l’invention des possibles

Contribution à l’invention des possibles

Les ateliers de maîtrise d’oeuvre urbaine de Ceryy-Pontoise ont dépassé les 40 ans. 40 ans d’ateliers passés à identifier des possibles sur des territoires allant du quartier à la région, en France et à l’international. 40 ans passés à réunir, à décloisonner, par un regard neuf posé par de jeunes professionnels ou par des experts étrangers aux territoires travaillés.

Les ateliers se posent la question de leur devenir et de leur stratégie.

Cette contribution en 2 pages développe une réponse, face à l’enjeu climatique, un enjeu qui surdétermine tous les autres.

Contribution l’invention des possibles

Photovoltaique zones d’activité

Le soleil est un bien commun :

Photovoltaïque et lien social

Le soleil est un bien commun. Son exploitation photovoltaïque est particulièrement efficace, donc rentable dans les zones d’activité qui couvrent le territoire national.

C’est ce qu’a identifié un atelier de Cergy en 2017, mis en forme projet lors d’un post atelier en 2018. Les surfaces des zones d’activités sont souvent sous occupées et vierges des contraintes courantes de voisinage, de respect du patrimoine historique. Elles sont proposées comme terrain d’application.

Cette proposition d’amendement à la loi accélération de la production des énergies renouvelables met ce potentiel en avant et propose une méthode de développement massif du photovoltaïque impliquant dans l’investissement les collectivités territoriales, les entrepreneurs et les habitants du territoire :

https://agirlocal.org/proposition-amendement-photovoltaique/

A défaut d’avoir été reprise dans la loi, pourquoi ne pas la mettre en œuvre à l’initiative des élus locaux, ici et ailleurs ? Et en faire une solution partagée sur www.agirlocal  ?
La proposition a été faite à la réunion « l’essor du photovoltaïque pour une transition énergétique du territoire de Cergy-Pontoise ».

Ce flyer A5 recto-verso résume les actions d’Agirlocal et donne accès à la synthèse du post atelier ; une synthèse réalisée avec les participants et le concours de l’EPF Île-de-France, ICADE, l’insitut CDC pour la recherche, Grand Paris Aménagement, AREP , Plaine Commune et Cergy-Pontoise : A5 PV Agirlocal

Cette note d’O’Watt Citoyen fait un point complet des enjeux institutionnels et de l’état réglementaire des ENR, photovoltaïque inclus:  OWC et ZAEnR

Solutions partagées Agirlocal

En 20 lignes par solution:

Carbone les jeunes forment les élus

COMPTER CARBONE
les jeunes forment les élus

La note Cergy-Pontoise démonstrateur territorial présent une façon de lancer  la transition sur un territoire méthodiquement: compter carbone et agir

20220915 Agirlocal Cergy-Pontoise démonstrateur

La note jury en 20 lignes est le volet compter carbone de ce lancement

Note jury Compter Carbone les jeunes forment les élus

la fiche de candidature est la réponse à l’appel Agirlocal

20231212 fiche candidature CC les jeunes forment les élus

le texte illustré de la présentation aux lycéens est l’outil d’intervention dans les lycées (en 2 fois une heure)

20221213 texte illustré intervention Lycée de l’Hautil

la présentation aux élus est le ppt qui a servi à une première formation de 2 heures. L’idée est de reprendre ensuite le dialogue, élargi aux conseils des anciens et des jeunes, avec un point d’étape à 6 mois avec les mêmes élus: qu’est-ce qui a été déclenché, avec qui, sur quoi ?

20231116 présentation aux élus de Jouy le Moutier

 

Produit Intérieur de Bien-Etre

Cette proposition de PIBE – Produit Intérieur de Bien-Être – ne mesure pas le Bien-Être mais les conditions de Bien-Être – dommages et gains- dans les règles de calcul du PIB et aux prix des marchés. Une première évaluation en montre la faisabilité, de la planète à la commune. pour une planète habitable, dans le plaisir de vivre.

La note de présentation en 2 pages
Une synthèse du tableur PIBE (excel, hors sources et sous détails calculs)
Le tableur du PIBE  (excel, complet)

I- Peut-on faire croitre le PIB sans en mesurer les conséquences sur notre bien-être ?

Le PIB, produit intérieur brut, évalue la valeur ajoutée des entreprises et des services publics, variation des stocks incluse. Il n’intègre pas la variation des stocks de l’urgence climatique – la survie, condition du bien-être – ni la variation des stocks de conditions du bien-être : espérance de vie, investissements, gaz à effet de serre, pollutions, utilisation des terres, eau, biodiversité. C’est à dire le milieu où nous vivons et dont nous dépendons pour vivre.

La présente proposition de produit intérieur de bien-être, PIBE, intègre ces variations de stock, conditions de vie, conditions du bien-être, selon les règles du PIB et aux prix de marché.

Historiquement, les 3/4 des gaz à effet de serre viennent des énergies fossiles, utiles mais dévastatrices et remplaçables par les énergies renouvelables et de récupération. Dommageables au bien-être, il est donc proposé, -comme pour une variation de stocks- de retirer cette production fossile du PIB, importations incluses, à leur coût, c’est à dire au prix de marché des nuisances ainsi produites et stockées, actives, année après année (SEIF).

