lieux *

Bâtiments

Chauffe-eau Solaire

PNR Brennes Eco-rénovation

Bâtiment Resilience Noevadia

Hautes Terres d’Oc *

Ecole Primaire Lille

Biovallée Energie *

Rénovation Energétique du Valmoutier *

Batipac

Energies

Tramayes RCU aux ENR&R *

Energie Sprong *

IDF RCU aux ENR&R *

Coop Carbone

-3% CO2e-400€/logement-Zéro Gaz Russe

Agorasun

Biodiversité

Forêt Miyawaki Mulhouse *

Up’cycle

Polyter

Education-Populaire-Formation

Lightfoot

Ferme Urbaine de Saint-Denis *

Forêt Nourricière *

Vélo Millevaches

Autopartage Clem

Collège Photovoltaïque

Arcueil Comestible

Maitres Composteurs

Compostage Cergy-Pontoise

Etre, école de la transition

Eco-école Ennery

Citylift

compter carbone les jeunes forment les élus

Pour un accès rapide à la démarche Agirlocal et au dossier de candidature de l’appel :

La démarche Agirlocal résumée en 2 pages : https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

L’appel est désormais permanent; pour y répondre :

fiche de candidature appel permanent

Attention, l’adresse de rendu est 50projets@agirlocal.eu et non pas .fr

Pour prendre connaissance du contexte du premier appel :

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2021/03/Appel-a-initiatives-remarquables-Agir-Local.pdf

Il nous reste à continuer ce recueil avec les solutions que vous vous voudrez bien envoyer à : 50projets@agirlocal.eu

Pour nous contacter : contact@agirlocal.eu

Appel à solutions

L’article ci-après, image et texte, est celui qui figurait en page d’accueil d’agirlocal.org pour lancer l’appel :

Pour accéder aux documents de l’appel :

Télécharger le dossier de candidature complet (zip)

Attention, l’adresse de rendu est 50projets@agirlocal.eu et non pas .fr

L’association Agir Local propose son premier appel à initiatives remarquables en partenariat avec la Banque des Territoires, CY Cergy-Paris université et l’ESSEC, les communes de Vauréal, Jouy le Moutier et Maurecourt.

Vous portez un projet démonstrateur de réduction de GES ? Répondez à l’appel, profitez des démonstrateurs des autres porteurs et en faites profiter tous  les territoires en France et ailleurs.

Télécharger l’appel à initiatives remarquables

Attention, l’adresse de rendu est 50projets@agirlocal.eu et non pas .fr

Télécharger la fiche de candidature

Le texte : « La lettre que Jean-Michel,  président de l’association « agir local », nous a envoyés,  fait écho à  de nombreuses réactions face à la lenteur à réduire les émissions de gaz  à effet de serre. Celles-ci ont même tendance à croître selon le Haut  Conseil pour le Climat, comme le rappelle notre correspondant. Devant  cet état de fait, il reste selon Jean-Michel, un chemin : « l’action  locale, méthodique, outillée, massive et efficace que ce soit à la  maison ou à l’échelle d’une région ». Agir local prend donc ce chemin  sur la proposition d’habitants d’Ile de France, de communes du Val  d’Oise et des Yvelines, de la banque des territoires et avec le soutien  de l’université de Cergy et de l’Essec. La première phase d’action de  l’association est de rassembler une cinquantaine de projets locaux qui  ont prouvé leur efficacité en matière de réduction des gaz à effet  de  serre. Les objectifs de cette vitrine du bien faire sont de donner à  chacun et chacune un outil très pratique d’action. Cette proposition  résulte de travaux de plusieurs milliers de personnes sur le terrain et  le site d’agir local vous en apporte les preuves ainsi que des outils très  concrets comme un kit de transition locale. La seconde phase sera de completer les projets enregistrés sur le site avec l’aide de  l’association notamment sur le critère de leur efficacité carbone. Le  souhait du collectif est d’offrir un  passage à l’action pour les  particuliers, comme pour les entreprises et les collectivités. Vous  pouvez déposer votre candidature pour cet appel à projets d’actions  remarquables encore maintenant sur le site. » Philippe Bertrand.

Pourquoi rassembler une cinquantaine de projets locaux efficaces, de la maison à région ? Vous apportez un projet, vous bénéficiez de 49 autres et vous en faites profiter tous les autres territoires en France et ailleurs. 

Réduire ses émissions de gaz à effet de serre fait gagner du pouvoir d’achat et du bien être, crée de l’emploi près de chez soi, réduit les inégalités. Nous avons tous intérêt à coopérer.

Vous êtes porteur de projet ou en connaissez un ? Signalez-vous par mail simple à 50projets@agirlocal.fr

Nous vous proposons un rendu le plus léger possible. Il est en deux composantes : une fiche de candidature, documentable en une heure et un calcul de l’impact carbone du démonstrateur présenté, avec notre aide quand nécessaire. Le jury se réunira le 6 mai prochain.

Compter carbone n’est pas encore entré dans les mœurs. Aussi nous vous avons proposé un rendu en deux étapes : un premier rendu, pour vous identifier et nous donner une première idée de votre projet abouti. Il faut 1 heure pour remplir la fiche de candidature sans l’impact carbone de votre projet. Une deuxième étape pour la compléter, avec notre aide si vous le souhaitez, notamment sur le critère efficacité carbone.

La proposition ne sort pas du chapeau. Elle se fonde sur les réflexions et travaux de plusieurs milliers de personnes, sur le terrain, pendant 15 ans ; elles sont compilées sur ce site et résumées en 2 pages, pourquoi-comment agir local https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/. Ces 2 pages vous renvoient à des outils, de quoi s’approprier la méthode, la développer chez vous ou sur votre territoire.

Mais d’abord, concrètement, pour garnir la vitrine www.agirlocal.org, il faut des projets menés à bien qui réduisent chacun d’au moins 1 % les émissions de gaz à effet de serre, s’ils étaient généralisés sur leur territoire et nationalement.

Une fois en vitrine, chacun pourra alors prendre et adapter à sa maison à son territoire les projets plus efficaces localement, les enrichir, en inventer d’autres, plutôt que de réinventer la roue. Comment ? https://agirlocal.org/50-projets-sur-mon-territoire/

La mise en mouvement organisée sur notre territoire de 30 millions de familles dont 5 millions d’entrepreneurs et un demi-million d’élus locaux, articulée avec l’action de quelques milliers de décideurs, cela changerait les choses non ? Plus encore si d’autres pays font de même, de la maison à la région.

Voilà pourquoi nous avons créé l’association Agirlocal le 11 décembre dernier : pour réduire nos émissions, là où nous vivons, méthodiquement, progressivement, massivement. Pour adhérer à l’association et mailler le territoire national, contact@agirlocal.eu

Ce chemin là, l’action sur nos territoires, méthodique, outillée, massive, nous ne l’avons pas emprunté.

20210201 CR 1 organisation

1er février 2021

Etaient présents : Stéphanie Mouchotte, Patric Kruissel, Jean Kirchhoffer, Katia Savelieff, Hervé Goux, Caroline Morin, (Christine Catarino et Bertrand Warnier partiel) 

Agirlocal

Relevé de conclusions organisation 

Les interventions ont été réordonnées pour plus de lisibilité

  • Calendrier 

Une réunion d’organisation mensuelle est planifiée, le premier jeudi de chaque mois, à 18h30. Avec une réunion supplémentaire pour s’organiser autour de l’appel à 50projets. Les dates sont donc les suivantes, à 18h30 : 18 février, 4 mars, 8 avril, 6mai, 3juin.

Le retour sur le concours apporté à l’appel par la Banque des Territoires est confirmé le 4 janvier à 18h. Compte-tenu de l’instabilité du logiciel de visio conférence constaté tout au long de la conférence, il est décidé de passer sur Zoom. Jean se propose pour créer l’abonnement au nom d’Agirlocal et Jean-Michel financera en attendant la mise en place des finances de l’association.

Moyens apportés par les associés :

a- Le point de l’apport de la Banque des territoires sera fait le 4 février. La Banque des Territoires a missionné Auxillia pour :

  • préciser l’appel dans le cadre des objectifs fixés et élaborer une stratégie de communication,
  • assister les porteurs de projets potentiels pour évaluer l’impact carbone de leur projet et analyser les réponses
  • assister l’association pour la mise en forme reproductible des projets démonstrateurs avant mise en vitrine.

b- Vauréal se propose de mettre à disposition du personnel sous-occupé du fait du virus. Ce qui demande une mise à disposition à temps partiel de l’association et donc une délibération du conseil municipal. Le prochain est prévu fin mars.

d- CY-Essec

Pour CY, Hervé constate que la situation des étudiants n’est pas évidente en ces temps de Covid. Il est nécessaire de décrire quel type d’engagement, pour quelle durée ; et d’apporter de quoi comprendre ce que nous faisons et son sens. Il va en parler au vice président des étudiants de CY ;Leur association lance une COP 2 après la COP 1 qui se déroulera en avril à Grenoble, organisée ici par 4 étudiants, 4 enseignants et 4 institutionnels.

Côté ESSEC, Stéphanie se propose de solliciter les alumnis engagés dans la transition mais demande qu’un processus soit défini et le temps demandé cerné.

Katia souligne l’intérêt des professeurs qui assurent une permanence que ne peuvent avoir les étudiants et sont en contact avec de jeunes anciens qui se morfondent en ce moment.

Il est conclu que Stéphanie, Hervé, et Jean-Michel élaboreront conjointement ce processus avec l’aide à demander à Auxillia, autour de la première liste de porteurs de projet identifiés. Post réunion, Auxillia rédigera un projet de fiche mission en ce sens pour vendredi.

d- autres pistes

– Le recours au service civique suggéré par Maxime coûte 1000 euros pour 10 mois à temps partiel. Il suppose un agrément préalable de l’association. Stéphanie se charge d’examiner les conditions juridiques et financières d’un tel recours.

