20200715 Lab’Hautil 50 projets Méthodologie

Lab’Hautil/jmv/                                                                                                   15 juillet 2020

 

50 projets

Méthodologie

La raison d’être du Lab’Hautil est de réduire de 80% nos émissions de gaz à effet de serre, à deux mandats municipaux d’ici. Le moyen pour y arriver est d’identifier et de mettre en œuvre une cinquantaine de projets locaux efficaces, massivement reproductibles ; et par là développer l’emploi et le bien être sur le territoire, y favoriser la biodiversité, éliminer les produits nuisibles à la santé. La note d’intention du 7 juillet détaille le pourquoi et le comment.

Par local, efficace et massivement reproductible il faut entendre des projets qui peuvent être développés localement quel que soit le lieu de leur premier développement, sont fortement réducteurs de gaz à effet de serre et exploitent un gisement stratégique identifié.

L’objet de la présente note est de préciser la méthode d’identification de ces projets efficaces dans les 4 champs d’action à porte de décision locale : la nourriture, 33% des émissions[1], les déplacements 30%, le bâtiment 25% et les énergies 12%. L’idée centrale étant de modifier aussi l’agriculture, l’industrie et l’importation de carbone, par la demande.

Ce choix met donc les citoyens que nous sommes,-habitants, entrepreneurs-élus locaux-, au cœur de la maîtrise de notre propre avenir et celui de nos enfants.

Par exemple REV, la rénovation énergétique du Valmoutier est un projet qui a été développé à Jouy le Moutier par une association. Il est reproductible sur 5 millions de logements en France, pourrait diviser par deux les émissions de ces 5 millions de logement. Il développe de l’emploi non délocalisable, améliore le confort des logements, diminue les charges. Il peut amorcer une agriculture de production d’éco-matériaux et donc diminuer d’autant les importations de produits pétroliers à partir desquels sont fabriqués les isolants.

Pourquoi 50 projets locaux ?

Le chiffre de 50 est indicatif ; à l’expérience les projets efficaces réduisent de un à quelques pour cent les émissions du territoire. Une cinquantaine pourraient réduire nos émissions de 2% en moyenne.

Il est probablement impossible d’exploiter à 100% un gisement stratégique identifié, comme par exemple les 5 millions de logements éligibles à REV. D’où l’objectif de réduction de 80 % à l’horizon des deux mandats ; et un objectif zéro émissions avant 2050 : les derniers 20% seront les plus difficiles à mettre en œuvre.

Cette cinquantaine de projets locaux n’a pas à être inventée sur notre territoire ; beaucoup ont été développés ailleurs. Et certains ici.

La connaissance des émissions de gaz à effet de serre de l’Hautil est donc clé.

Où trouver des projets locaux efficaces ?

Ce travail d’inventaire est nécessairement collectif. D’où la décision prise lors de la première réunion ; Cf https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2020/07/20200708-LabHautil-relevé-de-conclusion-réunion-de-lancement-.docx

D’ici là une fiche type peut être mise au point et une première liste dressée. Cf annexe

Concrètement, le site vitrine agirlocal en décrit méthodiquement certains; le milieu local en compte quelques uns ; le livre « ces maires qui changent tout » de C Rivat en inventorie d’autres. Le site du CGGD et enfin le CEREMA fournissent des ressources à explorer.

Mais ce qui devrait faire le plein de projets est la réunion des projets pragmatiques des villes qui sont déterminées à oeuvrer pour la transition à l’issue de ces élections municipales. Copenhague à l’étranger qui a visé zéro carbone en 2009 et va atteindre cet objectif en 2025, le C40, association des métropoles internationales dont Paris fait partie et son Plan climat, sont également des sources à explorer.

Le réseau des directeurs généraux des services des villes et celui des directeurs départementaux des territoires  devrait permettre d’en récolter le plus grand nombre. Peut-on imaginer un appel à récolte ? Etendu aux associations ?

Quels critères de sélection des projets locaux ?