Le quart restant venant de la déforestation, c’est la variation de stock des modes d’utilisation des sols qui sont à retirer, (UTCAF) en l’occurrence au prix retenu par le FMI, celui de réalisation des accords de Paris.

Il faut y ajouter les autres nuisances dérivées, non prises en compte par SEIF et UTCAF, selon la même méthode, au prix de marché des nuisances :

  • La variation des stocks résiduels de pesticides (PES) et d’engrais (ENG),
  • Les 15% d’eau fossile dans les sous-sols qui sont prélevés (EAU), c’est à dire ne reviennent pas dans le cycle de l’eau sans le détériorer ; ainsi que le volume de glaciers qui fondent avec l’augmentation de température : leur stockage hiver-été disparaît, pourtant si utile à l’irrigation et à la production d’énergie renouvelable,
  • La perte de production de renouvelables (alimentation et eco-matériaux) par l’artificialisation des sols (ART)
  • Enfin les plastiques déversés sans traitement dans les rivières et les mers (PLS).

Ce qui permet d’évaluer les pertes abyssales de biodiversité (BIO), détruite comme l’espace qui change et la température qui grimpe.

Comme on inclut la variation des dommages stockés, il est nécessaire d’ajouter la variation de stock de bien-être : part du PIB consacré aux investissements y compris ceux du remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables (INV) ; mais aussi gain d’espérance de vie (EV), cette fois en positif, sur la base du PIB.

Le PIBE annuel est alors le PIB de l’année courante, en partie consommé, ajouté à la somme des gains moins les stocks de dommages actifs des années précédentes.

Outre 1950, début de l’utilisation mondiale massive des énergies fossiles, l’année 1990, celle du protocole de Kyoto, est pointée : elle est la première décision internationale à ne pas dépasser 2 degrés de réchauffement, juridiquement engageante pour les pays signataires.

L’évaluation des stocks actifs est donc à faire depuis 1950 voir 1920 pour une partie des gains d’investissements ; une évaluation 2015 à 2021 avec des données plus précises ainsi qu’une projection 2025 permettent de mesurer l’ampleur de l’accélération.

Soit, PIBEn = PIBn+ somme de l’année de référence à n des gains moins les dommages ; Dans laquelle

Gains année j = INVj+EVj

Dommages année j = SEIFj+UTCAFj+PESj+ENGj+EAUj+ART+PLSj+BIOj

Le PIBE ainsi constitué évalue la croissance utile, celle de nos chances de survie, dans le bien-être.

Point clé, à l’expérience, la réduction des émissions de gaz à effet de serre donne plus de pouvoir d’achat, plus de bien-être, crée de l’emploi près de chez soi, fait monter en compétence, réduit les inégalités et de façon inattendue, crée une nouvelle forme de démocratie dans l’action. Le PIBE permet de mesurer la progression du bien-être avec l’utilisation croissante du renouvelable, les dommages diminuant avec leur utilisation tant pour l’énergie que pour l’agriculture.

Enfin ce PIBE a une qualité supplémentaire, il est déclinable de la planète à la commune et peut-être à l’entreprise et la maison.

agirlocal.org/produit-interieur-de-bien-etre/

II- Une première évaluation :

Pour tester la faisabilité de ce PIBE, une première évaluation et les tableurs associés ont été mis au point. Cette faisabilité apparait démontrée ; non sans mal pour trouver des données, pourtant vitales. Leur recherche et les manques ont conduit à effectuer une annualisation des données la plus pertinente possible, par corrélation.

Même si l’on n’apprend rien qualitativement, il ressort de cette première évaluation l’ampleur des gains de bien-être qui sont devant nous mais dans un temps très court avant l’irréversible.

Le PIBE en pointe les voies de progrès, dans l’urgence, à toutes les échelles de territoire, de la planète à la commune. Il est opérationnel en l’état, tant pour l’évaluation annuelle des politiques publiques que privées. Les familles et les entreprises en sont les cellules de base.

Cette évaluation annuelle a une autre qualité, elle permet aussi l’évaluation de l’accumulation des conditions de bien-être des pays et des êtres humains au cours de leur vie, au stade de l’urgence climatique. Le différentiel pays développés-pays en développement apparaît crûment.

Additionnées année après année, les évaluations résultantes peuvent poser en d’autres termes le sulfureux débat croissance-décroissance (dépassé au vu de ce PIBE) mais aussi nos visions de la productivité, du marché, de la richesse et du bien-être.

De quoi peut-être fabriquer les coopérations et solidarités incontournables pour écarter la barbarie climatique, de la maison et l’entreprise jusqu’à la planète, dans le temps qui reste.

Comment ? Bien sûr en élisant des décideurs qui agissent à la hauteur des enjeux, avec nous : nous avons avec le PIBE de quoi mesurer l’efficacité de leurs actions ;

Mais aussi sans attendre, en décidant de baisser drastiquement nos émissions, là où nous vivons, là où nous pouvons en décider, de la maison et l’entreprise à la région ; et produire du bien-être, avec des outils et des solutions pour compter carbone et agir : agirlocal.org