– Les juniors entreprises sont d’un excellent apport  mais coûtent de l’ordre de 5 à 10 000 euros par mission. Elles sont hors budget actuel.

– La piste stagiaire travaillant en mairie pour Agirlocal suppose que la mission soit municipale même si elle contribue à l’association.

– Katia résume un type d’organisation dont pourrait peut être s’inspirer Agirlocal : Time for the planète, créée par 6 entrepreneurs lyonnais. Orientée création d’entreprises transition, centrée sur l’innovation, ils ont lancé une levée de fond à un euro l’action, vendables lorsque les émissions de GES seront revenues à la normale ; autant dire pas tout de suite. Avec cet argent elle ont lancé un appel à projets d’entreprises innovantes, récolté 300 projets à ce jour et lancé un appel à évaluation collaborative qui a permis de recruter plusieurs centaines d’évaluateurs.

Ce qui suppose une organisation de départ et renvoie à Cergy-Pontoise qui compte 30 000 étudiants et leurs professeurs qui mènent à bien  une dizaine de milliers de travaux de fin d’étude chaque année.

  • Au vu du tour de table ce soir,

– L’emploi du temps bien rempli des associés exige de répartir le travail pour le rendre faisable. Les 6 champs d’action,- nourriture, déplacements, bâtiments, énergies, biodiversité et éducation populaire-formation permettent cette répartition. Ils demandent une première personne qui se charge d’en recruter d’autres pour exploiter et compléter la première liste de porteurs de projets identifiés.

Sont d’accord pour travailler en ce sens sur : l’éducation populaire-formation, Stéphanie, les déplacements, Katia, les énergies, Patric. Gérald Rutault, absent ce jour, a donné son accord de principe pour travailler sur la nourriture. Restent donc les bâtiments et la biodiversité. Joel Tissier est un porteur opérationnel de la biodiversité mais manque de temps.

Il est convenu que chacun cherche des gens, ne serait-ce que pour donner des pistes.

L’idée reste de mobiliser 3 personnes au moins  par champs d’action : un citoyen (de base, associatif ou entrepreneur), un fonctionnaire municipal et un élu.

Jean-michel rappelle qu’il est à disposition pour une formation d’une heure sur compter carbone aussi facilement que l’on compte en euros. Jean attend de pouvoir diffuser la première conférence faite à l’UIA « Savez-vous compter carbone », notamment au nouveau président du PNR et à d’autres relations. Jean-Michel a l’accord de principe de l’UIA, à formaliser par mail.

La seconde conférence a lieu ce vendredi à 9h30 sur les actions et projets concrets. Inscription : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_wEIanvnMQj6m2OORnom1WQ 

– Jean-Michel propose de faire appel à une association de retraités bénévoles. Il prendra contact avec son président départemental, en particulier pour essayer de trouver un-e directeur-trice de la communication.

– De même Caroline rappelle la question d’un chef de projet éventuellement finançable par l’ADEME. Jean-Michel recontacte l’ADEME en ce sens.

                                                                                             Jean-Michel Vincent

Communication création Facebook


Pourquoi créer une association Agirlocal ?

C’est une bonne question : Pourquoi rassembler des citoyens, des entreprises, des institutions comme des communes, la Banque des Territoires, l’enseignement supérieur ?

Parce qu’on n’a plus le temps. La menace climatique est là. Selon les scientifiques du climat, il reste une douzaine d’années (deux mandat municipaux) avant le déclenchement des 2°C de réchauffement de l’atmosphère ; irréversible disent-ils.

Alors pourquoi agir local ? Parce que nous pouvons en décider. Pour peu que l’on se réunisse pour organiser les compétences locales. Et déteindre les uns sur les autres. Sans attendre les grandes décisions internationales, la COP 26 en ce moment, ni les lois nationales. Elles ont fait la preuve de leur nécessité mais aussi de leur insuffisance.

Ce n’est pas une raison pour les ignorer, au contraire mais en France, 30 millions de citoyens, 5 millions d’entrepreneurs et un demi-million d’élus locaux ne seront pas de trop pour écarter la menace.

Agir local n’est plus une option. Nous avons créé l’association Agirlocal pour y arriver, ensembles ; avec pour commencer, 14 citoyens de tous âges, d’horizons et de métiers différents, actifs ou retraités ; les trois maires de Jouy le Moutier, Maurecourt et Vauréal, la Banque des Territoires, CY Cergy-Paris Université et l’ESSEC, (sous réserve de validation par leurs instances de décision).

Comment s’y prendre concrètement ?

Regardez Pasteur. Est-ce qu’il a ignoré les microbes pour inventer la vaccination ? Non, bien sûr. Nous c’est pareil. Les gaz à effet de serre, ce sont les microbes. Pour agir localement, efficacement, il nous faut apprendre à compter carbone aussi facilement que l’on compte en euros. Et c’est plus facile.

Ensuite il faut trouver des projets locaux efficaces. Là, nous avons un allié de poids : économiser du CO2edéveloppe pouvoir d’achat, emploi et bien-être, réduit la pauvreté ; et permet d’investir dans le renouvelable, le vivre mieux, dirige la création monétaire sur l’économie réelle et non la spéculation.

Développer des projets locaux efficaces, c’est comme prendre soin de soi, le goût des médicaments en moins. Mais quels projets ?

A quelques-uns, ici et là, avons fabriqué des projets locaux efficaces qui ont abouti. La preuve : en voici une liste, pas complète mais documentée. Sauf que nous ignorons ici ce que d’autres ont fait là, avec succès. Peut-on rester ignorant d’un traitement qui sauve ? Non.

Alors nous avons constitué une association pour lancer un appel à identification d’une cinquantaine de projets réussis. Pour que chacun, localement, puisse prendre ceux qui sont les plus adaptés à son territoire et les reproduire.

Ca va changer quoi ?

Je reviens à Pasteur : la vaccination, ça change quoi ? Les anticorps, le métabolisme de notre corps.

Nos territoires, c’est pareil. Il y a un métabolisme de nos territoires : ce sont les productions et les consommations locales, les flux entrants et sortants de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent.

On mange, on boit, on  travaille, on dort, on se distrait, on apprend et c’est comme ça qu’on émet des gaz à effet de serre, qu’on déforeste. Il nous faut faire autrement.

Et pour commencer en changeant, un peu, nos comportements : cela ne demande pas d’argent. Il y a 10-20% de gaz à effet de serre à gagner, autant d’argent que l’on peut réinvestir dans des projets plus coûteux comme l’isolation de nos bâtiments ou le vélo, pour faire mieux, gagner plus de pouvoir d’achat, d’emplois, de bien-être, de réduction des inégalités.

En fait, ce que l’on propose c’est d’agir dans 6 champs d’action : notre nourriture, nos déplacements, nos bâtiments, nos énergies ; mais aussi la biodiversité dont nous faisons partie et enfin l’éducation populaire et la formation. A l’expérience, chemin faisant, nous allons monter en compétence, nous enrichir les uns les autres.

Voilà ce qui va changer. Avec une cinquantaine de projets locaux efficaces que nous allons reproduire en les adaptant à nos territoires, partout en France et peut-être ailleurs. Pour changer le métabolisme de nos territoires. Là où nous vivons, là où nous en déciderons, avec ceux qui le veulent.

Cette démarche ne sort pas du chapeau d’un magicien. Elle se fonde sur les réflexions et travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux sur 15 ans, rassemblés, hiérarchisés et présentés sur un site vitrine créé en 2015 www.agirlocal.org

Il ne vous a pas échappé qu’il existe un institut Pasteur ; Pasteur c’est nous dès que l’on sait compter carbone ; l’institut Pasteur, c’est  Agirlocal, nous mais organisés, en mode efficace.

Si vous voulez en être, où que vous soyez en France ou ailleurs, une adresse pour adhérer : contact@agirlocal.eu Pour en savoir plus sur les fondateurs et plus tard, sur vos adhésions, https://agirlocal.org/liste-des-fondateurs-et-associes/

En savoir plus sur la démarche (En deux pages) : https://agirlocal.org/com-creation-agirlocal-linkedin/

Pourquoi-comment agir local, Comment transposer 50 projets sur mon territoire ? (En deux pages) : https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

Sans attendre, nous lançons (demain si tout va bien) l’appel national à identification d’une cinquantaine de projets locaux efficaces.

Réussir, ensemble, ça vous tente ?

Pour le Collectif,

Le Président d’Agirlocal

Jean-Michel Vincent

 

L’appel à 50 projets Organisation et calendrier

30 novembre 2020 V du 24-02

L’appel national à 50 projets locaux efficaces

Organisation et calendrier

Tout bien réfléchi, nous avons décidé de donner du temps au temps à cet à appel lancé avec la Banque des Territoires (de la caisse des dépôts et consignations) et le soutien de CY Cergy Paris université et de l’ESSEC. Du temps aux porteurs de projets pour répondre, du temps pour aider ceux qui en ont besoin. Compter carbone n’est pas encore entré dans les mœurs. Voir l’appel reformulé avec le concours de la banque des territoires et Auxillia, plus lisible, plus communiquant: Télécharger le dossier de candidature complet (zip)

Nous vous proposons donc un rendu en deux étapes : le 15 mars, un premier rendu, pour vous identifier et nous donner une première idée de votre projet abouti. Il faut 2 heure pour remplir  la fiche sans l’impact carbone. Une deuxième étape jusqu’à fin mars pour la compléter, avec notre aide si vous le souhaitez, notamment sur le critère efficacité carbone1

Sans attendre, si vous avez mené à bien un projet, merci de vous signaler par mail simple à 50projets@agirlocal.eu 

Vous connaissez un porteur de projet ? Merci de nous permettre de prendre contact avec lui. 50projets@agirlocal.eu

Nous n’écarterons la menace climatique qu’en coopérant.

Le dossier de candidature à télécharger ci-dessus étant désormais le fil conducteur, les éléments ci-après rédigés antérieurement sont laissées pour le cas où l’adresse de cet article a été transmis par les 344 lecteurs de cette page au 24 février 2021.