Efficacité carbone

Pour filtrer large, déclarons efficace tous ceux qui réduisent d’au moins un pour cent les émissions sur leur territoire, dans l’un des 4 champs identifiés.

Pour calculer ce pourcentage, au dénominateur, l’évaluation des émissions du territoire sera faite par le tableur de calcul carbone à la commune : https://agirlocal.org//wp-content/uploads/sites/15685/2020/07/LabHautil-V3-tableur-bleu-émissions-CO2e-à-la-commune-1.xlsx

Cette évaluation, gratuite, calculable en mois d’une heure, fournit des ordres de grandeur dont nous contenterons faute de mieux. Cette évaluation est néanmoins suffisante pour trier entre les projets de décoration écologique et ceux qui sont efficaces.

Il y a eu mieux mais la demande récurrente aux pouvoirs publics de reprendre et mettre à jour l’outil complet développé en Île de France il y a une dizaine d’années est restée à ce jour sans suite ; voir http://agirlocal.org/resume-d-amenagement-durable/

Au numérateur il nous revient de mesurer l’efficacité de chaque projet et son gisement. Nous pourrions lancer un atelier carbone à cet effet. Le site vitrine www.agirlocal.org donne quelques exemples d’évaluation.

Coût

Tout projet a un coût. Sauf les changements de comportement.

Le fait que le CO2 émis reste un siècle dans l’atmosphère conduit à commencer par les projets les plus efficaces, les moins chers, les plus faciles à mettre en oeuvre.

Parmi les projets efficaces, ce critère simple permet de choisir les meilleurs rapports efficacité-coût : la TeCO2 économisée à l’euro dépensé. A lancer, le compte analytique transition, communal, intercommunal, au delà ? Quid d’un appel à l’Etat de faire de même ?

Mode de décision

Nous avons à faire deux types de projets ; ceux que l’on peut décider seul, comme habitant, entrepreneur ou élu et ceux que  l’on ne peut faire qu’ensemble.

Les projets que l’on peut décider  seuls ont cet avantage : ils donnent directement du pouvoir d’achat à ceux qui les mènent à bien, d’autant plus de pouvoir d’achat qu’ils sont efficaces. Et permettent de réinvestir

Annexe

Une fiche type de description de projet et un tableau de synthèse des projets à identifier

Projet de Fiche type

PROJET : description en quelques lignes

GISEMENT: évaluation du gisement de reproduction du projet au national; gains potentiels en TeCO2e, euros et énergie ; améliorations qualitatives.

TERRITOIRE: périmètre du projet (commune, groupe de communes…)

QUI : acteurs du projet et bénéficiaires

FACILITE DE REALISATION: de + à +++

GAINS : TeCO2e, euros, énergie et améliorations qualitatives sur le projet local.

OUTILS : documents utiles à la reproduction, méthodes, calendrier, acteurs, coûts et gains, outils utilisés, adresses utiles.

EFFICACITE/COUTS : TeCO2 à l’euro investi ou dépensé

CONTACTS : pour commentaires ou questions

Mode de lancement local : seul ou ensemble, manière de faire.

FINANCEMENTS : temps de retour sur investissement ou dépense, subventions, fonds propres et prêts

COMMENTAIRES du groupe projet : toute information jugée utile à la reproduction par le groupe porteur du projet

ADRESSES INTERNET pour plus de détails

Projet de Tableau de synthèse :

SYNTHESE PROJETS EFFICACITE CARBONE EFFICACITE COÜT MODE DE DECISION FACILITE MISE EN ŒUVRE
IDENTIFIES % ECO TeCO2/EURO DEPENSE SEUL/ENSEMBLE De + à +++
NOURRITURE
projet 1
projet 2
DEPLACEMENTS
projet
projet
BATIMENTS
projet
projet
ENERGIES
projet
projet

[1] Ce pourcentage mobilise des bâtiments, des transports et des énergies. Il ne s’additionne donc pas avec les autres

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