L’appel:

Le pourquoi et le comment de cet appel national à identification d’une cinquantaine de projets locaux efficaces, à impact carbone démontré, est décrit en 2 pages à https://agirlocal.org/pourquoi-comment-agir-local/

La crédibilité de l’appel repose sur le travail de plusieurs milliers d’acteurs locaux ces 15 dernières années présentés sur le site agirlocal.org. Comme l’esquisse de liste suivante, incomplète, en témoigne : 3 démonstrateurs développés en Île-de-France, une douzaine de projets et deux douzaines d’idées de projets. https://agirlocal.org/liste-50-projets/

L’organisation et la calendrier de l’appel sont les suivants :

  • Une association support, Agirlocal 

Agirlocal est la personne morale support de cet appel. L’assemblée générale constitutive a eu lieu le 11 décembre dernier. Les statuts ont été déposés le 26 décembre 2020.

Selon ses statuts, l’association a pour objet «  de prendre toutes initiatives et mener toutes actions permettant aux habitants, entrepreneurs, élus locaux de contrer à leur niveau le changement climatique par des projets locaux efficaces, en nombre raisonné, de la maison à la région. Elle a pour fil directeur « Agir local pour contrer à son niveau le changement climatique » tel que précisé dans l’article 3. Les éventuels exercices d’activités économiques sont précisés à cet article 3. »

Les statuts précisent notamment : « La cinquantaine de porteurs de projets recherchés en font partie de droit. Ils élisent leurs représentants au conseil d’administration selon des modalités à définir avec eux, le moment venu. »

Le statut de membre associé, sans cotisation ni droit de vote mais prêt à faire de l’ingénierie publique concourante permet en particulier l’adhésion d’établissements d’enseignement, d’entités publiques en général.

Statuts

  • Les acteurs qui se mobilisent sur cet appel

Une première étape a été franchie en février dernier avec le lancement à l’ESSEC de la démarche « penser local, agir global » : présentation de la situation, d’outils, de méthodes et de questions, échanges ; elle a été poursuivie à l’Université de Cergy-Pontoise par une réunion de travail, séquence interrompue par la construction d’une usine citoyenne de fabrication de masques, puis reprise dés le lendemain du deuxième tour des municipales avec 3 communes et rejointe en septembre par la Banque des Territoires.

L’appel est lancé à ce stade par 14 citoyens, les maires des 3 communes qui ont décidé de mutualiser leurs projets et la Banque des territoires.

L’adhésion à Agir local des personnes morales est en effet soumise à l’a validation de leurs instances de décision pour les 3 communes de Jouy le Moutier, Maurecourt et Vauréal, de #CY Cergy-Paris Université dans le cadre de son projet de transition, du groupe de l’#Essec qui a monté le projet Together. Le  (Banque des Territoires) a quant à lui validé son adhésion en tant que membre associé le 14 décembre.

L’appel et l’association sont ouverts à toutes celles et ceux, habitants, entrepreneurs, institutions, élus qui veulent se rassembler et agir local pour écarter la menace climatique efficacement.

  • Méthode-calendrier

– La démarche est méthodique, progressive. La méthode d’identification proposée est outillée, le format du rendu au plus économe en temps de travail.

Ils sont décrits ici : https://agirlocal.org/50-projets-methode-format-du-rendu/

– Le rendu de ce premier appel est donc fixé en deux étapes à l’adresse suivante : 50projets@agirlocal.eu

Télécharger le dossier de candidature complet (zip)

Pour toute question, merci d’envoyer un mail à cette même adresse.

Et pour adhérer à Agirlocal: contact@agirlocal.eu

50 projets méthode format du rendu

V du 17-12-2021

50 projets locaux efficaces

Méthode et outils d’identification

Format du rendu

La raison d’être de cet appel national est de réduire de 80% nos émissions de gaz à effet de serre, à deux mandats municipaux d’ici. Le moyen pour atteindre cet objectif de réduction est d’identifier et de mettre en œuvre une cinquantaine de projets locaux efficaces, massivement reproductibles, convergeant sur la réduction de nos émissions ; et par là développer l’emploi et le bien être sur le territoire, y favoriser la biodiversité, éliminer les produits nuisibles à la santé.

Pourquoi répondre à cet appel à identification de projets efficaces ?

Après confirmation de leur potentiel, les projets sont présentés sur le site https://agirlocal.org/vitrine/ . Il sera proposé aux adhérents et partenaires de l’association de les répertorier aussi sur leurs sites.

Ainsi chacun des contributeurs pourra montrer ce qu’il a mené à bien pour que chacun en profite, et bénéficier des expériences des autres pour aller plus vite, dans l’urgence climatique qui nous guette tous. Voir https://agirlocal.org/50-projets-sur-mon-territoire/

L’appel est désormais permanent ; le jury se réunit en fonction des candidatures reçues.  Pour candidater : 50projets@agirlocal.eu

Critères d’efficacité des projets

Par local, efficace et massivement reproductible il faut entendre des projets qui cumulent les critères suivants :

– Ils peuvent être développés localement, de la maison à la région, quel que soit le lieu de leur premier développement, (production et mise en œuvre d’écomatériaux comme le chanvre, permaculture, changements de comportements…)

– Ils sont fortement réducteurs de gaz à effet de serre, (isolation des bâtiments, chauffage urbain aux énergies renouvelables et de récupération…).

– Ils sont porteurs de développement écologique, social et économique, (tiers lieux-coworking, photovoltaïque…)

– Ils exploitent un gisement stratégique identifié de reproduction massive, par des acteurs locaux (covoiturage, vélo…)

Pour être efficaces et développables localement, il est proposé de retenir des projets dans 4 champs d’action à porte de décision locale, directement mesurables : la nourriture, 33% des émissions [1], les déplacements 30%, le bâtiment 25% et les énergies 12% ; et 2 champs d’action transverses la biodiversité et l’éducation populaire-formation. L’idée centrale étant de modifier aussi l’agriculture, l’industrie et l’importation de carbone, par la demande.

Pour filtrer large, nous déclarons efficaces tous ceux qui réduisent d’au moins un pour cent les émissions sur leur territoire et en France.

Ce choix met les citoyens que nous sommes -habitants, entrepreneurs, élus locaux- au cœur de la maîtrise de notre propre avenir et celui de nos enfants.

Par exemple REV, la rénovation énergétique du Valmoutier est un projet qui a été développé à Jouy le Moutier par une association avec le concours de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Il est reproductible sur 5 millions de logements en France, pourrait diviser par deux les émissions de ces millions de logement si ce gisement était pleinement exploité.

REV développe de l’emploi non délocalisable, améliore le confort des logements, diminue les charges. Reproduit, il pourrait amorcer une agriculture de production d’éco-matériaux et donc diminuer d’autant les importations de produits pétroliers à partir desquels sont fabriqués les isolants.

Son potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre est de 4% au local et d’environ 1,9% au national.

Pourquoi 50 projets locaux de réduction des émissions ?

Le chiffre de 50 est indicatif ; à l’expérience les projets efficaces réduisent de 1 à quelques pour cent les émissions du territoire. Une cinquantaine pourraient réduire nos émissions de 2% en moyenne par projet.

Il est probablement impossible d’exploiter à 100% un gisement stratégique identifié, comme par exemple les 5 millions de logements éligibles à REV. D’où l’objectif de réduction de 80 % à l’horizon des deux mandats ; et un objectif zéro émissions avant 2050 : les derniers 20% seront les plus difficiles à mettre en œuvre.

Cette cinquantaine de projets locaux n’a pas à être inventée sur chaque territoire ; beaucoup ont été développés, un peu partout, certains sur place. Le calcul de réduction des émissions n’a probablement pas toujours été fait.

Où trouver des projets locaux efficaces ?

Ce travail d’inventaire est nécessairement collectif. L’appel national à identification a pour objet de recueillir méthodiquement les projets efficaces aboutis.

Concrètement, la vitrine https://agirlocal.org/vitrine/ en décrit deux douzaines recueillis à l’issue de l’appel national ;

Le milieu local en compte quelques-uns ; le livre « ces maires qui changent tout » de C Rivat en inventorie d’autres. Le site du CGGD et enfin le CEREMA fournissent des ressources à explorer. Il y en a d’autres.

Le réseau des directeurs généraux des services des villes, ceux des directeurs départementaux et régionaux des territoires, celui des associations, des entreprises locales, devrait permettre d’en récolter le plus grand nombre.

Et ce qui devrait faire le plein de projets est la réunion des solutions pragmatiques des villes et des campagnes qui sont déterminées à oeuvrer pour la transition à l’issue de ces élections municipales. Copenhague à l’étranger qui a visé zéro carbone en 2009 et va atteindre cet objectif en 2025, le C40, association des métropoles internationales dont Paris fait partie et son Plan climat, sont également des sources à explorer.

Si votre territoire n’a pas de projet éligible, vous connaissez peut-être des projets qui devraient être présentés à cet appel. Sollicitez les porteurs, aidez-les à répondre.

Quel outil de calcul de réduction des émissions ?

Au plan local,

Pour calculer le dénominateur du pourcentage de réduction, l’évaluation des émissions du territoire sera faite par le tableur de calcul carbone à la commune : accéder au mode d’emploi et au tableur :

Cette évaluation, gratuite, calculable en mois d’une heure, fournit des ordres de grandeur dont nous contenterons faute de mieux. Cette évaluation est néanmoins suffisante pour trier entre les projets de décoration écologique et ceux qui sont efficaces.

Au numérateur il revient à chaque territoire de mesurer l’efficacité de chaque projet et son gisement. Il est utile de lancer un atelier carbone à cet effet. Le site agirlocal.org donne quelques exemples d’évaluation.

Il y a eu mieux mais la demande récurrente adressée aux pouvoirs publics de reprendre et mettre à jour l’outil complet développé en Île de France il y a une dizaine d’années par une direction régionale du ministère (DREIF, aujourd’hui DRIEA, quelque chose comme une demi DREAL) est restée à ce jour sans suite ; vori l’outil : http://agirlocal.org/resume-d-amenagement-durable/

Au plan national,

Il est demandé d’estimer, autant que possible, le gisement national stratégique de réduction des émissions de gaz à effet de serre du projet présenté en le supposant complètement développé et généralisé.

Il ne s’agit pas d’un calcul précis mais d’une estimation, la plupart du temps à coup de règles de trois. Les émissions nationales sont celles de l’empreinte carbone, calculée par le Haut Conseil pour le Climat.

Format du rendu :

Il est demandé de remplir une fiche type en la documentant au mieux des notes et dossiers disponibles, accessibles de préférence sur internet.

Cette fiche type, commentée, est téléchargeable ici : Télécharger la fiche de candidature  ; pour exemples concrets, elle renvoie aux fiches des 25 projets et les documents disponibles associés.

Le seul remplissage de cette fiche impose une sélection des documents utiles et des réponses aux questions clé tant pour l’efficacité du projet que pour sa reproductibilité par d’autres.

Mais elle a été faite pour vous éviter de passer du temps à réécrire des documents pour répondre à l’appel, au moins dans un premier temps. Rendre un projet reproductible demande en effet du travail, à effectuer dans un deuxième temps. L’association y contribuera, avec vous, dans la mesure de ses moyens.

Pour répondre à l’appel : 50projets@agirlocal.eu

Si vous n’êtes pas en mesure d’apporter toutes les réponses, en matière calcul carbone notamment mais que vous pensez votre projet à la hauteur de l’efficacité attendue, proposez-le. Nous avons aidé plusieurs candidats à faire ce calcul.

Nous vous invitons à adhérer à Agirlocal, à compter carbone et agir :

[1] Ce pourcentage résulte de la mobilisation des bâtiments, des transports et des énergies. Il ne s’additionne donc pas avec les autres

Comment transposer 50 projets sur mon territoire ?

 V du 17-12-2021

Comment transposer 50 projets sur mon territoire ?

Pour peu que l’on soit maire d’une commune de 1000 habitants, la question paraît ridicule. Elle l’est si on en reste là.

Mais la couverture nationale par 1250 communautés de communes et d’agglomération fournit une échelle de territoire où trouver les compétences de proximité nécessaires au développement des projets.

Cela ne veut pas dire que les projets  sont développés systématiquement à cette échelle. L’expérience montre que chaque projet a son échelle de territoire optimale, de la maison à la région ; et donc aussi son équipe projet et ses financements.

Nous devons donc rechercher des communautés de projet. Et ne pas raisonner seulement collectivité territoriale même si l’élu territorial est clé, mais bien aussi avec les habitants, les actifs venant travailler d’ailleurs, les entrepreneurs et les établissements d’enseignement.

Quelques pistes :

Organisation des compétences

Pour transposer les projets sur votre territoire, il est proposé d’identifier localement un élu, un citoyen et un fonctionnaire municipal sur chacun des 4 champs de projet  quantifiables, alimentation-déplacements-bâtiments-énergies renouvelables et sur les champs transverses de la biodiversité et de l’éducation populaire-formation;

Ces groupes auront pour première charge d’identifier et de mettre en forme les projets efficaces inventés sur le territoire local ou ailleurs. Une première identification pourra alors être opérée pour établir un plan d’action. Et la communication préparée pour annoncer le lancement local.

La connaissance approchée des émissions locales de gaz à effet de serre, comme celle du gisement local de chaque projet sont clé. Vous trouverez la méthode et un outil qui permet d’évaluer ces émissions gratuitement dans ce document : https://agirlocal.org/mode-calcul-emissions-co2e-a-la-commune/

Les notes de calcul carbone des solutions recueillies sont autant d’exemple de calcul de gisement. https://agirlocal.org/vitrine/

Localement, les territoires ont chacun leurs caractéristiques (population, emploi, revenu médian mais aussi part de surface agricole utile dans le total du territoire, type et âge du bâti, infrastructures de transport, production d’énergie renouvelable, potentiel de biodiversité, établissements d’enseignement, compétences locales) et donc leurs gisements locaux.

Une cinquantaine de projets identifiés permettra à chaque territoire d’adapter ceux parmi les 50 qui sont localement les plus efficaces et d’en inventer d’autres si nécessaire.

Cet article défriche  une réponse à la question Par où commencer ? https://agirlocal.org/par-ou-commencer/

Coût :

Tout projet a un coût financier. Sauf les changements de comportement.

La place de l’éducation populaire et de la formation est évidemment essentielle en matière de comportements. Ce qui permet d’enclencher un cercle vertueux : économies d’argent réinvestissables dans des projets plus coûteux qui développent encore plus de bien être, d’emplois, de compétences…

Commencer par là est d’autant plus profitable que le CO2 émis reste un siècle dans l’atmosphère ; ce qui conduit à commencer par les projets les plus efficaces, les moins chers, les plus faciles à mettre en oeuvre. Les changements de comportement en sont un, pas le seul.

Parmi les projets efficaces qui ont un coût, ce critère simple permet de choisir, compte-tenu des financements disponibles, les meilleurs rapports efficacité-coût,: la TeCO2 économisée à l’euro dépensé.

Mode de décision :

Nous avons à faire deux types de projets ; ceux que l’on peut décider seul, comme habitant, entrepreneur ou élu et ceux que  l’on ne peut faire qu’ensemble.

Les projets que l’on peut décider  seuls ont cet avantage : ils donnent directement du pouvoir d’achat à ceux qui les mènent à bien, d’autant plus de pouvoir d’achat qu’ils sont efficaces. Et permettent de réinvestir. Pourvu que l’on tienne les comptes de ces actions.

Mais ceux que l’on doit faire ensemble ont le même avantage, collectif et en retour, individuels.

D’où cette idée de mettre au point un compte analytique transition, communal, intercommunal, d’entreprise… permettant de mesurer dans la durée les investissements et dépenses faites, les économies réalisées. Aux deux bouts, l’Etat et les habitants pourraient faire de même.

Agirlocal, ensembles

Ce n’est pas pour ajouter une association de plus que nous avons créé Agirlocal; c’est pour y arriver, ensembles, à écarter la menace climatique.

Nous vous invitons à adhérer à Agirlocal à compter carbone et agir :

pourquoi comment agir local

V du 27-03-2023

Graeme MacKay et un dessinateur argentin ; source INTA, sous-titre jmv

Télécharger cet article au format pdf : 20230327 agirlocal.org pourquoi-comment

Pourquoi agir local ?

La démarche agir local, repose sur un constat et une ouverture : 

25 COP et plusieurs lois transition n’ont ni diminué, ni même limité les émissions de gaz à effet de serre. Elles croissent en France comme le constate le Haut Conseil pour le Climat.

C’est pourquoi il est proposé d’emprunter un chemin que nous n’avons pas essayé : l’action locale, méthodique, outillée, massive.

Cette action locale n’exclut évidemment pas les actions internationales et nationales mais vise à les compléter en s’articulant avec elles, en mode projet, locaux, efficaces.

Ce que l’association Agirlocal vous propose de construire, avec les outils et solutions qui ont été développées ici ou là de la maison à la région afin de s’économiser les essais et erreurs de leur mise au point et gagner un temps précieux.

Cette construction des conditions d’efficacité ne part pas de zéro ; 

Elle est commencée de longue date, avec l’ingénierie publique tiers de confiance développée dans plusieurs institutions et associations depuis une vingtaine d’années mais aussi avec le présent site et sa vitrine à projets.

Pour autant les moyens engagés à ce jour ne sont plus à la hauteur de l’urgence climatique et ne sont pas non plus organisés pour faire masse.

Nous avons fait un premier pas pour sortir de cette double impasse avec la création fin 2020 d’une association multi-acteurs, Agirlocal.

Une démarche d’identification nationale de 50 projets locaux efficaces, massivement reproductibles et leur mise en vitrine a été lancée dans la foulée ; un an plus tard, 28 solutions efficaces ont été recueillies et mises en vitrine. L’appel est désormais  à permanent. Y répondre  à l’adresse 50projets@agirlocal.eu

Nous travaillons à la mise en forme reproductible d’une première douzaine des 28 solutions pour faciliter leur développement sur votre territoire. Pour les voir toutes :  https://agirlocal.org/vitrine/

Comment agir local : 

A l’expérience, l’action locale demande une ingénierie publique tiers de confiance et une vitrine à projet :

  • L’ingénierie publique pour franchir les falaises techniques, institutionnelles, financières qui se dressent devant les acteurs des projets locaux. Chaque solution efficace en est porteuse. Les enseignants et leurs élèves peuvent la développer, l’adapter. Nous y travaillons.`
  • La vitrine à projets efficaces aboutis pour ne pas repartir de zéro aux quatre coins des territoires. Nous avons décidé d’utiliser le site agirlocal.org qui capitalise des outils et solutions construits par plusieurs milliers d’acteurs locaux depuis une quinzaine d’années.

L’appel à identification

Pourquoi ? Pour réduire de 80% nos émissions dans les deux mandats municipaux qui restent avant le déclenchement des 2°C de réchauffement.

Qu’est-ce qu’on y gagne ? Réduire nos émissions de CO2e à coup de projets locaux efficaces fait gagner du pouvoir d’achat et du bien-être, fait monter en compétences les acteurs locaux, développe l’emploi local, diminue la pauvreté, invente une nouvelle forme de démocratie dans l’action.

Comment ? En passant à l’action là où nous vivons, c’est à dire là où nous pouvons en décider, du citoyen à la Région, sans attendre.

Avec qui ? Avec les habitants, les entrepreneurs, les élus locaux, avec les autres territoires et leurs forces vives, projet par projet, sans autre préalable que l’accord sur un projet et un territoire, donnés.

Comment se reconnaître de territoire à territoire dans la proximité ? En déclarant l’urgence climatique dans nos communes, nos territoires, pour échanger, monter des communautés de projet, aux bonnes échelles de territoire.

Avec quels projets ? Avec des petits projets car il est trop tard pour les grands projets, trop longs à mettre en œuvre dans le temps qui reste ; nous avons besoin de penser local pour agir global, d’inventer et reproduire méthodiquement des petits projets efficaces, massivement ; dans 4 champs d’action de réduction mesurables nourriture, déplacements, bâtiments, énergies renouvelables et 2 champs d’action transverses biodiversité et éducation populaire-formation.

Faut-il réinventer 50 projets efficaces ? Non, de nombreux projets ont été menés à bien sur le territoire national (et ailleurs). Alors pourquoi repartir 36400 fois de zéro dans nos communes, nos intercommunalités, départements et régions ? C’est l’objet de l’appel à projets aboutis : les identifier, mesurer leur efficacité locale et nationale ; les mettre en vitrine pour que chacun les adapte et les reproduise sur son territoire. En invente d’autres quand c’est nécessaire. Parmi la trentaine de solutions recueillies, 9 ont un potentiel de réduction de l’empreinte carbone nationale de 20% ; ce qui a fait la démonstration de l’intérêt de cette démarche.

Comment identifier ces 50 projets efficaces ?  Cette note propose une méthode, fournit des outils de mesure, une proposition d’organisation locale, une fiche type de candidature et des exemples de remplissage de la fiche : https://agirlocal.org/50-projets-methode-format-du-rendu/

Comment partager et s’approprier localement ce projet global ? Cette note décrit les enjeux exposés à l’ESSEC en février 2020 et les développe en 10 pages illustrées : https://bit.ly/395wCRp ; cette conférence-action a lancé la création de l’association Agirlocal.

Comment transposer 50 projets sur mon territoire ? Pour peu que l’on soit maire d’une commune de 1000 habitants, la question paraît ridicule. Elle l’est si on en reste là. Pour ne pas en rester là, cette proposition : https://agirlocal.org/50-projets-sur-mon-territoire/

D’où partir sur notre territoire ? De l’empreinte carbone de nos communes : un tableur de calcul à la commune de l’empreinte carbone a été construit à partir des données du HCC. Il est gratuit, inclus dans un kit transition où l’on trouve quelques projets et de quoi s’informer et se former ; il vous est aussi proposé cet indicateur simple, fédérateur, pour mesurer l’efficacité d’un projet : la tonne de CO2 économisée à l’euro dépensé : http://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Si Copenhague est en passe de réussir zéro émission carbone sur la période 2009-2025, pourquoi pas nous ?

Nous vous invitons à adhérer à Agirlocal, à compter carbone et agir :

https://www.helloasso.com/associations/agirlocal

Aller à co-développer Agirlocal:

 

 

 

lecture NYU

17 juin 2020

 Présenté à l’université de New york le 7 juillet 2020, ce texte  synthétise une vingtaine d’années de travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux visant à écarter la menace climatique là où ils vivent, c’est à dire là où ils peuvent en décider. Trois parties, état des lieux, démarches, solutions, donnent corps à ce qui rassemble ces acteurs : penser local pour agir global.

Métropolisation, futurs urbains, décroissance ?

New York University

Lecture du 7 juillet

J’ignore ce que vous savez ; 50 ans de métier m’obligent à faire synthétique. J’ai donc préparé à votre intention 3 séquences : état des lieux, démarches, solutions.

I- Etat des lieux

A- Notre pronostic vital est engagé :

Je commence par une question : qui parmi vous sait compter carbone aussi facilement que vous comptez en dollars ? Celles et ceux qui ne savent pas compter carbone ne prennent pas la menace climatique au sérieux.

Nous avons cette année franchi le seuil de déclenchement des 1,5°C. Il reste deux élections présidentielles avant que nous ne franchissions le seuil de déclenchement des 2°C de réchauffement.

En clair, la menace climatique a tellement grandie que les scientifiques du climat nous disent que notre pronostic vitalest engagé. Comme un docteur qui vous prend au SAMU.

En conséquence, dans le temps qui reste, les quelques 2 milliards d’être humains qui font partie de la classe moyenne et supérieure mondiale et émettent 80% des GES, doivent réduire leurs émissions de 80% d’ici 2030, quel que soit le niveau de vie moyen du pays, où qu’ils soient. Vous, moi, ceux des pays riches comme ceux des pays pauvres. Nous sommes le problème, nous sommes la solution. 

Les métropoles émettent 80% des gaz à effet de serre. Dans le temps qui reste,  elles ont en général deux mandats électoraux pour réduire de 80% leurs émissions.

L’un ne va pas sans l’autre. Les territoires et ceux qui y vivent.

Nous n’avons pas le choix. Une tonne d’équivalent C02 émise à Pékin, New York ou Paris est uniformément répartie dans l’atmosphère tout autour de la terre un mois plus tard et y reste un siècle. Rien ne sert de cacher ses émissions derrière son petit doigt ; il n’y a pas de barques de sauvetage, pas même pour les premières classes.

Comment faire ? il est d’abord nécessaire de réaliser ce qui nous arrive.

B- réaliser ce qui nous arrive

Il y a la géographie physique et la géographie humaine, c’est à dire les établissements des hommes dans cette géographie physique. De l’invention de la parole à aujourd’hui nous nous sommes rassemblés dans des villages, des villes de plus en plus concentrés jusqu’à devenir l’espèce dominante, jusqu’à oublier que notre nourriture ne pousse pas dans les supermarchés, jusqu’à épuiser les ressources fossiles et naturelles de la terre, jusqu’à émettre ce déchet plus dangereux que tous les autres, les gaz à effet de serre.

Force est de constater que nous faisons système avec la terre et la biomasse, virus inclus. Nous sommes de la biomasse. Notre métabolisme est attaché à celui de la terre et de la biomasse. Ce constat n’est pas une généralité.

Territoire par territoire, ce métabolisme est on ne peut plus concret ; loin d’être une image médicale il est matérialisé par les productions et les consommations locales, les flux de personnes de marchandises, de connaissances et d’argent qui entrent et sortent de ce territoire ; ceux-là même qui produisent les gaz à effet de serre,  ceux là même qu’il nous faut réduire de 80% à l’horizon 2030.

A l’échelle métropolitaine, ce métabolisme prédateur de la terre, suicidaire pour l’humanité prend une dimension internationale. La campagne qui nourrit la ville comme les énergies fossiles et les ressources minières sont exploitées sur toute la planète pour acheminer leurs produits vers les métropoles, consommées et transformées en déchets, rejetés. C’est ce métabolisme qu’il s’agit de changer pour réduire nos émissions, sur des territoires structurés de longue date.

C- Réduire de 80 % nos émissions d’ici à 2030 :

Génération après génération, dans les campagnes et dans les villes nous avons aménagé la géographie physique à coup d’infrastructures de déplacement des personnes et des marchandises. Ports, routes, ponts, tunnels, chemin de fer, aéroports et leurs escales. Nous avons aménagé les territoires pour les rendre plus productifs ou plus agréables à vivre.

A la force de l’homme et de l’animal puis à coup d’énergies fossiles depuis le début de la révolution industrielle, massivement depuis les années 50, le travail accumulé est gigantesque. Les énergies fossiles consommées et les GES émis colossaux.

Au quotidien, les métropoles internationales vont chercher leurs ressources bien au delà de leur périmètre de gestion. A vrai dire partout sur la planète, dans un très large rayon qui se compte en centaines de kilomètres pour leurs seuls besoins récurrents, l’eau, la nourriture en particulier. Les énergies fossiles consommées et les GES émis sont colossaux, à proportion de la population mondiale.

Les métropoles internationales fonctionnent comme une pompe absorbante et refoulante qui grossirait chaque jour, à proportion de la population mondiale. Il a fallu de l’énergie pour construire cette pompe, il faut un peu plus d’’énergie pour la faire grossir chaque année et beaucoup pour l’alimenter. Les émissions quotidiennes de GES sont en conséquence.

Le stock de GES ainsi alimenté jour après jour et reste un siècle dans l’atmosphère, disparaît très lentement : les émissions de 1919 sont ridicules comparées à celles de 2019.

Conséquence, dans le temps qui reste, une dizaine d’années, le neuf n’est plus un enjeu. En France le neuf pèse 1% du stock. Dans les pays à fort développement le neuf atterri sur des territoires structurés, plutôt mal que bien en regard du nouveau métabolisme nécessaire. L’écoquartier, le bâtiment neuf, l’infrastructure nouvelle ne sont plus un enjeu. Ils ne permettront pas de fermer le robinet des émissions à temps.

Ce qui ne veut pas dire ne rien construire. La population mondiale augmente, les mal logés sont innombrables. Mais ce que l’on doit construire doit stocker du C02 dans des écomatériaux et non en émettre. Ce n’est pas ce que nous faisons. Mieux encore, le neuf peut être organisé pour faire levier sur son territoire d’accueil, accélérer le changement de son métabolisme. Ce changement radical est nécessaire, il ne suffira pas ;

Dans le temps qui reste, nous ne pouvons pas faire autre chose que changer le métabolisme de nos territoires, bien au delà du neuf, à infrastructures, aménagements et bâtis quasi constants.

D- Trois obstacles et un chemin :

Sommes nous sur la voie ? A l’évidence, non.

Pourtant, chaque personne et la dizaine de décisions qu’elle prend chaque jour, chaque kg de marchandises produit, transporté, consommé, chaque grain de connaissance, masqué (comme le PIB), barré par des brevets, ou en libre disposition, chaque dollar dépensé ici plutôt que là, composent notre métabolisme territorial.

Pourtant, chaque décision publique ou privée, d’investissement ou de fonctionnement qui structure nos territoires, en barre l’avenir ou ouvre des possibilités, change notre métabolisme territorial.

Les territoires ne sont pour autant pas tous égaux : les métropoles internationales vont chercher leurs ressources bien au delà de leur périmètre de gestion. Très au delà de cette distance, la satisfaction des besoins des métropoles internationales par le seul marché détermine les productions et les rejets sur pratiquement tous les territoires, avec leur complicité. La production de viande rouge demande du soja qui fait brûler la forêt amazonienne. L’asymétrie territoriale est flagrante.

Pourtant, il est inutile d’aller chercher les responsabilités ailleurs qu’en nous même, la classe moyenne et supérieure mondiale : nous sommes responsables du métabolisme de nos territoires. Et pour cause, c’est nous qui le déterminons, c’est nous qui le produisons.

Nous ne faisons pas ce qu’il faut pour autant.

Pourquoi ?

25 COP et les politiques nationales ont démontré que cet objectif de réduction de 80% de  nos émissions est impossible à atteindre par cette seule voie top down. Nécessaire, elle n’est pas suffisante.

Car nous nous heurtons collectivement à trois obstacles :

– Les commanditaires des lobbies de l’économie fossile : 100 000 milliards de dollars de capitalisation selon Oxfam, prêts à tout pour conserver leur richesse.

– Nous même : écarter la menace climatique exige de changer nos modes de vie. Ce que nous ne nous laisserons pas imposer par le haut.

– Les gouvernants : ils sont pris entre les lobbies qui font pression, les corrompent voire qu’ils représentent et nous, leurs électeurs auxquels ils redoutent de déplaire, à fortiori dont ils n’imaginent même pas de les obliger à changer leur mode de vie. Ce n’est pas une question de démocratie : la situation est identique dans les régimes autoritaires.

A mode d’organisation constante, il y a toutefois une brèche :

Le C40, cette organisation des principales métropoles mondiales a montré que les lobbies et leurs commanditaires ne peuvent pas tout. La maire de Paris n’a pas pris par hasard la présidence de cette association à l’issue de la COP de Paris, en 2015 : les lobbies peuvent investir des gouvernements, pas des élus de métropoles, très nombreux, proches, tous proches de la vie quotidienne de leurs électeurs ; même si le lobbie du diesel n’a pas manqué de menacer la maire de Paris lorsqu‘elle a annoncé l’interdiction du diesel en 2023.

Aux dernières nouvelles, 94 métropoles de 46 pays font partie du C40.

Cette brèche apparaît néanmoins insuffisante. Au plus, ces métropoles rassemblent un quart des 2 milliards de personnes de la classe moyenne et supérieure mondiale, les 2 milliards qui émettent 80 % des GES. Et les faits sont têtus ; il reste moins de 10 ans avant de déclencher les 2°C de réchauffement.

Nous avons donc un double problème de mode d’action et de rapidité d’action.

Ce qui conduit à ce constat :

Nous n’écarterons pas la menace climatique dans les moins de 10 ans qui restent sans actions locales efficaces, massives, réparties sur tous les territoires urbains et ruraux, articulées avec les injonctions nationales.

Et ce chemin n’a pas été emprunté à ce jour : force est de constater, à l’usage que nos politiques publiques continuent d’ignorer les initiatives et les forces vives sur le terrain, refusent d’en promouvoir les projets efficaces, d’y concourir et d’organiser leur reproduction.

Il nous revient donc de « penser local pour agir global », de nous même, avec nos représentants locaux, ça urge. Et voter au plan local et au plan national en conséquence, quelles que soient nos opinions politiques.

A l’autre bout de cet état des lieux, il y a les possibles, la maitrise de notre destin, autant que faire se peut. Ce n’est pas la première fois que des générations se trouvent dans cette situation. Il y a 60 ans, une démarche a été inventée, démarche  que l’on peut qualifier d’utopie réalisatrice. Elle a fait ses preuves sur un territoire que l’on appelle aujourd’hui métropolitain, la région de Paris. Les premières marches de cette démarche, rôdées par la confrontation au réel ont été encapsulées et transportées sur d’autres territoires, sous forme d’ateliers ; 80 fois.

Atelier après atelier, lieu après lieu, hors toutes considérations politiques, administratives, financières, institutionnelles, nous avons établi les conditions de la créativité des participantś à ces ateliers, dans la liberté d’expression, la fécondation mutuelle, la confrontation des points de vue, la mise à l’écart des dogmes, pour, autant que faire se peut, refaire le monde, ouvrir en tous cas des futurs possibles.

C’est le plus ambitieux d’entre eux que je vais maintenant vous présenter dans cette deuxième séquence.

II- Démarches :

Quelle vie dans les métropoles au XXIème siècle ?

La vie dans les métropoles au XXIème siècle est un sujet ambitieux qui pose la question de la vision de la métropole où nous voulons vivre.

Je cite Bertrand Warnier qui a voulu ce sujet : « Tout bouge,-l’agriculture, le travail, le numérique… et tout se dérègle,-le climat en premier lieu-. La métropole parisienne est à l’orée de grands changements mais ne semble pas être munie d’une visionprécise, alors que l’histoire a montré que celles-ci inscrivent durablement leur marque dans le territoire : Paris et les espaces verts d’Alphand au XIXème siècle, les métropoles d’équilibres et les villes nouvelles au XXème ».

Cet atelier ambitieux nous a demandé 2 ans de préparation d’une centaine d’experts : 2 séminaires et quatre soirées métropolitaines puis un mois de travail de 21 jeunes professionnels de 13 nationalités différentes.

Alors, quelle vision de « la vie dans les métropoles au XXIème siècle ? »

A- Constats et questionnements :

Le séminaire de lancement fin septembre 2017 a permis de poser le sujet, il a surtout mis en évidence la contradiction entre le gigantisme des métropoles et le désir de proximité de ceux qui les habitent.

La première soirée, « les métropoles face au défi climatique », a pointé la contradiction entre l’urgence climatique et l’insouciance de la classe moyenne et supérieure mondiale, celle qui gagne plus de 8 euros par jour et par personne. Faites vos calculs. 2 milliards de personnes qui émettent 80% des gaz à effet de serre. En clair, nous sommes le problème, nous sommes la solution. Les solutions existent : Copenhague zéro carbone en 2025, Paris zéro carbone en 2050 qui a été voté en 2018, le photovoltaïque moins cher que le nucléaire, ce n’est pas rien dans le ciel de France, un récit mobilisateur comme celui inspiré de la fresque du bon gouvernement de Sienne ou la preuve par neuf : « ces maires qui changent tout ». M Rivat.

La deuxième soirée « habiter-travailler-mobilités », a égrenée nomadisme et télétravail, les communautés et la mort annoncée par certains du salariat ; elle a pointé les écarts entre promesses et réalité des modes de vie de la smart city ; un écart qui va jusqu’à « l’épuisement des corps et des esprits », dans une métropole que voudraient fuir 80% des cadres interrogés en Île de France. Le travail est maître de la vie alors, on se résout à une, des métropoles barbares ?

La troisième soirée « le numérique fin en soi ou moyen ? »s’ouvre sur la captation de la donnée par des stratèges internationaux fortunés, captation, c’est un euphémisme, qui fait passer d’une logique offre-demande à celle des usages. La réalité de l’usage c’est que ce n’est plus l’élu qui décide. Et la vie privée est volée. Et de citer trois principes directeurs pour reprendre la main sur l’espace public mais aussi sur nos biens communs et notre vie privée, dans la démocratie: trois principes directeurs : gouvernance, souveraineté et inclusion.

La quatrième « l’attractivité économique et culturelle » énonce trois leviers : l’innovation, les compétences et l’ouverture sur l’extérieur-, selon trois modèles : équipements lourds type Bilbao, quartier des musées type Montréal ou dynamisme individuel des acteurs type Détroit. On y constate que la culture crée plus d’emplois que l’automobile puis que nous sommes passés de l’accès aux œuvres au droit à la culture comme l’ensemble des valeurs, des croyances, des institutions et des modes de vie, par lesquels un peuple cherche significations et développement. » Charte des droits de l’homme et du citoyen dixit

La culture comme arme de domination des dominants ou de libération des dominés est bien au centre de la question métropolitaine. Et on ne sort pas de revolver.

Dans ce brouhaha de constats, le deuxième séminaire trace des éclairs de lumière : la grande échelle comme celle des grands lacs et de bien d’autres bassins fluviaux de par le monde comme levier de prise en main de la transition, l’économie circulaire qui change le métabolisme des territoires, métabolisme entendu comme les productions et les consommations locales, les flux entrants et sortants de personnes, de marchandises, de connaissances et d’argent. Et ce troisième éclair : l’emploi des temps comme facteur d’aménagement urbain et rural, avec ce constat scandaleux de la métropole de Strasbourg : les enquêtés préfèrent la tranquillité à l’animation de la ville et sont prêts aux trajets domicile travail pour cela. 8 questions en ressortent, elles valent d’être énoncées :

A quelle hauteur de vue devons nous réfléchir ?

Comment éviter l’extension infinie des métropoles ?

Le travail est maître du jeu : comment y aller ?

Le temps manque, comment aller vers des métropoles post carbone ?

Le numérique est-il une fin en soi ou un moyen ?

Attractivité économique et culturelle : la concentration de richesse joue-t-elle contre le bien être ?

Comment construire le nouveau rêve urbain ?

 Faut-il changer le statut du foncier ?

C’est la premièrequestion, majeure, « à quelle hauteur de vue devons nous penser ? »qui nous a amené à réduire les 8 questions à 2 couples, à destination des participants.

Le premier couple porte sur le gigantisme et les mobilités qui vont avec; avec ce constat : la moitié des actifs en île de France font moins d’une demi heure de transport par jour et ont droit à la semaine de 35 h, la moitié. L’autre moitié, surcroit de temps de trajets compris, n’à droit qu’à la semaine de 41 H. Cela donne à réfléchir.

Le second couple de questions porte sur le grand paysage et la transition entre laisser-faire, cancéreux et bien vivre, autrement. Ce qui a-t-on constaté, change nos modes de vie, pas notre niveau de vie, comme l’indique le schéma ci-dessus.

A leur arrivée, les participants commencent par 7 visites de terrain. Elles leur permettront de vivre, un peu, la métropole avec leurs regards et leurs pieds. Autant de coupes en travers dans la métropole. On ne maitrise pas son destin en ignorant les réalités.

De la place la république à Bobigny et Saint Denis, via la Villette, le canal de l’Ourcq à pied puis le tramway : gentrification, bobos, sdf et immigrés.

De Massy à la défense via le plateau de Saclay et Versailles : gares, recherche française puis tours de folies via un lieu d’histoire, bien habité, Versailles.

De Vendôme à Blois, le grand bassin parisien. Une ville « jamais vue ailleurs que dans mes jeux vidéos » pour l’un des participants et la très riche école des paysages du bassin de la Loire, bien réelle.

Marne la vallée, de la ville à la campagne : banlieue proche, ville neuve, Disney et villages. Un concentré d’enjeux urbains et ruraux à la solution organisée.

De Cergy au Havre, le port de Paris, une vallée agricole et industrielle. Prête à renaitre mais sans œil du maitre.

La Bassée, trésor de biodiversité, campagne et ZUP délirante sur un plateau qu’une série de maires, 50 ans durant, n’ont pu ramener à la raison. « Un enjeu de périphérie prise comme servante qui ne veut plus se laisser faire ». Président de l’intercommunalité dixit.

Et une dernière visite, non des moindres, celle des institutionnels que nous sommes ou avons été, à la Sorbonne et à Bercy. En fin de session, elle a suscité cette réaction à voix haute d’un participant : « ben c’est pas comme ça qu’on va s’en sortir ».

B- Productions et Jury :

Le principal message adressé par les participants sur la vie dans les métropoles au XXIème siècle ? Nous n’avons pas été déçus, il est rude : « Vous n’êtes pas à la hauteur des enjeux».

Food and the cities :

La nourriture est ce qui nous permet de vivre. « Chaque million de bouches supplémentaires en Île de France, c’est plus d’insécurité alimentaire. Chaque degré de réchauffement, moins de rendement agricole ». Effet de ciseau. Les agriculteurs n’ont pas vocation à nous empoisonner. Une nourriture saine, de proximité, sous contrôle, est de nature à régler plusieurs enjeux : santé, proximité, transition, stabilité économique, création d’emplois, rééquilibrage ville-campagne, centre-périphéries.

Une nourriture saine suppose de sortir du cadre en ouvrant la gouvernance des évolutions à 6 critères de choix, maîtrise de l’usage des sols incluse, pour distinguer la propriété de l’usage. Sans cahier des charges du propriétaire, public, il y a peu de chances que l’usage aille dans le sens voulu.

Mais il nous faut aussi changer nos habitudes de consommation de viandes avec cette estimation simple : les 40 000 hectares du PNR du Vexin peuvent nourrir 1,5 millions d’habitants ou produire de la viande pour 40 000 habitants. 37 hectares de céréales pour produire autant de calories viande qu’un hectare de végétal, 250 g de viande aujourd’hui par jour et par personne pour 50 g utile, le compte y est. Ce qui touche nos modes de vie.

Seeds :

 

« L’avenir est annulé ». On ne peut faire plus laconique.« Nos modes de vie ne seront pas changés par en haut ». Les changements doivent venir de nous. En connectant les diversités, par des interventions modestes, ascendantes, des graines qui fassent forêt comme ce festival indien, métaphore de leur proposition ; festival local à sa création, il est aujourd’hui une manifestation pluri-religieuse de millions de personnes qui a franchi les frontières de l’Etat où il est né.

Comment ? En semant beaucoup de petites initiatives plutôt que peu de grands projets, pour enseigner ce que chacun sait aux autres, apprendre l’entreprenariat à la population, fournir des aides notamment financières, à la création d’entreprises, partager les connaissances et les compétences.

Et pour semer trouver des failles où planter des graines, en général les délaissés des changements métropolitains. La gare historique de Vendôme ou l’insécurité à Saint Denis. Puis pour enfouir les graines, réunir, unifier, prendre soin, fonder, augmenter.

Times révolution :

 

 La métropole est invivable. Nous n’avons que 24 heures par jour. « Et si au lieu de courir après le travail, c’était le travail qui suivait l’individu? »

Changer les rythmes des vies suppose de changer les territoires et leurs modes de fonctionnement. En organisant des communautés à 20 mn de distance, dans un rayon de 3km autour d’une gare où vivent 93% des franciliens. En commençant par la création massive de tiers lieux autour de ces gares, pour ceux dont le travail n’est pas forcément présentiel.

A 6h de travail et 8h de sommeil par jour, leur mini enquête conduit à poser la question : on fait quoi des 9h qui restent ? Jardinage, cuisine, agriculture urbaine, loisirs, culture, vie sociale, services civiques, sport… Le temps rendu disponible permet l’investissement local.

Micropolis :

La plus radicale des propositions pose cette question : « peut-on vivre sans Paris ? »Paris est plus dépendant de sa périphérie que l’inverse. L’hypercentre cerveau et la périphérie servante sont dans l’impasse : ce modèle métropolitain est dépassé. Et si une seule métropole se changeait en un réseau de petites métropoles ?

Economie locale, changement climatique et inégalités, les initiatives ne manquent pas aujourd’hui mais ne se connaissent pas, ne se nourrissent pas mutuellement.

D’où la Micropolis proposée qui profite des mêmes aménités que le centre. Comment ? D’abord par une nouvelle gouvernance aux limites redessinées par la géographie physique et les paysages: gérée par une communauté de citoyens qui utilisent ses ressources territoriales spécifiques avec un soutien financier des institutions. Le relief et l’eau en sont les structures premières.

Une grille de 8 indicateurs pointe et mesure la création de valeur. L’organisation métropolitaine la contrôle et la diffuse ; elle appuie la transformation vers des territoires locaux et connectés, attractifs, où l’on vit bien. Deux territoires et 3 outils sont proposés à titre d’exemple.

Gouzengray, village de 70 habitants y est un cluster international de la moutarde  qualité.

Le Jury :

La vision radicale du monde de ces jeunes bouscule : le jury que nous sommes d’abord, dans ses responsabilités, ses compétences, ses modes de vie. Il n’est pas le seul : décideurs, concepteurs et habitants le sont aussi.

Unanimement surpris par la convergence de propos de participants venant des 4 coins de la planète, le jury a été tantôt séduit, tantôt critique, toujours piqué au vif.

Séduits : un souffle d’air frais dans la réflexion enkystée des métropoles

Critiques : les solutions alternatives proposées sous-estiment les opportunités métropolitaines. Avec cette question : Les modèles proposés sont-ils additifs ou substitutifs?

Eux et nous : (Pour eux) la prise en compte du développement durable n’est pas une interrogation : il est acté. Dans toutes les cultures, ils n’attendent rien des gouvernants mais d’acteurs citoyens pour agir.

Nous tous, demain: Allons nous réfléchir à nos territoires de la même manière demain?

Les échanges :

Certaines de ces visions existent déjà, dit le jury ; elles sont mises en oeuvre ici ou là, tant en entreprise que dans la vie locale,

Alors pourquoi n’allons nous pas aujourd’hui, plus vite et plus loin se sont-ils entendus dire ?

Le terrain dégagé par l’action locale pourrait préparer un lit douillet aux Gafam…. à moins que la prise de conscience de ce qui doit rester, le libre arbitre, ne reprenne le dessus.

Comment si ce n’est en repartant des êtres humains? 
répondent-ils.

Considérer le local comme seul moteur de transformation de la société, hors toute intervention de l’action publique serait dangereux, en ce qu’il peut être favorable au progrès des populismes.

A l’inverse, si le mécontentement et la défiance de nos contemporains vis à vis de l’action collective ne sont pas entendus, le risque est tout aussi patent. (Noté fin septembre, un mois avant les gilets jaunes).

Les actions modestes proposées sont précisément à portée de chacun tandis que les modèles proposés, ne sont ni additifs ni substitutifs mais de transition, posent-ils.

A la dernière question du jury : “Comment allez vous faire ?” La réponse du dernier interpellé claque :

« Nous avons besoin de vous tous pour répondre à cette question. »

Au terme de cet atelier, ce n’est pas seulement une vision de la vie que ces jeunes professionnels souhaitent mais un destin collectif qui se joue, celui de nos civilisations, et avec elles celui de la plupart des êtres humains qui ont amenées ces civilisations jusque là. Nous.

Télécharger le document complet de l’atelier : https://www.ateliers.org/media/workshop/documents/synth%C3%A8ses_2018_web.pdf

C-Post atelier : le 40éme congrès des agences d’urbanisme françaises

Ce post atelier a fait travailler 4 groupes autour de territoires au périmètre flou, composé d’une grande ville du bassin parisien et le parc naturel régional voisin : Reims, Troyes, Cergy-Pontoise et Rouen. Sur le mode « the river Seine as a Park system ».

 

Note d’enjeux, extrait :

 

Changer le métabolisme de ce territoire a un horizon, celui du franchissement du seuil de déclenchement des 2°C. A lire les rapports des scientifiques du climat, ce seuil est atteint à deux mandats municipaux d’ici. Diminuer d’ici là nos émissions d’un tiers repousserait le seuil d’une petite dizaine d’années ; précieuses.

Autant dire que le temps des grands projets est passé. (…)

A vue d’homme, cette utopie là a une caractéristique : elle a une obligation de résultat, dans le temps qui reste.

Techniquement, travailler quatre champs d’action peut en faire une utopie réaliste : la nourriture, les déplacements, les bâtiments, la production d’énergie. Avec cette évidence : la nourriture, les éco matériaux, les éco énergies poussent à la campagne et sont consommés en ville. Mieux, ils peuvent stocker du carbone plutôt qu’en émettre.

Il y faut une boussole, un objectif zéro émissions carbone, comme Copenhague est en train de l’atteindre et Paris l’a programmé ; et un compteur de vitesse, l’empreinte carbone du territoire. Ce tableur en permet un calcul approché, gratuitement, de la commune à la région : http://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Nous avons là un levier majeur pour faire bouger nos territoires et ceux qui y vivent, changer le rapport ville-campagne, construire une géographie humaine en harmonie avec la géographie physique et avec le reste du vivant.

Au pied de ce mur, quels seraient les apports irremplaçables de chacun des territoires qui la compose? En quoi auraient-ils des démarches communes, reliées par les vents d’ouest et le fil de l’eau ? Comment les amener à communiquer leurs chemins de transition, échanger les meilleures pratiques, booster les solutions ?

Projet de restitution de l’atelier « Troyes d’Orient », extrait :

L’idée d’habiter une mégalopole vivable, installée dans un parc est on ne peut plus séduisante.

Sa dimension y devient un atout et non un repoussoir à trajets. Qui n’aimerait pas vivre dans un parc arboré traversé par la magie de l’eau tout en bénéficiant des aménités de la ville habitée ou proche ?

Le bassin de la Seine de sa source au Havre en offre l’opportunité à l’échelle de 20 millions d’habitants ; Moyennant une transition qui remet dans le droit chemin les égarements générateurs de crises à répétitions : écologiques, économiques, sociales, financières.

Comment ?

 (…)

Entre Troyes et le territoire alentour, avec les autres territoires du bassin de la Seine, il y matière à travailler ce changement de métabolisme territorial (…)

Concrètement, il s’agit de changer la géographie humaine, les pratiques pour rétablir les ressources naturelles et en tirer parti autrement :

Planter des haies, des arbres sur le plateau désert, dans une approche paysagère et agronomique est de nature à faire revenir l’eau ; produire des écomatériaux comme le chanvre sur le plateau ou le bambou en vallée est de nature à développer l’emploi local, dépolluer les nitrates, réduire et stocker les émissions de gaz à effet de serre avec pour débouché la métropole sequanienne et ses 20 million d’habitants;

Il en est de même de la production de nourriture en mode permaculture moyennant plantations ou d’écoénergies comme le bio méthane, moyennant le retour d’un peu d’élevage nourri au sorgo produit localement plutôt qu’au soja importé du Brésil déforestateur.

Faut-il aller jusqu’à une gestion alternative du foncier pour ce faire? Elle touche, si ce n’est à la question du droit de propriété,  au moins à la question du droit d’usage. Délicat mais en termes crus cela revient à la question : êtes vous hostiles au développement de l’emploi et du bien être sur vos territoires ?

Plus faciles à résoudre, les autres problèmes posés trouvent des solutions à des échelles géographiques variables : ils impliquent des communautés de projet (…)

Et une irrigation des territoires par des mobilités réinventées, une structuration des aménités en conséquence.

La fabrique urbaine et rurale de l’économie circulaire en dépend. Avec une obligation de résultat (…)

III-Penser local pour agir global

Sortir du cadre est un grand classique de la résolution de problèmes insolubles. A un moment, il faut y ré-entrer, dûment armé des concepts acquis et développer l’action ;

C’est l’objet de la troisième séquence : solutions, pragmatiques.

Faire l’état des lieux, poser les problèmes, outiller leur formulation et leur mode de résolution, trouver un chemin, cela ne s’invente pas à coup de punchline encore moins de twitts. Einstein disait : le génie c’est 99% de travail et 1% d’intuition.

Il disait aussi : évitez les gens négatifs, pour toute solution, ils ont un problème.

Exemple de progression de l’état des lieux au chemin des solutions : elle commence par une question : qui sait comment est calculé le PIB ? Celui qui vaut indicateur de croissance ou de décroissance ?

C’est la somme des valeurs ajoutées des entreprises privées et des coûts des services publics.

Un accident de la route fait croitre le PIB : ambulance, hôpital, garagiste, assureurs, plus si les passagers en sortent handicapés. Le Round up de Monsanto aussi : cancers, stérilisation des sols, graines OGM, recherche, publicité, communication, lobbies. Un ouragan est tout en croissance : bâtiments, travaux publics, victimes… Le changement climatique va rendre les ouragans plus violents. Quant aux pollutions du charbon et du diesel, un vrai bonheur. Dépenses de santé, avocats, logiciels truqués, toute une industrie.

Il m’est venu à l’idée cette proposition simple : soustraire du PIB tout ce qui est nuisible et se servir du résultat comme indicateur de croissance de bien être. Je vous propose d’outiller la formulation de ce problème en prenant pour sujet le PIB de la France.

Cela renvoie à un travail sur la monnaie mais le chemin en vaut la peine. Non résolu donc.

Je vous avais promis des solutions ;

Pour faire synthétique, ce court texte daté du 26 mai ramasse l’essentiel de 20 ans de travaux de plusieurs milliers d’acteurs locaux : état des lieux,  chemin et solutions.

Sortie de crises

 

Selon les rapports du GIEC, il reste deux mandats municipaux avant le déclenchement des 2°C de réchauffement de l’atmosphère.

Ecarter la menace climatique exige de changer nos modes de vie. Ce que nous ne nous laisserons pas imposer par le haut.

Economiser du CO2 développe pouvoir d’achat, bien-être et emploi ; ce qui ne devrait pas être politiquement dissuasif ; et permet d’investir dans le renouvelable, le bien-être, diriger la création monétaire sur l’économie réelle et non la spéculation.

25 COP et les politiques nationales ont démontré que ce programme est impossible à mettre en œuvre sans actions locales efficaces, massives, articulées avec les injonctions nationales.

Proposition : penser local pour agir global. Une cinquantaine de projets locaux, massivement reproductibles, dans 4 champs à portée de décision locale- nourriture, déplacements, bâtiments, énergies renouvelables- peuvent réduire de 80% nos émissions de CO2e.

L’appel ci-après aux candidats-maires résume leur mode de déclenchement (15 lignes): http://agirlocal.org/tetes-de-listes-20200302/

Ce document détaille des solutions : projets démonstrateurs et un mode d’invention d’autres : https://bit.ly/395wCRp.

Il contient un kit transition : http://agirlocal.org/kit-transition-locale/

Un ppt de lancement grand public, et un tableur gratuit de calcul de l’empreinte carbone à la commune que je vous suggère de transposer sur les Etats-Unis.

Vidéo de présentation de 2 minutes:

https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2020/02/tutoriel-20200213-89-Mo.mov

Il propose cet indicateur simple : la tonne de CO2 économisée à l’euro dépensé ;

et deux outils, nécessaires :

-Une ingénierie publique, tiers de confiance, pour franchir les falaises techniques, financières et institutionnelles que rencontre tout projet local.

-Une vitrine à projet pour reproduire, adapter les projets démonstrateurs.

Dans cette crise sanitaire, nous avons construit une usine citoyenne : 600 bénévoles sur 10 communes, ont produit 40 000 masques AFNOR avant le déconfinement ; répliquée l’usine en aurait produit 13 millions. Plus si les pouvoirs publics avaient répondu présent, ils ne l’ont pas fait.

L’articulation citoyens-élus-Etat est un enjeu vital de la présidentielle. http://agirlocal.org/5-decisions-a-prendre/

Elle crée une nouvelle forme de démocratie par l’engagement citoyen dans les projets locaux. Argumentaire détaillé : http://agirlocal.org/france-dapres/

Extrait de la conclusion en forme de chemin :  (…)

Habitants,le changement climatique ne peut être écarté qu’en changeant nos modes de vie. Nous ne nous laisserons pas imposer par le haut un changement de nos modes de vie [1].En nous engageant dans des projets, si.

Entrepreneurs,l’industrie fossile ne se rendra pas sans que son marché dépérisse, ses actifs se dévalorisent par des choix citoyens -au jour le jour sur leurs achats ou plus ciblés sur les projets- ou/et par la contrainte réglementaire. La transition va devoir continuer à se développer en présence de prédateurs, organisés.

A contrario, les industries qui ont intérêt à la transition pour se développer ou pour ne pas se retrouver hors marché, sont déterminantes. L’entreprise de mission laisse entrevoir une toute autre perspective que celle des prédateurs.

Elus,nous avons besoin de toutes les échelles de territoire et tous nos élus ; les communes à l’évidence comme l’a montré en positif l’usine citoyenne de fabrication de masques, en négatif toutes les autres échelles de territoire. L’existence d’intercommunalités a le mérite de rétablir un minimum d’ingénierie territoriale sur tout le territoire national. Nécessaire, visiblement pas suffisant, à vision politique constante.

Sauf exception -le Loiret, Lille pour évoquer deux cas connus de notre collectif95- la majorité des élus n’a guère su faire autre chose en matière de masques que de se jeter exclusivement sur les commandes avec l’argent public dans le chacun pour soi ou attendre que les pouvoirs publics (les autres) fassent le nécessaire.

C’est donc élection après élection, territoire après territoire, que l’on peut imaginer des formes d’organisation qui construisent l’ingénierie publique tiers de confiance et la vitrine à projet. Ici dans un département, là dans une région, ailleurs dans une intercommunalité en particulier lorsque le milieu est hostile à cette construction d’intelligence collective.

Cela demande une organisation souple et une activité citoyenne dans les communes, que leur maire soit engagé, réticent, hostile (de fait) ou pas.

Les partis politiques ont un rôle majeur de coopération à jouer pour peu qu’ils acceptent -paradoxalement- de travailler localement de façon transpolitique, c’est à dire à la façon dont travaillent les intercommunalités.

L’espace politique est en tous cas ouvert. (…)

Comme vous avez du le remarquer, ce chemin là, nous ne l’avons pas essayé.

                                                                                      

[1][1]Les citoyens peuvent-ils proposer des orientations contraires à leur intérêt immédiat ? Voir Jacques Testart « comment les citoyens peuvent décider du bien commun ». La piste qu’il a ouverte et travaillée en collectif est inexploitée.